Pourquoi l’ex-leader de Dire Straits sort-il un double album ? Est-il si pressé de nous faire profiter de ses nouvelles compositions ou est-il tellement prolixe qu’il compose des chansons à la chaine ? On ne va pas s’en plaindre, surtout qu’il y a quelques perles dans ce nouvel opus. J’ai toujours apprécié Knopfler, même si comme beaucoup je regrette le bon vieux temps de Dire Straits.
Pas de surprise dans ces albums et les détracteurs de Knopfler pourront une nouvelle fois dire que tout est toujours du même tonneau. C’est de la musique qui s’écoute au calme, le soir après le boulot, en sirotant un verre. C’est feutré, sans aspérités.
Le disque commence sans doute par la meilleure chanson de l’album. « Redbud tree » est un petit bijou de délicatesse où le guitariste nous offre un petit solo dont il a le secret. Ah, le toucher de guitare de Mark Knopfler, incomparable ! Peut-être n’est –ce pas une bonne idée de commencer par la meilleure chanson ?
« Haul away » est une valse aux sonorités celtiques que le chanteur de Glasgow apprécie particulièrement. N’étant pas très fan de musique bretonne, je n’apprécie qu’à moitié.
« Don’t forget your hat » est un blues à ras des pâquerettes comme on en trouve quelques-uns dans l’album. Puis vient « Privateering » qui donne son titre à l’album. C’est une chanson de marins et de corsaires. On est contents de retrouver une chanson qui balance un peu plus avec « Corned beef city » ou « I used to could » car plusieurs titres sont franchement ennuyeux, d’autant plus que la voix de Knopfler manque un peu de relief.
En résumé, je pense qu’il faut être un mordu de Knopfler pour apprécier ce double album que je déconseille d’écouter en entier (20 titres quand même !). Les habitués apprécieront les quelques traits de guitare et l’ambiance feutrée. Pour ceux qui cherchent la surprise, il faudra repasser : c’est du Knopfler pur jus mais il y a un public pour ça.