Prêtre et communiste

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François Houtart est surnommé le «chanoine rouge». Ordonné prêtre en 1949, docteur en sociologie, professeur émérite à l’UCL (Université catholique de Louvain-la-Neuve, Wallonie, Belgique), cet homme de plus de 80 ans navigue sans tourment entre Marx et l’Évangile, entre les Saintes Écritures et Fidel Castro.  

 

Il est une figure de proue du mouvement «alter-mondialiste» (ceux qui veulent une autre mondialisation que celle des marchés). François Houtart estime être en paix avec son marxisme qui ne débouche pas sur l’athéisme. « J’ai été confronté très tôt aux problèmes sociaux de par ma fonction d’aumônier de la jeunesse ouvrière chrétienne internationale », dit-il. « J’ai réfléchi à la construction d’une société plus juste, notamment en Amérique latine. C’est pourquoi j’ai épousé la doctrine socialiste de manière existentielle. En tant que sociologue de la religion, je suis arrivé à penser que la méthode d’approche marxiste était la plus adéquate pour analyser le monde. Le système capitaliste, qui renforce les inégalités, ne correspond pas au message de l’Évangile. » Marx a écrit : «La religion, c’est l’opium du peuple…». François Houtart répond : « Karl Marx a lutté contre les radicaux qui disaient que pour être socialiste, il fallait nécessairement être athée. J’ai été invité à Cuba durant les années 80 pour donner un cours de sociologie de la religion aux idéologues du Parti communiste. Je n’ai eu aucune difficulté à les convaincre qu’il ne fallait pas prendre cette phrase comme un dogme. Ces intellectuels cubains se sont rendu compte qu’en Amérique centrale, de nombreux chrétiens étaient aussi engagés dans des processus révolutionnaires. Mais manier le marteau, la faucille et le goupillon, n’est-ce pas chercher les ennuis ? « Je n’ai plus de difficultés avec ma hiérarchie. La défense des plus faibles, c’est l’essence du message chrétien ! ». Selon Wikipédia : François Houtart a reçu, en 2009, le prix de l’Unesco Madanjeet Singh de la promotion de la tolérance et de la non-violence « pour ses efforts exceptionnels afin de promouvoir la justice sociale dans le monde ». 

3 réflexions sur « Prêtre et communiste »

  1. [b][u]Voici, en bleu, le lien suggéré par Joachim[/u] :
    [url]http://blogcharentenay.revue-etudes.com/index.php/post/Chanoine-François-Houtart#comments[/url]

    [u][i]*******[/i][/u]

    Je voudrais savoir comment un homme peut-il, dans le même temps, être Communiste et prêtre catholique ?[/b]

  2. voila un successeur aux Lollards et aux Diggers anglais !
    finalement pas très loin de l’église primitive :
    Livre des Actes des Apôtres :
    chapitre 4
     » 32 La multitude de ceux qui avaient cru n`était qu`un coeur et qu`une âme. Nul ne disait que ses biens lui appartenait en propre, mais tout était commun entre eux.
    33 Les apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du Seigneur Jésus. Et une grande grâce reposait sur eux tous.
    34 Car il n`y avait parmi eux aucun indigent: tous ceux qui possédaient des champs ou des maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu`ils avaient vendu,
    35 et le déposaient aux pieds des apôtres; et l`on faisait des distributions à chacun selon qu`il en avait besoin.
    36 Joseph, surnommé par les apôtres Barnabas, ce qui signifie fils d`exhortation, Lévite, originaire de Chypre,
    37 vendit un champ qu`il possédait, apporta l`argent, et le déposa aux pieds des apôtres. »

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