Comme on pouvait s’y attendre, un mois après la rentrée, le constat est affligeant.

Les profs stagiaires lancés dans la fosse aux lions crient au secours. Les témoignages qui dénoncent les très nombreux ratés se multiplient. Certains de ces jeunes enseignants ont été poussés à la démission. L’organisation prévue est très souvent défaillante. Beaucoup n’ont pas de tuteurs, ou les tuteurs sont trop loin ou sont la plupart du temps des enseignants non chevronnés qui ne pourront guère aider les débutants désorientés.

Les syndicats et les parents d’élèves s’insurgent mais le Ministère fait la sourde oreille. D’après Marianne2.fr qui veut faire une enquête sur le sujet, « Les témoignages se multiplient de débutants  épuisés et déjà complètement découragés, à peine quelques semaines après la rentrée. »

Le journal est à la recherche de témoignages de ces débutants en détresse ou, pourquoi pas, de ceux pour lesquels ça se passe bien. Bien entendu, l’anonymat est de rigueur, car il y a fort à parier que les bavards s’exposent à des sanctions.

Vous pouvez écrire à Anna Alter à l’adresse suivante : [email protected]

Certains se sont réunis dans un collectif indépendant, « stagiaire impossible », dont voici le blog : http://stagiaireimpossible.blogspot.com  et l’email, si vous désirez les contacter pour vous joindre au mouvement [email protected]

L’émission de France Inter « Le téléphone sonne » du jeudi 14 octobre était consacrée à ce sujet. Vous pouvez la réécouter à l’adresse suivante : http://sites.radiofrance.fr/play_aod.php?BR=4170&BD=14102010

Lors de cette émission, face au Secrétaire général du SNES et une jeune prof de lettres, Josette Théophile, Directrice Générale des ressources humaines au ministère de l’Education nationale a eu bien du mal à défendre cette réforme aberrante qui, on le sait, n’existe que pour des soucis d’économie. La question a même été posée de savoir si les inspecteurs d’académie n’avaient pas eu des consignes pour pousser les plus faibles à la démission. C’est la sélection naturelle dans l’Education Nationale !

« On ne lâchera pas les professeurs stagiaires » a dit Luc Châtel, à la rentrée, tu parles !

16 000 suppressions de postes en 2010 et en plus suppressions de milliers d’emplois aidés dont on ne parle pas. L’éduction nationale aura payé un bien lourd tribut à la rigueur budgétaire.

Et les enfants dans tout ça, est-ce que quelqu’un s’en préoccupe ?