Primaires aux USA sur parodie des Beach Boys

Lorsque le hasard a ses raisons que la raison ignore. Hier, vers 23 heures, le Réveil des Marmottes publiait un édito avec pour thème une chanson des Beach Boys: «Then I Kissed Her». En 2008, aux États-Unis, pour la bataille de la Maison Blanche, MoveOn a en partie financé un clip avant même l'investiture de John McCain au parti Républicain. Au mois d'avril 2007, John McCain avait chanté «Bomb, bomb, bomb, bomb, bomb Iran» sur une chanson des Beach Boys (Bomb Iran). Le mardi 12 février 2008, une parodie déferle sur les USA. John.he.is a fabriqué le clip en s'inspirant du leader des Black Eyed Peas, Will.i.am, qui avait concocté un clip en intégrant un discours de Barack Obama, le candidat Démocrate à l'investiture. John.he.is réplique avec un clip portant son nom en reprenant un discours de John McCain datant des primaires chez les Républicains. Les mots étaient franchement pro-guerre, le clip commence par «Un candidat inspire une nation avec seulement trois mots…»

Le Réveil des Marmottes ne peut résister à l'envie de publier un extrait des paroles de John McCain illustrant le clip: «Il y aura d'autres guerres, je suis désolé de devoir vous le dire mais il y aura d'autres guerres… Le retrait d'Irak, ce serait le chaos… La guerre était-elle une bonne idée ? Oui, c'était une bonne idée… Le président Bush dit que nous resteront en Irak 50 ans, peut-être 100. Ça me va…» Voilà qui rappelle 1968. Cogner avec la musique, pas en démolissant tout. Bravo à ce groupe, même si ce n'est pas de la Pop, le RdM a beaucoup apprécié… Du côté de l'investiture chez les Démocrates, c'est du jamais vu. Cette bataille entre Hillary Clinton et Barack Obama, nous ne l'avons pas eue en France et pour cause, il n'y a pas de primaires en France. Le Réveil des Marmottes n'a jamais caché une certaine préférence et une préférence certaine pour Hillary Clinton. Mais il ne voudrait pas être à la place des électeurs aux USA cette année car Barack Obama lui plaît aussi. Une femme ou un noir ? Pourquoi pas les deux. Ah… Si Mike avait ses instruments ici, il aurait enregistré une chanson qu'il aurait offerte aux Démocrates. Bon. Pour la Maison Blanche, il faudra quand-même compter sur le ravageur du Vietnam. On se souvient de la triche lors des présidentielles Al Gore contre George Bush en 2000 et John Kerry contre George Bush en 2004.

Barak Obama, 46 ans, sénateur de l'Illinois, a gagné mardi dans l'État du Vermont mais Hillary Clinton, 60 ans, sénatrice de New York, l'a emporté dans les États de l'Ohio, du Texas et du Rhode Island. L'ex-première Dame des États-Unis est relancée pour la bataille de l'investiture. La démocratie, c'est ça. Qui choisit les candidats des partis en France ? Les militants des partis mais qui peut vérifier ? La vraie bataille va seulement commencer, Hillary Clinton ou Barak Obama, il faudra que les Démocrates gagnent la présidentielle sinon, ce sera reparti avec du Bush réchauffé pour 4 ans, comme en Russie (ou Poutine Club) avec Dmitri Medvedev, la marionnette de Vladimir Poutine.

L'ombre de 1968 plane sur cette campagne de 2008. Robert Francis Kennedy (Bob, né à Boston le 20 novembre 1925), avait non seulement joué un rôle très important lors des négociations durant la crise de Cuba, mais il incitera John à améliorer les droits civiques et les droits aux plus démunis. John et Bob Kennedy soutiendront le combat d'un pasteur noir, Martin Luther King, pour mettre fin à la ségrégation raciale. John et Bob étaient hostiles à la guerre du Vietnam, tout comme Lyndon Johnson qui pourtant va l'intensifier. Marqué par la mort de son frère, John Kennedy (22 novembre 1963, Dallas, Texas), Bob s'engage aux côtés des plus démunis et des oubliés. Il va sillonner les États-Unis et le monde pour défendre son combat. En 1964, il est élu sénateur de l'État de New York. En mars 1968, le président Lyndon Johnson, empêtré dans la guerre du Vietnam, décide de ne pas se représenter. Bob Kennedy dénonce publiquement la guerre du Vietnam et amplifie la lutte en faveur des droits civiques et des plus pauvres (les noirs en particulier). Le 4 avril 1968, Martin Luther King est assassiné à Memphis dans le Tennessee, il avait 39 ans. Le 5 juin 1968, Robert Kennedy remporte les primaires de Californie, il devient le candidat potentiel des Démocrates et pourrait succéder à John. Le soir même de sa victoire (le 5 juin 1968), il est assassiné à Los Angeles.

«En dernière analyse, notre lien commun le plus basique est que nous habitons tous la même petite planète, nous respirons tous le même air, nous chérissons tous le futur de nos enfants, et nous sommes tous mortels.»

John Fitzgerald Kennedy, American University, Washington D.C., 10 juin 1963

Mike

Une réflexion sur « Primaires aux USA sur parodie des Beach Boys »

Les commentaires sont fermés.