Post Election au Cameroun : Des coups de feu ont été entendus dans la capitale politique de Cameroun

 Trois individus armées et en tenues militaires ont bloqué le pont du Wourri à Douala au Cameroun, ce Jeudi 29 Septembre 2011.  Ils ont tiré trois coups de feu en l’air créant une panique générale, des marées humaines et des files d’automobiles attendant des deux cotés du pont.

Les trois hommes, qui s’étaient positionnés aux deux extrémités de l’ouvrage, avaient, au préalable, déployé une banderole sur laquelle ils avaient écrit : "Paul Biya, dictateur. Dégage".
Des équipes des forces armées nationales se sont très vite portées sur les lieux, pour tenter de déloger les "rebelles". Selon les dernières nouvelles, les forces armées ont tué au moins l’un des trois hommes qui avaient pris le pont en otage, vers 6 heures du matin.
Les forces régulières ont récupéré un gilet pare-balles et une arme de type "FAL" non vidé et recherchent activement les deux "contestataires" qui ont survécu et qui ont plongé dans l’eau pour tenter de s’échapper.
La circulation a été rétablie mais le trafic reste congestionné. La prudence est recommandée bien qu’à première vue, il s’agisse d’une action isolée d’une poignée d’éléments de nos forces armées.
Quelques temps après l’évènement, le premier commentaire d’un membre du SDF dont le chef John Fru Ndi est candidat à la présidentielle du 09 octobre 2011 est tout sec. En substance, pour Célestin Atanga, qui est membre de l’équipe de communication du candidat du SDF, il est curieux que 3 militaires aient pu mener une telle opération, telle rapportée par la presse, pendant 1h, sans que les forces de l’ordre n’interviennent.
Le SDF, principal parti de l’opposition au Cameroun soupçonne une manœuvre interne au pouvoir camerounais, selon lui en difficulté sur le terrain. Cette « mascarade » viserait à détourner l’attention sur l’incapacité d’Elecam, l’organe chargé de l’organisation des élections, à organiser cette élection telle que le SDF l’avait prédit et dont les premières confirmations sont données avec la distribution chaotique des cartes d’électeurs. 
De nombreuses personnes, selon cette source du SDF recevraient toujours plusieurs cartes d’électeurs chacune.