Il ne fait plus aucun doute que la bataille sera rude au soir du 14 Avril prochain, pour le contrôle du tout premier Senat au Cameroun. Ceci, en raison du privilège et même du prestige dont jouira le Président de cette chambre haute du parlement camerounais qui bien que prévu par la constitution de 1996 ne sera mis sur pied que cette année. Donc, près de 18 ans après !
Le fait c’est que conformément à la constitution camerounaise, le Président du Senat est la 2e personnalité du pays. Et, de ce fait, en cas de vacance à la présidence de la République, c’est celui-ci qui assumera l’intérim jusqu’à l’élection d’un nouveau Président.
Compte-tenu de l’âge de Paul Biya (80 ans), tout le monde souhaite alors briguer cette présidence du Senat, afin d’être au soir d’une éventuelle vacance à la Présidence de la République parmi les « faiseurs » de roi ! À l’heure actuelle, les tractations vont bon train ; même au sein du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais le parti au pouvoir ! Même l’actuel Président de l’Assemblée Nationale ambitionnerait de démissionner de cette chambre, pour se « repositionner » au Senat ! Ce que réfute certains caciques du parti ; pour qui Monsieur Cavaye Yeguié devrait se contenter du perchoir de l’Assemblée qu’il contrôle depuis 21 ans. Et, à l’heure actuelle, les débats font rage au sein de cette formation politique jusqu’ici « visiblement » très disciplinée. Toutes choses qui risqueraient de mettre le pays dans une situation délicate.
Face à cette situation et connaissant Paul Biya comme l’homme de toutes les surprises, il est fort possible qu’il « roule » à la dernière minute toutes ces personnalités, et porte son choix sur quelqu’un de neutre, d’intègre, et à même de conduire en toute impartialité une transition au Cameroun. Parlant des personnalités possédant de telles qualités figure et en bonne place, le Cardinal Christian Tumi, l’Archevêque émérite de Douala, connu pour son franc-parler, et surtout pour son intégrité.
Si le Président camerounais ne parvenait pas jusqu’ici à dénicher l’oiseau rare, nous lui conseillons d’étudier minutieusement le cas de Christian Tumi, qui apparait pour nous comme une bonne alternative face aux « égoïsmes » politiques des uns et des autres. Car la « gesticulation » actuelle au sein du RDPC est inquiétante !
Il est vrai que le cardinal retraité n’est pas candidat ; mais ne soyons pas surpris qu’il soit parmi les trois que Paul Biya nommera dans la région du Nord Ouest.