La Paix, qui n’en veut ?

         Est-ce que ça vaut la peine de gratter des lignes pour un Prix Nobel de la Paix ? C’est un article (la Paix bien sûr) dont tout le monde se fout en ce temps de Noël.

        Pax homini in excelsis Deo ! Un  truc qui n’a plus cours. D’abord du latin, ensuite de la religion et enfin un concept que l’homme a toujours vidé de son sens pour mieux en ressentir le bonheur. Il est bien triste de voir notre pays oublier, grâce à l’Europe, 65 ans sans guerre, donc de PAIX.

        La colombe survole chaque année la Scandinavie et se pose, innocemment sur l’épaule d’un impétrant du Prix Nobel.

        Et il me plaît, à l’occasion de cette remise du Prix, d’imaginer qu’il est remis à une image qui a troublé nos émotions pendant longtemps. Ce jeune Chinois arrêtant un char Place Tien‘an men. Le récipiendaire est son clone. N’est-ce pas rassurant ?

        Et vient d’être diffusée la liste des 18 pays qui auront le déshonneur de ne pas assister à cette cérémonie. La voici : outre la Chine, la Russie, le Kazakhstan, la Colombie, la Tunisie, l’Arabie saoudite, le Pakistan, la Serbie, l’Irak, l’Iran, le Viêtnam, l’Afghanistan, le Venezuela, les Philippines, l’Egypte, le Soudan, l’Ukraine, Cuba et le Maroc.

        Passons pour la Russie frontalière qui a usé de ce procédé elle aussi et ses suiveurs. (Kazakhstan- Ukraine)

         On trouve quand même un pays européen qui a lui aussi des us et coutumes assez éloignés des critères du Prix Nobel.

         Beaucoup de pays arabes dont nos amis, Tunisie et Maroc, se dispensent d’entendre parler de Prix Nobel de la Paix. Une solennité qui devrait être universaliste rebute certains Etats. Même si leur hypocrisie pourrait paraître flagrante, leur présence atténuerait le regard de l’opinion publique.

         Enfin, heureusement, la France y sera représentée ainsi que la Communauté Européenne.