Le 23 novembre 2006, à 21h21, Alexandre Litvinenko décède à l’University College Hospital de Londres, suite à un empoisonnement au polonium 210, substance radioactive mortelle. Les soupçons se portent rapidement sur Andreï Lougovoï, un russe que Litvinenko avait rencontré le 1er novembre.

3 jours avant sa mort, Litvinenko accuse le président Poutine d’être à l’origine de cet empoisonnement. On sait que Litvinenko travaillait sur l’affaire Politkovskaïa (la journaliste russe assassinée) et tentait de prouver que le Kremlin avait commandité cet assassinat. Litvinenko dira, dans une lettre, en parlant du président russe :

« Vous vous êtes montré aussi barbare et impitoyable que vos critiques les plus hostiles le prétendent. Vous avez montré que vous n'aviez pas de respect pour la vie, la liberté et les valeurs de la civilisation. Vous vous êtes montré indigne de vos fonctions, de la confiance des hommes et femmes civilisés. Vous pouvez réussir à faire taire un homme mais les hurlements de protestation du monde entier retentiront à vos oreilles pendant le reste de votre vie, M. Poutine. Que Dieu vous pardonne pour ce que vous avez fait, non seulement à moi mais encore à la Russie et à son peuple »

Les services de police britanniques prirent l’affaire très au sérieux et demandèrent rapidement l’extradition du principal suspect : Andreï Lougovoï. Extradition refusée par la Russie dont la législation ne reconnaît pas cette pratique.

Lundi 16 juillet 2007, Londres annonce l’expulsion de quatre diplomates russes, du territoire britannique. Cet évènement montre que les tensions entre les deux pays sont de plus en plus fortes.

Boris Berezovski, milliardaire russe poursuivi dans son pays pour escroquerie dans l’affaire Aeroflot, enfonce le clou en annonçant publiquement dans Le Figaro, que l’utilisation du polonium 210 dans l’empoisonnement de Litvinenko, est la signature des services secrets russes et que cela prouve que Vladimir Poutine a bien commandité l’assassinat de l’ancien espion.

Après la dégradation des relations russo-américaines concernant le bouclier anti-missiles, c’est maintenant la nation britannique qui voit ses échanges avec la Russie, hautement compromis…