Le film en 3D de Paul W.S Anderson nous garantit, sur fond de romance, un voyage ubuesque, unique en son genre, vers Pompéi la cité antique. Nous sommes à cette date charnière où la florissante Pompéi, villégiature des Romains traverse sans le savoir la phase ultime de son âge d‘or. Juste avant de se laisser ensevelir définitivement sous les laves du Vésuve.
La fille d’un notable en faillite s’éprend d’un esclave celte qui savait si bien parler à l’oreille de ces chevaux pris d’effroi à l’approche des secousses volcaniques, préambule de l‘explosion fatale. Pour mériter de vivre un conte de fée auprès de sa douce Cassia, (Emily Browning), l‘esclave prénommé Milo, (Kit Harington), se prend à rêver de liberté acquise à la faveur de ses efforts…
Projet avorté d’avance car un puissant sénateur romain, seul à même de sauver financièrement les parents de sa bien-aimée, a déjà fermement jeté son dévolu sur cette dernière ; s’attirer la bienveillance de cet administrateur est gage de succès et ne se refuse pas : il peut aussi œuvrer en faveur de la prospérité de Pompéi pour la mettre à l’abri d’une potentielle insurrection du peuple.
Une banale histoire d’amour pimentée par l’engagement de Milo dans de périlleux combats de gladiateurs menés sous les yeux ébahis de sa princesse. Alors que les gradins de l’amphithéâtre sont pleins de monde venu applaudir les gladiateurs en transe perdus au centre de l‘arène, le Vésuve s’éveille ; la nature se met peu à peu à se déchaîner comme elle sait si bien le faire. Le chaos absolu se généralise.
Comme on est dans le sensationnel, des règlements de compte entre gladiateurs à coups de glaive se poursuivent sous un déluge de laves. Le sénateur déboulonné de son piédestal continue lui, de s’accrocher à sa toute-puissance devenue poussière parmi toutes les poussières virevoltantes ; pas moyen de revenir sur terre quand on a plané une vie durant, même quand tout fout le camp sous nos yeux ! Pendant ce temps Milo poursuit son odyssée haletante pour sauver des éboulements l’élue de son cœur…
Cette catastrophe est survenue en l’an 79 dans une société romaine ultra-hiérarchisée où l’élite usait et abusait de son pouvoir, où l‘esclavage battait son plein. Pompéi foisonnante de vie est arrivée à expiration comme une « cité pécheresse » pour avoir peut-être subi les foudres divines. Un peu comme Sodome et Gomorrhe…
Un film grandiose dans la forme, truffé d’effets spéciaux assortis d’une musique conséquente de Clinton Shorter ; même s’il est articulé autour d’une histoire peu trépidante, interprétée par des acteurs souvent mous et qu’il met tout le poids sur le spectaculaire au détriment de l’essentiel, ce film, au doublage raté, réussit paradoxalement à happer l’attention du début jusqu‘à la fin !
Et dire qu’après cette gigantesque débâcle, « Pompéi n’était point morte, Pompéi n’était point ensevelie, Pompéi semblait dormir ». Juste recouverte d’une couche de cendres…
{youtube}42zdBRlMgAc{/youtube}
Pompéi foisonnante de vie est arrivée à [i]expiation[/i] comme une « cité pécheresse » …
Bonjour Coquelicot, et la note globale que vous attribuez au film ? pour vous c’est 14/20, je me trompe ?
J’avoue Zelectron avoir passé un moment pas mal même si on peut regretter que la dimension historique soit passée à la trappe, que la prestation d’ Emily Browning ne soit pas des meilleures. Ma note était de 14 hier et quand j’y repense aujourd’hui, je note environ 12. Bizarre.
Moi qui adore l’Italie qui ai visité et revisité la Sicile, la Sardaigne, Venise, je me rends compte que je n’ai toujours pas visité Pompéi. Ma prochaine destination sera Naples ! Grâce au film.