Selon un sondage BVA pour Orange la presse régionale et RTL, on apprend qu’ils sont environ un quart de Français à ne pas vouloir aller voter à la prochaine élection présidentielle le 22 avril prochain. Ce chiffre serait supérieur à  celui du premier tour de 2002, lorsque Lionel Jospin avait été battu, en raison semble-t-il de la dispersion des voix de gauche sur plusieurs candidats, mais pas seulement diront certains !

 

 

 

 

 

(Capture d’image sur le site nouvelobs.com)

Un autre sondage de l’Ifop, plus alarmiste encore celui-la, publié le 2 avril, estimait lui que globalement le taux d’abstention pourrait atteindre 32%, ce qui constituerait alors un record pour cette élection qui se révèle être majeure dans la vie politique française. Bref, de quoi inquiéter certains candidats et leurs états-majors. Mais peut-être pas tous, car la question de savoir si certains auraient quand même intérêt à ce qu’il y ait beaucoup d’abstentions est difficile à trancher, bien qu’intuitivement, on puisse penser qu’une forte abstention peut avoir des répercussions sur le résultat du vote. Le camp d’un candidat peut se mobiliser davantage ou moins. Il ya moins de voix à se partager, elles peuvent être dispersées, etc…

 

Dans les plus tenté par l’abstention, on trouve des jeunes (24-34 ans) à 34%. Ceux qui veulent le plus voter, les Français âgés de plus de 65 ans (87 %). Les plus tentés par l’abstention selon les familles politiques : 42% chez Bayrou, 34% chez Joly et Le pen, 20% chez Sarkozy,17% chez Hollande.

 

Quelles sont les raisons qui font que des Français veulent s’abstenir à cette élection ?

1/ les congés.

L’élection a lieu pendant les vacances de Pâques et ensuite, on a le pont du 8 mai…

2/ la défiance vis-à-vis des élites.

Les Français croient qu’ils ne disposent plus de marges de manœuvre pour changer leur vie et en particulier en période de crise.

3/ la campagne elle-même.

Les Français ne la trouvent pas intéressante lorsque elle tourne inévitablement aux attaques personnelles. Certains se plaignent toujours que les candidats « ne parlent pas de ce qu’il faudrait » (selon eux).

4/l’absence de campagne gouvernementale pour encourager le vote.

D’abord pendant la période d’inscription sur les listes et maintenant sur le vote par procuration.

Hollande a fait savoir que pour lui « l’abstention du premier tour était le principal danger ». Du côté UMP, on dit « que tout reste possible » si 15 millions de Français hésitent encore ou s’abstiennent…

Alors, on reparle et on encourage le vote par procuration qui est devenu beaucoup plus accessible aujourd’hui qu’il y a quelques années, où il fallait une raison professionnelle dûment justifiée ou une maladie, etc… pour pouvoir demander une procuration. Aujourd’hui, si on est absent de sa commune d’inscription ou si on ne peut pas se déplacer, on peut demander à quelqu’un d’autre de voter à sa place en se rendant « soit au tribunal, au commissariat ou à la gendarmerie du lieu où l’on se trouve ». Il faut présenter une pièce d’identité et remplir un formulaire. La personne qu’on choisit pour le vote n’est pas obligée d’assister à la démarche.

Mais, je crois qu’en fin de campagne, beaucoup d’électeurs se décideront à aller voter. Souhaitons quand même que le nombre d’abstentionnisme baisse encore, c’est possible !

 (Sources : RTL, Le Nouvel Observateur)