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Je ne suis que l’ombre, la trace mouvante, l’herbe rouge de mes poèmes.

L’ombre ,mais aussi la terre ,la peau ,la femme "enceinte de toutes les moissons"

 

Lorsque j’écris, je ne sais plus où commence le temps, je poursuis un mouvement de branches,  une soif de migration,  j’improvise un pays aux couleurs de l’exil, je pénètre les mots, j’envahis l’espace.

 

Ma poésie devient temple, cathédrale au soleil ou sable où se défont mes rives.

Cet acte de libération,  cette nostalgie d’absolu n’est rien d’autre qu’une soif de communication,  un désir de toucher le transcendant,  l’universel.

 

 

 

 C’est dans le désarroi,  l’angoisse ou la lumière que les mots jaillissent,  éclatent

en accent purs et brefs.

Dans les moments creux,  les moments d’exil,  lorsque"  l’eau stagne dans les mots",  je m’égare,  je me vide,  je me sens "condamnée à vivre " loin de mes galaxies ,  dans cet univers gris du quotidien.

 

En poésie,   comme en peinture , "toujours le même paysage devant les yeux" : 

l’archaïque lumière,  la plaine noyautée de feu,  la migraine universelle,  et cette

 grande terrasse au-dessus du vide.