Trente salafistes tunisiens dont deux condamnés à mort pour « terrorisme » et complot présumés attendaient mercredi un verdict de la Cour d’appel à Tunis, devant laquelle ils comparaissaient depuis le 15 janvier, au milieu d’une mobilisation contre la peine capitale.

L’examen en appel, sans incident notable, de l’affaire fait suite à un procès de première instance, boycotté par la défense, et à l’issue duquel Saber Ragoubi, 24 ans, et Imed Ben Ameur, 34 ans ont été condamnés à mort. Huit autres ont été condamnés à perpétuité et les 20 autres à des peines allant de cinq à 30 ans de prison.

Mercredi, la Cour entendait les derniers d’une quarantaine d’avocats dans l’ultime audience non stop commencée mardi matin, la défense réclamant soit l’aquittement, soit l’allègement des peines, et plaidant plusieurs « irrégularités » et « entorses à la loi« .

L’absence de preuve à charge et la pratique de la torture « pour arracher de faux aveux » ont été au centre des plaidoiries ayant nécessité parfois des rappels à l’ordre du magistrat Manoubi Hmidane.

Les prévenus agés de 22 à 42 ans, revendiquant, pour certains, une idéologie salafiste prônant un retour aux origines de l’islam, sont accusés d’implication dans des afforntements armés ayant fait entre décembre 2006 et janvier 2007 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité, selon les autorités.

Ces violences étaient les plus importantes en Tunisie depuis l’attentat revendiqué par Al-Qaïda sur l’île de Djerba (21 morts, le 11 avril 2002).

Outre l’accusation de « complot contre la sûreté intérieure« , les prévenus étaient jugés pour « tentative d’attaques visant à changer le régime« , assassinats, maniement d’armes et adhésion à une organisation terroriste.

Durant leur procès, ils ont nié leur adhésion aux projets d’une bande armée dénommée « Soldats d’Assad Ibn Fourat » qui avait établi un camp d’entraînement à Ain Tbournek, sur les hauteurs de Grombalia (40 km de Tunis), théatre des violences.

Ils ont nié également leur participation aux affrontements et répété à l’envi avoir côtoyé fortuitement les meneurs en cherchant un refuge dans cette zone boisée pour échapper à la police à leurs trousses pour cause de pratique religieuse et port de barbe.

Quelque-uns ont cependant reconnu avoir été initiés au maniement de Kalachnikov, certains ayant évoqué le désir de combattre en Irak ou de contrer « la croisade » lancée par le président américain Georges Bush.

Mais tous, ont nié avoir nourri un projet de déstabilisation du régime en Tunisie, affirmant que des aveux leur avaient été arrachés sous la torture.

Le parquet a réclamé le maintien de la peine capitale pour « des délits terroristes extrêmement graves » et des « intentions criminelles prouvées.

Selon l’accusation, la bande projetait de « renverser le régime » et les autorités avaient indiqué avoir saisi six Kalachnikov, des explosifs et des plans de sites des ambassades américaine et britannique.

Selon elles, la bande s’était introduite avec des armes par la frontière algérienne, après un séjour dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu branche d’Al-Qaïda au Maghreb.

De ce noyau – composé d’un Mauritanien et de cinq Tunisiens, dont le chef Lassad Sassi, jihadiste vétéran d’Afghanistan – quatre sont morts, et deux autres arrêtés avant les accrochages. Ces derniers sont jugés séparément.

Des mesures de sécurité exceptionnelles ont entouré le procès suivi par des diplomates et des observateurs étrangers dont Me Denys Robillard, ex-bâtonnier mandaté par la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et Amnesty International.

La FIDH et des opposants tunisiens se sont mobilisés contre la peine capitale, la Tunisie observe un moratoire de facto sur les exécutions et son président Zine El Abidine Ben Ali s’est engagé en novembre dernier à « ne jamais signer l’exécution de condamnés à mort« . (AFP – 20 02 2008)

Trente salafistes tunisiens dont deux condamnés à mort pour « terrorisme » et complot présumés attendaient mercredi un verdict de la Cour d’appel à Tunis, devant laquelle ils comparaissaient depuis le 15 janvier, au milieu d’une mobilisation contre la peine capitale.

L’examen en appel, sans incident notable, de l’affaire fait suite à un procès de première instance, boycotté par la défense, et à l’issue duquel Saber Ragoubi, 24 ans, et Imed Ben Ameur, 34 ans ont été condamnés à mort. Huit autres ont été condamnés à perpétuité et les 20 autres à des peines allant de cinq à 30 ans de prison.

Mercredi, la Cour entendait les derniers d’une quarantaine d’avocats dans l’ultime audience non stop commencée mardi matin, la défense réclamant soit l’aquittement, soit l’allègement des peines, et plaidant plusieurs « irrégularités » et « entorses à la loi« .

L’absence de preuve à charge et la pratique de la torture « pour arracher de faux aveux » ont été au centre des plaidoiries ayant nécessité parfois des rappels à l’ordre du magistrat Manoubi Hmidane.

Les prévenus agés de 22 à 42 ans, revendiquant, pour certains, une idéologie salafiste prônant un retour aux origines de l’islam, sont accusés d’implication dans des afforntements armés ayant fait entre décembre 2006 et janvier 2007 14 morts, dont un officier et un agent de sécurité, selon les autorités.

Ces violences étaient les plus importantes en Tunisie depuis l’attentat revendiqué par Al-Qaïda sur l’île de Djerba (21 morts, le 11 avril 2002).

Outre l’accusation de « complot contre la sûreté intérieure« , les prévenus étaient jugés pour « tentative d’attaques visant à changer le régime« , assassinats, maniement d’armes et adhésion à une organisation terroriste.

Durant leur procès, ils ont nié leur adhésion aux projets d’une bande armée dénommée « Soldats d’Assad Ibn Fourat » qui avait établi un camp d’entraînement à Ain Tbournek, sur les hauteurs de Grombalia (40 km de Tunis), théatre des violences.

Ils ont nié également leur participation aux affrontements et répété à l’envi avoir côtoyé fortuitement les meneurs en cherchant un refuge dans cette zone boisée pour échapper à la police à leurs trousses pour cause de pratique religieuse et port de barbe.

Quelque-uns ont cependant reconnu avoir été initiés au maniement de Kalachnikov, certains ayant évoqué le désir de combattre en Irak ou de contrer « la croisade » lancée par le président américain Georges Bush.

Mais tous, ont nié avoir nourri un projet de déstabilisation du régime en Tunisie, affirmant que des aveux leur avaient été arrachés sous la torture.

Le parquet a réclamé le maintien de la peine capitale pour « des délits terroristes extrêmement graves » et des « intentions criminelles prouvées.

Selon l’accusation, la bande projetait de « renverser le régime » et les autorités avaient indiqué avoir saisi six Kalachnikov, des explosifs et des plans de sites des ambassades américaine et britannique.

Selon elles, la bande s’était introduite avec des armes par la frontière algérienne, après un séjour dans les maquis du Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), devenu branche d’Al-Qaïda au Maghreb.

De ce noyau – composé d’un Mauritanien et de cinq Tunisiens, dont le chef Lassad Sassi, jihadiste vétéran d’Afghanistan – quatre sont morts, et deux autres arrêtés avant les accrochages. Ces derniers sont jugés séparément.

Des mesures de sécurité exceptionnelles ont entouré le procès suivi par des diplomates et des observateurs étrangers dont Me Denys Robillard, ex-bâtonnier mandaté par la Fédération internationale des droits de l’Homme (FIDH) et Amnesty International.

La FIDH et des opposants tunisiens se sont mobilisés contre la peine capitale, la Tunisie observe un moratoire de facto sur les exécutions et son président Zine El Abidine Ben Ali s’est engagé en novembre dernier à « ne jamais signer l’exécution de condamnés à mort« . (AFP – 20 02 2008)

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