Les manifestants turcs ont affronté la police à Istanbul pendant la nuit d’hier, faisant les pires violences depuis que les troubles ont éclaté il y a trois jours.

Les manifestants dans le quartier de Besiktas ont  dépavé les rues pour construire des barricades et la police a répondu avec des gaz lacrymogènes et des canons à eau.

La violence a été déclenchée par des manifestants qui se sont opposés à la construction d’un parc de la ville, mais ont élargi le mouvement à une agitation anti-gouvernementale.

En effet, les manifestants affirment que le gouvernement turc est de plus en plus autoritaire.

Ceux-ci craignent que le parti du premier ministre Recep Tayyip Erdogan tente d’imposer les valeurs islamiques conservatrices sur le pays officiellement laïc et porter ainsi atteinte à leurs libertés individuelles.

Les fonctionnaires estiment que plus de 1.700 personnes ont été arrêtées lors des manifestations qui ont eu lieu dans 67 villes, même si beaucoup ont été relâchés depuis.

Dimanche soir, la Maison Blanche a publié dans un communiqué que toutes les parties devraient « calmer la situation », et a réaffirmé que les manifestations pacifiques faisaient « partie de l’expression démocratique ».

Auparavant, les États-Unis avaient critiqué les forces de sécurité pour leur première réponse à la protestation.

Les mosquées, boutiques, et une université de Besiktas ont été transformées en refuge temporaire pour les personnes blessées dans la manifestation de dimanche soir.

Les médias à Istanbul disent que plusieurs milliers de personnes ont participé à la manifestation devant le stade de football de Besiktas récemment déplacé.

Ils ont ajouté que certains des manifestants ont violemment toussé et vomi après que la police ait tiré des bonbonnes de gaz dans la foule.

À proximité, la police a également lutté pour protéger le bureau du premier ministre, qui est devenu un autre point focal pour les manifestants.

Ils auraient bouclé les routes entourant le bureau de M. Erdogan dans le but de repousser les manifestants.

Les troubles ont également été signalés dans la capitale Ankara où la police a perquisitionné un complexe commercial dans le centre croyant que les manifestants s’y cachaient.