« Espèce de vagabonds déguisés, qui, quoiqu’ils portent ce nom, ne viennent cependant ni d’Égypte ni de Bohème ; qui se déguisent sous des habits grossiers, barbouillent leur visage et leur corps, et se font un certain jargon ; qui rôdent ça et là, et abusent le peuple sous prétexte de dire la bonne aventure et de guérir les maladies, font des dupes, volent et pillent dans les campagnes ». Edme-François Mallet

Je me rappelle du spectacle donné par  les "organisations humanitaires" il y’à un an , je me souviens des accusations incessantes contre l’état-policier-discriminant-bling-bling de Nicolas Sarkozy , je me remémore le brouhaha médiatique lors de la décision d’expulsion des Roms , tout à fait justifiée au vu de ces deux évenements que j’ai vu se produire .

Paris . Mai 2011 . Boulevard Malsherbes . Il faut beau sur Paris , 18h30 , ciel maussade , crépuscule glauque . La rue grouille de monde , les parisiens s’engouffrent dans les bouches de métro . Sirotant mon chocolat chaud , cancer à la main, j’aperçois un homme descendre d’un immeuble haussmanien , et se diriger vers un guichet automatique BNP Parisbas , et introduit sa carte bleue dans la machine . Là , il se retrouve entouré de trois petits garnements , trois petits bouts de choux , lui demandant gentiment d’acheter leur journaux , l’homme refuse et ils s’en vont . Pas si loin que ça , car ils le guettent , le scrutent puis reviennent à la charge , maintenant ils s’aggripent à son pantalon , le harcèle avec leur lamentations , le dérangent puis repartent … Il saisit son code … Billets ! Argent ! Voler ! se disent-ils , il se retourne , gifle l’un d’entre eux , le second l’attire vers lui , le troisième subtilise le billet , et s’en va se fondre dans la foule indifférente longeant l’église de la madeleine , les deux autres suivent , l’homme reste là , las , ébahi , dégoûté , et d’un air nonchalant ,retire un autre billet , mais c’est ici une partie de sa sérénité qui s’envole .

« Les textes liturgiques de ce jour nous redisent que tous les hommes sont appelés au salut. C’est aussi une invitation à savoir accueillir les légitimes diversités humaines. » Benoit XVI , dans sa lettre à N.Sarkozy

Paris. 16 Aout 2011 . Métro Ligne 4 . Arrêt Saint-Sulpice . Il fait beau sur Paris , 20h30 – heure d’été oblige – , ciel maussade , crépuscule glauque . Le métro est bondé , la gare Montparnasse a vomi des valises et des proies . Le wagon est bondé , visages de toutes origines , valises de toutes couleurs . Les gens sur le quai hésitent à monter , le métro est à l’arrêt , et trois belles jeunes filles montent , cheveux kératinique , smartphones à la main , petit sac fashion sur la taille , elles montent et discutent entres elles avec ce langage que j’aurais aimé connaitre , les gens s’affairent à se faire de la place entre sueur et peur de promiscuité douteuse . La situation se stabilise ; entre la peur de faire tomber son pc portable , son téléphone ou de chopper la grippe AH1N1 – ils ont oublié d’enlever les post-it -, les gens se regardent , les filles se recoiffent , les hommes font les mystérieux. L’alarme retentit , les gens s’écartent de la porte pour ne pas gêner sa fermeture , et au moment où les portes commence à glisser , elles filent … Elles sont parties , les trois filles , les regards pervers suivent leur déhanché qui se précipite sur le quai , les gens sont surpris l’espace d’une seconde puis commencent les murmures , les soupirs , puis l’affolement … Le métro avance , la femme hispanique devant moi demande à son mari de regarder son portefeuille , il cherche , poche gauche , poche droite, sa femme écarquille les yeux … Elles l’ont fait

In cauda venenum