Décidément, rien ne se passe comme prévu concernant la prochaine élection présidentielle française de 2017…

Les électeurs de la primaire des Républicains ont fait mentir tous les instituts de sondage, tous les pronostics. Si la sortie par la petite porte de Nicolas Sarkozy n’est pas surprenante, en revanche, la défaite du favori Alain Juppé, éliminé alors même que les observateurs de la vie politique le voyaient déjà au second tour de la présidentielle était improbable si l’on en croit, bien entendu, les commentateurs avisés.

Le  » meilleur d’entre-eux  » ( dixit Jacques Chirac ) est reparti groggy à la mairie de Bordeaux. Anéanti par l’ampleur de la victoire du candidat que personne ne voyait venir : François Fillon. L’ancien  » collaborateur  » du président Sarkozy, car c’est ainsi que l’ancien chef de l’Etat le nommait avec une méchanceté à peine voilée, l’éternel perdant, celui que l’on moquait, surtout dans ses propres rangs est devenu le numéro 1 en 24 heures !

La droite républicaine a son candidat. Pas si effacé qu’il en a l’air…

Et à gauche ? Hollande pensait réellement pouvoir se représenter. Une victoire de Fillon l’aurait arrangé puisque, comme en 2012, il aurait sans doute misé sur  » tout sauf Fillon « . Il est vrai que le vainqueur des primaires de la droite fait plutôt partie de l’aile conservatrice, ultralibérale des républicains. Souvenons-nous qu’il a été pendant cinq ans celui qui obéissait aux ordres du mégalo-président Sarkozy, et ce, sans broncher. Il est, par exemple, moins proche des centristes que Alain Juppé et reste sur les questions de société très réactionnaire.

Hollande renonce. C’est calculé mais digne. Valls devient, par conséquent le candidat  » naturel  » des socialistes.

Sauf que, à gauche aussi, il va y avoir une primaire, avec son lot de surprises sans doute aussi. On dit Montebourg très apprécié. On ne connaît pas encore tous les candidats. Pourquoi pas le retour de la refoulée ? J’ai nommé : Ségolène royal.

Les Verts ? Ils mettent hors-jeu leurs leaders…

Des coups de théâtre pourraient provenir d’Emmanuel Macron ou d’une candidature de François Bayrou, qui récolterait less voix des modérés de droite et même de beaucoup de socialistes.

Quant à Macron, tout est possible. Il rassemble partout. Il ne sort pas de l’ENA. Il est jeune…

L’extrême-gauche se frotte les mains et fait la fête, heureuse de constater qu’une victoire de la gauche semble difficile. Ne cherchons pas à comprendre pourquoi Mélenchon est ravi de voir la gauche imploser, c’est navrant.

Qui ai-je oublié ? Ah ! Oui ! Bien sûr ! Marine Le Pen ! Elle aussi, on la propulse au second tour depuis deux ans…

Je ne pense pas que ce sera si simple que ça.

Je ne sais pas où l’on va. Qui le sait ?

Tout reste ouvert.

Personne ne peut capter le ressenti des français.

Nul n’est en mesure de prévoir quoique ce soit concernant le vote des français.

C’est ce qui me fait peur.