Présidentielle de 2018 au Cameroun : Voici comment l’élite « prédatrice » veut enfoncer Biya !

« Les élections de 2018 sont certaines, mais encore lointaines… » c’est en ces termes que Paul Biya a répondu l’an dernier à la préoccupation d’un journaliste Français qui souhaitait savoir s’il sera à nouveau candidat aux élections présidentielles de 2018.

En tenant un tel discours, Paul Biya souhaitait sans doute rappeler à ses concitoyens ainsi qu’à la communauté internationale que son souci majeur n’est pas le pouvoir, mais plutôt l’amélioration des conditions de vie de ses populations. Une mission qu’il a fait sienne depuis plusieurs décennies.

Car, depuis son accession à la magistrature suprême en 1982, Monsieur Biya n’a jamais résisté devant une opportunité susceptible de booster l’économie de son pays. Seulement, l’homme du renouveau s’est à chaque fois heurté à l’incompétence et surtout à la mauvaise foi de ses plus proches collaborateurs. Des collaborateurs incrédules, malhonnêtes, criminels et surtout « pouvoiristes », qui ont à ce jour mis le pays à terre, et ne cherchent plus que les voies et moyens pour précipiter le départ de Monsieur Biya du pouvoir, afin de lui chiper le fauteuil présidentiel.

N’ayant pas réussi à opérer un coup de force avec les centaines de milliards détournés, ils ont essayé de l’éliminer physiquement, au moyen d’un vieil avion du nom de l’Albatros, sans heureusement le pouvoir.

Et, au jour d’aujourd’hui, ils expérimentent une autre forme de déstabilisation manifestement plus efficace, et qui a fait ses preuves ailleurs : la grogne populaire !

En effet, ayant vu ce qui s’est passé au Burkina-Faso avec l’annonce du troisième mandat de Blaise Compaoré, les ennemis de Paul Biya l’incitent quotidiennement à déclarer sa candidature pour les élections de 2018, dans un contexte où le pays traverse des moments extrêmement difficiles, dans la partie nord et même à l’est du pays, pour que les camerounais sautent dans la rue, pour exiger son départ immédiat.

Seulement, en fin stratège, l’homme fort de Yaoundé ne saurait se laisser piéger par des vendeurs d’illusions aux idées masquées, mais connues de tous. Sinon, comment comprendre que des Ministres, Parlementaires, Directeurs et autres hauts commis de l’Etat incompétents pour la plus part, se précipitent à signer en lieu et place de la population des appels à la candidature d’un homme âgé de 85 ans, qui a encore plus de deux années à passer à la tête du pays ? Ça, c’est du G18 çà !

 

Auteur/autrice : Monsieur Duverger

Monsieur Duverger est un journaliste et écrivain d'origine africaine.