Pompompidou (partie 2)

Dans la nuit du 4 au 5 aout 1962, elle décède. Sa mort a un retentissement planétaire et les spéculations vont bon train sur la cause officielle. Assassinat politique ourdi par le FBI et la CIA dans le but de déstabiliser la famille Kennedy, suicide, accident, tout y passe. Les médecins légistes tablent sur l’overdose de barbituriques. Cependant, on ne sait toujours pas, 50 après ce qui s’est véritablement passé ce soir là. 



Sa carrière fut courte mais son aura infinie. Tout au long de ces années, elle aura joué dans une trentaine de films signés par les plus grands réalisateurs contemporain tels que Howard Hawks, John Huston, Fritz Lang, Laurence Olivier ou encore Billy Wilder. Citons pêle mêle : Certains l’aiment chaud qui, en 1960, lui vaut le Golden Globe pour son interprétation sans faille,Les hommes préfèrent les blondes, où elle rencontre celle qui allait devenir son Jane Russell, Sept ans de réflexion, Le démon s’éveille la nuit de Fritz Lang, Comment épouser un millionnaire.



Marilyn est connue pour sa vie sentimentale agitée, comme certaines collectionnent les bijoux, elle ce sont les hommes. Elle a commencé a defrayer la chronique avec sa romance médiatique dans les bras de Joe Di Maggio, le joueur de baseball réputé pour sa maitrise de la batte et du lancé de balle.



Les deux tourtereaux se passent la bague aux doigts en 1954 mais très vite, les disputent fusent, les injures, les insultes font qu’à la fin de la même année, ils divorcent.



Puis vient le tour de son second mari, le dramaturge Arthur Miller. Le metteur en scène des Sorcières de Salem, un temps black listé par le Mac Carthysme, se marie avec Marilyn en 1956. Le couple connait des hauts et des bas. Alors qu’elle semblait avoir atteint une stabilité dans sa vie amoureuse, des questions de religions et son impossibilité à enfanter font qu’ils divorceront, eux aussi, en 1961.



Outre ces deux relations officielles, on prête à Marylin un grand nombre d’amants. Elle a fréquenté des hommes influents et dangereux. Les exemples les plus probants sont JFK et Franck Sinatra, un président américain et un acteur lié aux réseaux mafieux. Sur le tournage du Milliardaire, elle a un coup de cœur pour Yves Montand, cependant cela se terminera un chagrin car l’acteur français se montre fidèle à sa compagne, Simone Signoret.



Marilyn Monroe ce n’est pas simplement une actrice, elle est un icône. Quand on pense à elle, on fait directement le lien à l’archétype du glamour, un véritable sex symbol. La fausse blonde platine n’était l’ingénue un peu bêtasse que l’on pourrait croire. Elle avait mener sa carrière là où elle le voulait, à part peut être jusqu’au théâtre, la seule corde à son arc qui lui manquait et la désespérait. C’était une femme indépendante, déliée de l’autorité écrasante du mâle et pour certains, elle incarne l’image de la femme libérée.



A son niveau, elle s’engagea dans les problèmes de société et savait jouer de ses charmes pour y parvenir. Alors que la ségrégation raciale sévissait, elle a fait du chantage dans un restaurant où elle était conviée, si le groupe de musique composée de noirs ne rentrait pas, elle non plus. Finalement tout se déroula comme il se devait, il dina dans le dit restaurant accompagnée par la musique du dit groupe.



Après sa mort, elle est devenue une véritable image de marque, on ne compte plus le nombre de produits, d’artistes et d’oeuvres inspirés par sa personnalité. Elle a marqué de son empreinte indélébile le monde du cinéma, de la musique et du spectacle en général. Il suffit de voir les prix exorbitants auxquels partent ses objets vendus telles des reliques sacrées lors d’enchères pour se rendre compte de sa stature d’icône mythique.



A côté des sosies officiels, ou non, sa silhouette a servi à de nombreuses publicités. Ainsi grace à des images de synthèse, elle fait la promotion d’une fameuse voiture française, elle aussi réminiscence des années 50-60. Imitée mais jamais égalée, ce ne sont pas Scarlett Johansson ou Lindsay Lohan qui prouveront le contraire.



Rappelons nous, dans Shrek, Fiona imite la pin-up avec sa robe se soulevant  au dessus d’une grille d’aérotion de métro, parodie de la mythique scène de Sept en de reflexion. Dans lesAnimaniacs, souvenez vous ce dessin animé des années 90 complètement loufoque mettant en scène une famille d’écureuils des studios Warner, la soeur se transforme souvent en actrice glamour, robe blanche et perruque blonde fixée sur la tête. Robert Zemeckis à son tour, dans La Mort vous va si bien, lui rend hommage quand lors de la scène de la fête organisée par le docteur, auteur d’un elixir de jeunesse éternelle, son nom apparaît sur la liste des invités. Quentin Tarentino, également, quand il s’est servi de son prénom pour nommer la serveuse du Jack Rabbit’s Slim, le drive in où John Travolta et Uma Thurman esquissent des pas de danse dans Pulp Fiction.



Sa vie mouvementée a fait l’objet de nombreux biopics, citons parmi les plus importants, le récent My Week with Marilyn qui se cantonne à dépeindre une des nombreuses romances qu’elle eut avec un jeune cinéaste anglais lors d’un séjour en Angleterre. Il y eut le dramatique Goodbye, Norma Jean en 1976, le complet Norma Jean & Marilyn en 1996 ou encore le futur et intimiste film de Liz Garbus. 



Finissons en musique, une autre facette de Marilyn. En plus de jouer devant les caméras, elle a pousser la chansonnette avec sa petite voix douce et sensuelle, on peut retenir des titres mythiques tels que : Diamonds are a Girl’s Best Friend, I Wanna be Loved By You, My Heart Belongs to Daddy ou encore, There’s No Business Like Show Business. On retiendra le plus mélodique hommage qui lui est fait avec la chanson « Candle in the wind » d’Elton John, sortie en 1973. Cette chanson sera reprise pour une autre princesse, de sang celle-là, morte elle aussi tragiquement, Lady Diana Spencer en 1997.