on cède au chantage des banques.

Il n’échappe à personnes que la crise Grecque avec un déficit budgétaire de – 12,7% de son PIB qui serait maintenant de 13,6 % s’est placée dans une situation difficile qui fait le bonheur des banques. De plus la Grèce a des échéances rapides et importantes puisqu’elle doit trouver 11 milliards d’euro d’ici fin mai, et ses besoins pour l’année seraient de 53 milliards. Une bonne occasion pour les banques de pousser le bouchon un peu plus loin en attaquant le Portugal mais aussi l’Espagne, et ainsi elles pourraient mettre en faillite l’ensemble de la zone euro. Un vrai chantage des Agences de notation, on colle une mauvaise note à un pays et le voilà obligé d’emprunter a des taux élevés avec le désarroi de l’Union qui prise au piège de l’Euro ne sait comment répondre à cette spéculation, solidarité selon certain, ou dévaluation pour certains autres, mais il faut sauver le soldat Euro de la débâcle, alors on cogite et comme solution toute trouvée on engage les pays de l’Union à faire des plans de rigueur pour faire face à cette attaque des banques. Le summum du capitalisme en quelques sortes. Le sommet de la zone euro qui comprend 16 pays envisage de confirmer le plan de sauvetage de la Grèce de 110 milliards d’euros afin de contenir cette crise et d’endiguer sa propagation à d’autres pays dont l’Espagne.

L’Espagne attaquée par la rumeur, sa cote est passée de AA+ à AA par Standard & Poor’s avec une perspective négative de son économie à long terme solliciterait à son tour un prêt du FMI. Tout cela sonne une manipulation spéculative de grande ampleur, et bien sur les pays à gouvernements capitalistes battent des deux mais, ils ont ainsi un bon prétexte à des plans de rigueur. D’ailleurs le parti populaire Espagnol s’est dit solidaire pour le sauvetage de la Grèce. Mais il n’est plus le seul nous aussi nous voilà engagés dans un plan qui, pour François Fillon n’est pas de rigueur bien qu’il soit une cure d’austérité pour les trois années à venir. Les dépenses de l’État, hors charges d’intérêt de la dette et hors dépenses de pensions, seront gelées en valeur. Autrement dit, elles ne suivront pas l’inflation (prévue à 1,5 % en 2011, puis 1,75 % en 2012 et 2013). Les dépenses de fonctionnement courant de l’État diminueront de 10 % en trois ans, avec une baisse de 5 % dès 2011, a précisé Matignon. Les niches fiscales seraient mises à contribution, certaines supprimées. Ne sommes nous pas le pays du G7 qui aurait le plus de niches fiscales 468 avec un impact budgétaire de 75 milliards en 2010. Mais attention, des niches contribuent à la création d’emplois, il faut donc bien regarder l’impact d’une suppression de certaines niches. C’est sur ces deux leviers que le gouvernement espère obtenir 6 milliards d’euros de recettes supplémentaires dans les trois années à venir afin de réduire le déficit public. La crise Grecque n’en fini plus de faire des malheurs.

C’est donc un appel à l’austérité généralisé pour sauver d’euro au lieu de le dévaluer. Cela serait sans nul doute la solution quand on voit notre déficit commercial en mars 2010 qui est de 4,8 milliards d’euro.

La balance commerciale de la France s’est dégradée de plus d’un milliard d’euros en mars mais les exportations ont atteint leur meilleur niveau depuis décembre 2008 et elles ont progressé de 5,2% sur l’ensemble du premier trimestre, un chiffre encourageant pour le PIB. Il est évident qu’un euro moins cher boosterait nos exportations et permettrait à la Grèce de s’en sortir à meilleur compte. Prise à la gorge comme elle est, elle n’a aucune chance de s’en sortir. Ce prêt de 110 milliards d’euro à 5 % représente 5,5 % milliards d’intérêts annuels soit, 2,3 % de son PIB. Or pour que l’État Grec commence vraiment à se désendetter tout en remboursant les intérêts, il faut que la consommation s’accroisse avec des finances publiques excédentaires or, c’est tout le contraire qui va survenir. Or, dans le même temps comment peuvent faire les Grecs avec ce plan drastique de réduction des salaires et de retraites avec un accroissement des taxes TVA et autres et une augmentation de l’âge de départ en retraite et j’en passe pour booster la consommation ? On peut donc douter de la capacité de la société Grecque à rembourser cet emprunt. Le pouvoir d’achat des Grecs sera voisin de zéro d’autant qu’ils devront subir les augmentations du coût de la vie avec moins d’argent, c’est de la folie. Nicolas Dupont-Aignan développe bien la situation de la Grèce et de la France dans cette vidéo.

{dailymotion}xd6xbw{/dailymotion}

Les partis politiques la main dans la main au Sénat comme à l’Assemblée le mardi 04 mais, ont été d’accord pour aider la Grèce dans un plan portant sur 16,8 milliards d’euros sur trois années dont 3,9 milliards en 2010, à un taux de l’ordre de 5 % qui est inférieur au taux du marché de l’ordre de 8 %. C’est directement de l’argent pour les banques qui ont spéculées. Le prêt Français s’inscrit dans une enveloppe de 30 milliards d’euros sur trois ans que l’Eurogroupe s’est engagé pour éviter un défaut de paiement de la Grèce. Pour ce prêt la France s’est endettée ce qui aggrave le trou de 3 milliards d’euros, estime le ministère, en raison d’une plus-value de TVA de 900 millions d’euros récupérée fin 2009. Le déficit public de 8% du PIB en 2010 (au sens de Maastricht) ne sera pas modifié, et «l’impact sur la dette sera nul» affirme Bercy. Ce prêt risque d’être encore un cauchemar pour les Français étant donné les possibilités de remboursement de la Grèce.

Cette crise aura une leçon qui nous montre que la Grèce comme le Portugal, l’Espagne, la France, l’Italie et d’autres ont vécus au dessus de leurs moyens, mais aussi elle nous montre mis à part le Portugal et l’Espagne gouvernés à gauche, que les gouvernements de ces pays ont tous fait une politique de droite d’allègements des impôts des classes aisées creusant ainsi leur dette ne pouvant faire autrement pour venir en aide à leurs concitoyens. Si l’on veut permettre à ces pays de rembourser effectivement leur dette et d’éviter qu’ils entrent en récession on ne voit cela possible que par une relance de la consommation, et ce n’est pas les plans d’austérité drastiques rendant ces pays encore plus pauvres que cette relance peut s’effectuer. Toute cette politique est orientée dans le maintien d’un Euro fort alors qu’il apparaît plus utile que jamais d’envisager sa dévaluation et de refonder ce que l’on nomme le pacte de stabilité dans lequel il serait utile de prévoir la possibilité pour un pays de se dégager de la zone Euro.

Le sommet des chefs d’États de la zone Euro réunis à Bruxelles sont arrivés à un accord sur un mécanisme de gestion de crise, sur le renforcement de la surveillance budgétaire et sur la nécessité d’assainir les finances publiques, du banal en somme qui n’est que la gestion simple de son porte feuille. 

«Selon plusieurs sources diplomatiques européennes, le mécanisme décidé autorisera la Commission européenne à emprunter des fonds sur les marchés financiers grâce à une garantie des États membres de l’UE et de la Banque centrale européenne. «Deux mécanismes ont été décidés. L’un est basé sur l’article 122-2 du traité européen, qui permet au conseil de l’UE de venir en aide à un État membre lorsqu’il est confronté à de sérieuses difficultés», a déclaré l’une de ces sources. «L’autre permet à la Commission européenne d’aller sur les marchés et d’y emprunter de l’argent grâce à une garantie explicite des Etats membres et une garantie implicite de la Banque centrale européenne», a-t-elle ajouté. Cette garantie ne serait qu’implicite afin de ne pas remettre en cause l’indépendance de la BCE et de ne pas violer les traités européens», selon les Echos.fr .

En d’autres termes, nous allons avec notre argent constituer une réserve pour aider les pays qui se comporteraient en mauvais gestionnaire de leurs sous, c’est toujours le pauvre type qui paye, mais dans ce cas que fait-on pour sanctionner les banques spéculatrices ?