"Le journal américain Pediatrics vient de publier une étude sur les conséquences économiques de l’allaitement. L’étude calcule les économies que l’ensemble de la société américaine (mères, employeurs, système de santé, et état américain combinés) réaliserait si le taux d’allaitement exclusif jusqu’à six mois, actuellement de 12%, passait à 90%. Sa conclusion principale : les économies annuelles aux Etats-Unis seraient de 13 milliards de dollars (à peu près 10 milliards d’euros)." source Mamanania

 

Avoir des enfants est une très grande chance, j’en suis consciente chaque jour lorsque je regarde mes 2 filles. Donner la vie est extraordinaire, même si cela peut paraitre si ordinaire dans la vie de tous les jours. J’ai vécu mes périodes de grossesses avec beaucoup de plaisir en profitant de chaque seconde, bien consciente que 9 mois, c’est une goutte d’eau !

Mais ce que j’ai le plus aimé, c’est sans aucun doute l’allaitement. Pourtant, j’étais avant mes grossesses assez craintive, limite réticente. Mais les campagnes pour l’allaitement ont eu raison de ces craintes : j’étais persuadée que c’était bon pour la santé de mon bébé, lui donnant des défenses immunitaires essentielles, avec un lait naturel et riche, et une attitude préventive contre l’obésité… Et puis, je savais que ça me permettrait rapidement de perdre mes kilos en trop : pas négligeable quand on en a pris plus de 15 !!

Mais quand le jour J est arrivé, que l’on m’a posé sur mon ventre ce tout petit être, l’envie, le besoin d’allaiter est apparu instantanément… Ce n’est pourtant pas facile, et beaucoup d’allaitement ne dure que quelques jours, car fatigue, stress et découragement se font rapidement sentir. L’entourage médical est alors très important, et il ne faut pas céder à la pression parfois de certaines personnes : "il ne boit pas assez ton bébé", "es tu sur qu’il a eu assez ?" "donne lui juste un petit biberon au cas où"..

Je n’ai pas cedé, malgré les crevasses du début, malgré les doutes des autres, malgré les pleurs de mes bébés… Ces moments de tête à tête avec mon petit étaient si bon, que pour rien au monde je n’aurai cédé. C’était à chaque fois une "extase" pour moi que de m’installer confortablement, prendre ma fille, et la mettre au sein. Je fermais les yeux et me sentais ne faire plus qu’un avec elle.. à nouveau !

J’ai adoré allaiter. J’ai allaité mes 2 enfants environ 8 mois, malgré la reprise du travail.  Mes filles n’ont pas connu de biberon toutes petites… Elles sont passées progressivement du sein à la nourriture à la cuillère.

Je ne sais pas si cela leur a permis d’être moins malade, je ne sais pas si cela les a avantagé d’un point de vue ou d’un autre. La seule chose que je sais, c’est que cela a été pour moi la suite logique de la grossesse, cela a permis de ne pas casser trop vite ce lien maman/enfant qui est pour moi essentiel : regarder son tout petit têter et échanger des regards, c’est comme un échange d’amour extraordinaire…

Je pense que c’est la plus belle chose que j’ai pu vivre dans ma vie, au niveau émotionnel.

Maintenant, je comprends tout à fait le choix de certaines mamans qui refusent l’allaitement, pour des raisons de confort, de fatigue ou de choix tout simplement, mais je suis triste pour toutes ses mamans qui essayent, mais qui n’y arrivent pas, pour x ou y raison. Juste envie de dire que l’entourage et l’encouragement au moment de l’accouchement et les quelques jours qui suivent sont essentiels.