Le plastique de PVC ou polyvinyle chloré est présent dans notre environnement depuis une cinquantaine d’années. Jusqu’au début des années 90, il a été utilisé dans de nombreux emballages alimentaires, notamment pour la fabrication des bouteilles d’eau minérale. On le retrouve encore sous forme de châssis, de tuyaux, de mobilier de jardin ou de jouets. Le hic, c’est que le PVC contient du chlore et que sa combustion génère d’importantes émissions de dioxine.

Selon les défenseurs de l’environnement, il s’agit d’un véritable cocktail chimique qui menace la santé. Pour les industriels, c’est un matériau qui fait vivre 20.000 entreprises à travers l’Europe. Le principal défaut du PVC, c’est la dioxine. Le traitement des déchets de PVC se fait en partie via l’incinération. Malheureusement, le chlore contenu dans ce plastique peut se libérer sous forme de dioxines ou d’acide chlorhydrique, des composés néfastes à la santé. Selon le petit «Livre vert» du PVC publié il y a quelques années par l’Union européenne, le polyvinyle chloré ne représente que 1% de la quantité totale des déchets incinérés, mais il est cependant responsable de la moitié des apports en chlore dans l’air. Pour Greenpeace, la dioxine produite par la combustion du PVC «pénètre en quantités alarmantes dans nos aliments et, de là, dans notre corps. La dioxine, même en doses infimes, provoque le cancer et perturbe les hormones, les messagers chimiques du corps. Elle est l’une des substances les plus toxiques que nous connaissons. Ne se dégradant que très lentement dans l’environnement, et étant soluble dans les gras, la dioxine se concentre dans la chaîne alimentaire, en particulier dans le gras des poissons, de la viande et des produits laitiers.»D’autres produits peuvent heureusement se substituer au PVC (à quelques exceptions près dans le domaine médical). Nos bouteilles en plastique qui contiennent de l’eau ou de la limonade ont déjà adopté le PET (polyéthylène téréphtalate) depuis belle lurette. L’incinération des bouteilles en PET engendre une pollution très limitée : elle ne libère qu’une très faible quantité de produits ayant un impact sur l’environnement. Le PET est aussi facilement recyclable, ce qui est moins le cas du PVC.