Cette fois l’Etat est au pied du mur, et ce n’est pas l’exemple de la Grèce qui va le faire reculer, loin de là, je dirai même que la Grèce en  « quasi faillite », va donner un sacré coup de pouce à ceux qui ont décidé d’allonger la durée du travail, mais aussi, (on y arrivera vous verrez), a obliger les salariés à ne plus compter uniquement sur le système par répartition pour être assurés d’une retraite décente.

Mais ceci est un autre sujet, et j’y reviendrai….

 

Alors que faire de « Nos Vieux », ceux qui coutent de plus en plus cher à la société, ceux qui ne sont plus capables (santé oblige) de s’investir « même » dans le bénévolat…, ceux qui coutent cher à la Sécu., ceux qui continuent « éhontément »  à toucher leur retraite ?

 

« Tuons les, Tuons nos vieux  en toute légalité (ou presque) ??

(Je sais, le titre va en faire bondir plus d’un.)  

 

Et pourtant, sans être la solution « miracle », (je n’ai pas dit finale), si nous y réfléchissons bien, grâce à la science, à la découverte de nouvelles molécules, aux progrès de la médecine et de la chirurgie, nos parents ont acquis une espérance de vie depuis 2009 qui va jusqu’à 84 ans et demi pour les femmes, les hommes, toujours à la « traine »,   atteignent à grand peine les 75 ans !

 « On sait à quel âge survient la dépendance et sa durée approximative », explique le ministre du Travail Eric Woerth

On peut donc en estimer son coût et étaler son financement sur l’ensemble d’une vie, au moins en partie ».

Les Socialistes, Martine Aubry en tête, s’en rendent bien compte : « Je pense qu’on doit aller, qu’on va aller très certainement vers 61 ou 62 ans », ose balbutier la grande prêtresse des 35 heures.

 

Un sondage publié sur le site Internet du journal Le Figaro laisse à penser que le public est d’accord pour repousser l’âge de la retraite au-delà de 60 ans : près de 65% l’approuve. (Ça nous fera plus de monde au travail, si tant est qu’il y en ait) !

Une chose est certaine, il faut nous débarrasser des vieux, et de plus bonne heure possible.

Qu’on leur retire leurs droits à la retraite en les traitant à nouveau d’actifs reste un faux-semblant, dans la mesure où ils passent dans la catégorie des chômeurs.

 

Le problème est sans solution, puisque nous sommes, tous à terme, destinés à entrer dans cette catégorie.

 Le plus simple serait donc de demander à Éric Besson de les renvoyer dans leur pays d’origine, celui de la JEUNESSE !

 

 Les « Vieux » coutent cher :

 

N’oublions pas que pour la plupart ils sont en « survie ».

Dans les années 1970/80, on mourrait d’un infarctus du myocarde, d’une fracture du fémur, due souvent à un AVC mal détecté.

On tombait dans un coma « définitif », lorsque que le taux de diabète était trop élevé.

Le cholestérol mal évalué (peu de prises de sang), bouchait les artères, les gros fumeurs mourraient d’insuffisance respiratoire.

Peu ou pas d’examens médicaux à cette époque, encore moins toute la panoplie des médicaments qui maintenant, maintient en vie des êtres qui seraient décédés sans leurs prises régulières.

La sénilité qui apparaissait dès l’âge de 75/80 ans a laissé place à la maladie d’Alzheimer, qui nécessite une prise en charge onéreuse de la part de la Collectivité.

Et pendant tout ce temps, les retraites de ces anciens travailleurs leurs sont payées régulièrement, les veuves touchant la pension de réversion de leur époux.

Ce matin sur rue 89, je suis tombée par hasard sur une interview d’Alain Minc, conseiller de Nicolas Sarkozy (à ses heures)

 

 Alain Minc s’interroge sur les soins donnés aux "très vieux".

 

 

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Mais à partir de quel âge considère-t-on que nos « Vieux » deviennent une charge pour la Nation ?

 

« Pour sûr », ils  contribuent à l’effondrement implacable de notre « chère » Sécurité Sociale.

 

Mais avant d’« euthanasier », en douceur ceux qui représentent la mémoire collective de la France, il serait grand temps que nos hommes politiques de tous bords, se penchent sur les arnaques aux aides sociales, pratiquées par des citoyens peu scrupuleux, qui contournent et profitent sans vergogne des largesses de notre système social français qui paraît-il est le meilleur du Monde !

 

Pour la petite histoire :

 

 Il y a treize ans de cela.

 

Une dame de 83 ans, alerte, en bonne santé psychique, jamais malade, gaie comme un pinson, se retrouve en examen à l’Hôpital, suite a quelques problèmes intestinaux

 

Diagnostic : un cancer de l’utérus qui a gagné l’intestin, et la vessie.

 

Veuve d’un menuisier employé aux Houillères nationales, elle touchait déjà depuis 10 ans, la maigre pension de son époux, et vivotait dans une maison des Houillères, avec un petit pécule économisé tout au long d’une vie de labeur à la maison, élevant ses deux enfants, en travaillant le soir pour une usine de confection afin de payer leurs études.

La quinzaine du père ne suffisait pas, vous vous en doutez bien.

 

La Direction de l’hôpital réunit les enfants, et leur annonce qu’il est impossible d’opérer leur mère, le cancer ayant atteint des organes vitaux..

 

Le médecin de famille (médecin des Houillères),  leur explique d’une voix douce et persuasive que cette dame mourra sans douleur, ici à l’hôpital, en insistant sur une vie bien remplie, et qu’à cet âge, on avait la possibilité de mourir en paix.

 

Mais surtout l’âge de ne plus toucher la maigre pension de réversion de son époux décédé depuis dix ans déjà !

Mais surtout l’âge de ne pas coûter à la Société des sommes importantes tant pour l’opération en elle même, que pour la médication qui suivra automatiquement.

 

Les enfants décidèrent de demander un autre avis médical, et là, un chirurgien ami de la famille, a accepté de tenter l’opération qui dura 7 heures, avec bien sûr une décharge au cas ou la dame décèderait des suites de l’anesthésie ou des suites opératoires.(n’oublions pas qu’elle avait déjà 83 ans à cette époque!)

La dame a survécu, et a retrouvé une vie normale, elle a aujourd’hui 96 ans, vit encore dans sa petite maison, aidée par une association avec l’aide financière du Conseil Général (APA)

Bien sûr depuis 13 ans, elle survit grâce l’ingestion de 23 médicaments différents en trois prises journalières.

 

Elle continue d’être coquette, s’intéresse à l’actualité, grogne contre Nicolas Sarkozy, et sa bande, et continue de vénérer le Général De Gaulle, son idole.

 

Seulement voilà, cette dame est un poids mort pour la société : médicaments, soins et repas à domicile, et surtout elle continue de toucher la pension de son époux.

Fallait-il la laisser s’éteindre il y a treize ans ?

 

Fallait-il « l’euthanasier », en douceur, comme l’aurait souhaité le médecin rémunéré  par les Houillères ?

Bien sûr , que sa vie était bien remplie, qu’elle avait eu de beaux enfants,  petits enfants, et même une arrière petite fille,  tous, en bonne santé,

Etait-ce une raison suffisante pour ne rien tenter, et la laisser quitter ce Monde en déroute, où chaque jour amène son lot de catastrophes, économiques, financières, écologiques etc… ?

 

Tuer nos vieux ?

 

Un conflit de génération qui risque fort de nous faire oublier toute dignité humaine.

 

BON ANNIVERSAIRE, MAMAN !!

Source : « Du vague à l’âme, un jour pluvieux et venteux…. au Touquet. »

A relire également l’excellent article de Jacques Monnet sur le sujet

Vidéo : « les vieux » Jacques Brel 

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