Entre réticents, franchement opposés et inconditionnels la candidature de Mr Néjib CHEBBI n’en finit pas de remuer le microcosme politique en Tunisie. Cette entreprise qui contribue essentiellement à répandre l’illusion de l’existence de vraies élections, rend indirectement un service au pouvoir qu’aucun autre moyen n’aurait pu l’accomplir.
Sur le fond Mr Néjib Chebbi aura fait à loisir sa parade jusqu’au bout sans être nullement inquiété. Boudé par « les masses » et délaissé par un microcosme « jaloux de son imposture » il aura consacré l’idée d’une opposition égocentrique immature qui se complait dans sa marginalité au grand dam de la dictature.
Comme dans ses précédentes menées (affaire des locaux), il sera tiré d’affaire par ceux là même qu’il combat et amener à désister pour permettre au pays d’avoir la première femme candidat à la présidence de la Tunisie grâce à son parti. Pour lui son lot de consolation serait d’être admis au parlement cette fois-ci.
En fait on ne pouvait pas trouver meilleur scénario pour animer la cinquième reconduction d’un président à vie.
C’est essentiellement sur la forme que la blogsphère a abordé la question, « Déjà qu’une vraie élection, on n’y croit pas trop » comme disait « Nadia from Tunis », dont les extraits de la note de repris plus bas, comme ceux de « Tarek » ne manquent pas d’interpeller par leur pertinence sur la forme de stratégie de communication adoptée :
Politiquement (IN)correct
« …Depuis quelques semaines, je reçois régulièrement un mail d’information sur la campagne de Mr Néjib CHEBBI, qui se présentait comme candidat du PDP à l’élection présidentielle de 2009 en Tunisie (visiblement il ne le serait plus maintenant mais quelque soit la personne qui sera en charge, la question reste entière). Je voudrais me pencher dessus le plus objectivement possible.
Tout d’abord, les mails. D’après mes informations, on ne reçoit ces mails que si on est inscrit à une sorte de newsletter. Or à moins d’avoir des crises de somnambulisme aiguës, je suis sure de ne m’être jamais inscrite nulle part, d’abord parce que je n’étais pas au courant de l’affaire (oui je sais je suis complètement déconnectée moi aussi), mais aussi parce que je préfère aller chercher mes informations moi-même si un ou des candidats m’intéressent pour avoir une source d’information plus nuancée et variée.
Ceci voudrait dire que quelqu’un m’y aurait inscrite sans me demander mon avis (et je ne suis pas la seule apparemment), ce qui me gêne un petit peu quand même car dans un pays où on ne fait que se plaindre du trop plein de propagande, je comprends qu’on veuille faire du buzz autour d’une candidature, mais pour être crédible, il faudrait peut être attirer les gens vers une proposition plutôt que de les envahir sans crier gare. Mais passons …
Sur le principe, la communication sur le net me semble être une excellente initiative, ou disons plutôt qu’il était temps que cela se passe ainsi. Certes tous les tunisiens ne sont pas connectés et plongés dans l’univers Internet, mais une tranche intéressante de la population, jeune en particulier, s’informe essentiellement par cette voie.
Maintenant en ce qui concerne le contenu de ces communiqués et autres déclarations. Je constate en passant que, visuellement, on a essayé de pomper le style de Super Mario, ou vois-je double ? Bon je sais il manque un peu de vert, mais quand même …
Quant au slogan, même remarque … Super Mario est quand même plus ambitieux puisqu’il promet TOUT alors que le candidat promettait « juste » de faire revivre l’espoir. L’espoir fait vivre quoi!
Le deuxième aspect que je relève concerne la longueur et la consistance de ces messages. J’avoue que je n’ai pas tout lu, et c’est justement cela le problème. N’étant pas la seule à recevoir ces messages, je sais que trouver une newsletter de ce genre dans sa boite email pendant une journée de travail la relègue forcément au status de « à lire après » ou au mieux à celui de « lu en diagonale ». Déjà qu’une vraie élection, on n’y croit pas trop, mais voir un candidat vous tomber dessus pendant que vous êtes à six mètres sous l’eau au boulot, ce n’est pas ce qu’il y a de plus urgent à traiter…
Je constate tout d’abord que les communiqués sur l’évolution de la campagne sont écrits en arabe alors que les déclarations le sont en français. Vise-t-on un public différent à chaque fois? Probablement! Car si les tribulations de ces messieurs sur le sol tunisien intéressent les petites gens, les déclarations (contre le terrorisme ou indignation à propos du projet de réforme constitutionnelle) viseraient un autre lectorat: des cercles en particulier, ou des yeux attentifs en dehors des frontières … »
TUNISIA Watch – 26 Mars 2007
Entre réticents, franchement opposés et inconditionnels la candidature de Mr Néjib CHEBBI n’en finit pas de remuer le microcosme politique en Tunisie. Cette entreprise qui contribue essentiellement à répandre l’illusion de l’existence de vraies élections, rend indirectement un service au pouvoir qu’aucun autre moyen n’aurait pu l’accomplir.
Sur le fond Mr Néjib Chebbi aura fait à loisir sa parade jusqu’au bout sans être nullement inquiété. Boudé par « les masses » et délaissé par un microcosme « jaloux de son imposture » il aura consacré l’idée d’une opposition égocentrique immature qui se complait dans sa marginalité au grand dam de la dictature.
Comme dans ses précédentes menées (affaire des locaux), il sera tiré d’affaire par ceux là même qu’il combat et amener à désister pour permettre au pays d’avoir la première femme candidat à la présidence de la Tunisie grâce à son parti. Pour lui son lot de consolation serait d’être admis au parlement cette fois-ci.
En fait on ne pouvait pas trouver meilleur scénario pour animer la cinquième reconduction d’un président à vie.
C’est essentiellement sur la forme que la blogsphère a abordé la question, « Déjà qu’une vraie élection, on n’y croit pas trop » comme disait « Nadia from Tunis », dont les extraits de la note de repris plus bas, comme ceux de « Tarek » ne manquent pas d’interpeller par leur pertinence sur la forme de stratégie de communication adoptée :
Politiquement (IN)correct
« …Depuis quelques semaines, je reçois régulièrement un mail d’information sur la campagne de Mr Néjib CHEBBI, qui se présentait comme candidat du PDP à l’élection présidentielle de 2009 en Tunisie (visiblement il ne le serait plus maintenant mais quelque soit la personne qui sera en charge, la question reste entière). Je voudrais me pencher dessus le plus objectivement possible.
Tout d’abord, les mails. D’après mes informations, on ne reçoit ces mails que si on est inscrit à une sorte de newsletter. Or à moins d’avoir des crises de somnambulisme aiguës, je suis sure de ne m’être jamais inscrite nulle part, d’abord parce que je n’étais pas au courant de l’affaire (oui je sais je suis complètement déconnectée moi aussi), mais aussi parce que je préfère aller chercher mes informations moi-même si un ou des candidats m’intéressent pour avoir une source d’information plus nuancée et variée.
Ceci voudrait dire que quelqu’un m’y aurait inscrite sans me demander mon avis (et je ne suis pas la seule apparemment), ce qui me gêne un petit peu quand même car dans un pays où on ne fait que se plaindre du trop plein de propagande, je comprends qu’on veuille faire du buzz autour d’une candidature, mais pour être crédible, il faudrait peut être attirer les gens vers une proposition plutôt que de les envahir sans crier gare. Mais passons …
Sur le principe, la communication sur le net me semble être une excellente initiative, ou disons plutôt qu’il était temps que cela se passe ainsi. Certes tous les tunisiens ne sont pas connectés et plongés dans l’univers Internet, mais une tranche intéressante de la population, jeune en particulier, s’informe essentiellement par cette voie.
Maintenant en ce qui concerne le contenu de ces communiqués et autres déclarations. Je constate en passant que, visuellement, on a essayé de pomper le style de Super Mario, ou vois-je double ? Bon je sais il manque un peu de vert, mais quand même …
Quant au slogan, même remarque … Super Mario est quand même plus ambitieux puisqu’il promet TOUT alors que le candidat promettait « juste » de faire revivre l’espoir. L’espoir fait vivre quoi!
Le deuxième aspect que je relève concerne la longueur et la consistance de ces messages. J’avoue que je n’ai pas tout lu, et c’est justement cela le problème. N’étant pas la seule à recevoir ces messages, je sais que trouver une newsletter de ce genre dans sa boite email pendant une journée de travail la relègue forcément au status de « à lire après » ou au mieux à celui de « lu en diagonale ». Déjà qu’une vraie élection, on n’y croit pas trop, mais voir un candidat vous tomber dessus pendant que vous êtes à six mètres sous l’eau au boulot, ce n’est pas ce qu’il y a de plus urgent à traiter…
Je constate tout d’abord que les communiqués sur l’évolution de la campagne sont écrits en arabe alors que les déclarations le sont en français. Vise-t-on un public différent à chaque fois? Probablement! Car si les tribulations de ces messieurs sur le sol tunisien intéressent les petites gens, les déclarations (contre le terrorisme ou indignation à propos du projet de réforme constitutionnelle) viseraient un autre lectorat: des cercles en particulier, ou des yeux attentifs en dehors des frontières … »
TUNISIA Watch – 26 Mars 2007
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