Pour une consommation plus responsable

Médicaments, alimentation, textiles : les produits que l’on consomme sont de plus en plus scrutés. A raison bien entendu. Les progrès de la science et des contrôles doivent garantir l’innocuité de ce que l’on mange, de ce qui nous soigne, de ce que l’on porte. Ces garde-fous indispensables doivent aussi inciter à adopter une consommation responsable et informée, tout aussi importante pour protéger sa santé et son bien-être.

 

Une surveillance sanitaire accrue

Parmi les milliers de contrôles, d’alertes, de mises en garde, voire de scandales, difficile de s’y retrouver. Le grand perfectionnement de l’inspection sanitaire et de l’hygiène est bien entendu un progrès inestimable pour les consommateurs. Leurs choix alimentaires, pharmaceutiques ou encore vestimentaires sont aiguillés et leur information sur les produits s’offrant à eux est plus étendue que jamais.

Les exemples tels que le scandale du Mediator ou encore de la viande de cheval parlent d’eux-mêmes. Le premier a causé le décès de nombreux malades dont la santé a été bafouée au lieu d’être améliorée. Le second a illustré les dérives potentielles qu’une industrie peut connaître lorsqu’elle n’est guidée que par le profit. Face à ce type de désinformation, le consommateur doit être aidé.

 

Une meilleure information sur les produits est indispensable

Le flou est particulièrement important concernant les produits autorisés, mais dont les effets néfastes sont régulièrement rappelés. C’est notamment le cas des boissons énergisantes, longtemps interdites en France, et devenues très populaires dès leur entrée sur le marché. En 2012, le chiffre d’affaires de ces boissons a en effet progressé de 11% en France.

Pourtant, elles contiennent de la caféine, de la taurine et des vitamines. Un cocktail de choc susceptible de ne pas convenir aux enfants, aux femmes enceintes ainsi qu’aux adultes ayant des problèmes cardiaques ou des difficultés à supporter l’une de ces substances individuellement. Etant autorisées, les boissons énergisantes sont naturellement en accord avec la loi. La composition des produits demeure néanmoins imprécise et les risques sont souvent méconnus par les consommateurs, qui n’hésitent pas à les mélanger avec des boissons alcoolisées, décuplant ainsi leurs effets néfastes.

 

Pour des normes internationales plus exigeantes

Un autre exemple de substance potentiellement néfaste que l’on retrouve parfois dans des produits de consommation est le chrome 6. Egalement appelé chrome hexavalant, il s’agit d’un état d’oxydation du chrome ayant des effets indésirables sur la santé. Heureusement, la présence de chrome hexavalent dans l’alimentation est devenue rarissime. Les personnes les plus susceptibles d’y être exposées sont celles travaillant dans l’industrie sidérurgique et textile.

Le chrome est effectivement utilisé pour le tannage du cuir, car ce produit permet à la matière de mieux résister à l’eau et à la chaleur, et d’obtenir des cuirs plus fins et plus souples. Combiné avec les autres produits chimiques utilisés pour le tannage, le chrome 6 peut se former sous l’effet d’une oxydation liée par exemple à la chaleur et ainsi devenir un allergisant puissant. C’est pour cette raison que la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de répression des fraudes a retiré du marché, en juin dernier, 8 300 paires de chaussures, de luxe comme de grande distribution.

En Europe, l’allergie au chrome hexavalent concerne 0,2% de la population. Cette substance présente donc un risque modéré pour la santé, d’autant que la pathologie n’est pas extrêmement dangereuse. Toutefois, à l’image des boissons énergisantes, une meilleure information et l’instauration de normes internationales plus exigeantes sont des mesures souhaitables. C’est d’autant plus vrai pour ce qui concerne le tannage au chrome, car cette technique est utilisée dans de nombreux pays et par tout type de marques, y compris les plus prestigieuses.

 

Médicaments, aliments, boissons, produits textiles : de très nombreux produits en vente libre comportent des risques sanitaires. Leur gravité est extrêmement variable, mais ils ont souvent pour point commun d’être mal appréhendés par le grand public. Ce n’est qu’en détenant une information précise sur les produits que les consommateurs pourront être en mesure de choisir sereinement, et d’évaluer les risques en fonction de leur dangerosité réelle.

 

3 réflexions sur « Pour une consommation plus responsable »

  1. A force d’avoir « tué » les PME/PMI, ETI et autres ARTISANS, il ne reste plus que les multinationales! elles ont beau jeu d’ourdir les alliances et autres ententes (illicites, encore faut-il le prouver) pour mieux vendre en position de monopoles sans concurrence et pratiquer des prix inouïs sans que personne ne puisse broncher. Les élus de tous bords portent une très lourde responsabilité à cet état de fait mais restent toujours en place sans aucunes sanctions, comme c’est bizarre…

  2. Si l’on décortique un peu tous les produits existants,il y aura toujours des risques(réduit) pour la santé…Et que dire de l’air qu’on respire…?

  3. A celui ou celle qui m’a gratifié d’une note sous mon commentaire, je tiens à lui faire une remarque: apprenez à lire attentivement puis argumentez votre réponse de même.

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