Pour un 14-juillet sans défilé.

 

        Tiens, à voir ce défilé dégoulinant, pourquoi ne pas ouvrir un débat dans la lignée de celui de l’identité nationale ?

        Combien reste-t-il de parades militaires dans le monde lors de la fête nationale ? Curieusement peu. A ma connaissance télévisée, la Russie, la Corée du Nord, la Chine et sans doute d’autres moins télégéniques.

        Dans la cadre d’un état modeste, sa suppression serait une bonne idée. Une gerbe à l’Etoile et basta (excusez un travers espagnol récent).

         Qui va aussitôt hurler ? Le Ministre des Anciens Combattants (tout à fait respectables), des amateurs de musiques militaires, de marche au pas, de casoars et de haches. Des vendeurs de périscopes, peut-être aussi. Mais à part ceux-là ?

        Que je sache, le Marché, cette hydre moderne, commandant notre destin, a déjà piétiné nos pioupious. La Bourse travaille à plein temps et nos traders patriotes continuent à se goinfrer ce jour-là! On n’arrête pas les affaires pour quelques chasseurs alpins ! Même pour les polytechniciens de leur future finance. Business must go on ! OK !

     Et ce matin, n’avez-vous pas eu le plaisir de vous ravitailler dans votre hypermarché préféré. Les marchés, dis-je !

Avant l’ouverture le dimanche, il y avait déjà les grands distributeurs, si fiers de ce jour où les bastilles de privilèges s’effondraient… qu’ils les ont rebâti pas à pas, cadencé.

        Une pétition s’impose, ou même une révision de la Constitution pour que soit mis fin à cette gabegie de pétrole, d’armement et tambours guerriers.

        Nos voisins européens ont-ils moins de raisons de défiler qu’ils n’en aient pas éprouvé le besoin ?

        Et comme après ce spectacle, les canapés sont eux aussi de la revue ! Il faut éliminer !