Dans un communiqué du 16 janvier 2010, l’ USPPM ( union syndicale professionnelle des policiers municipaux ) appelle les policiers municipaux à un mouvement d’humeur prévu le 4 février prochain.

 

Le plus ancien syndicat de la police municipale dénonce la "surdité pathologique" du gouvernement qui selon lui, refuserait toute négociation sur le plan social, depuis plus de 20 ans.

 

Selon Bernard Vellutini, Président de l’USPPM, les policiers municipaux ne sont plus les gardes champêtres d’hier ou les agents cantonnés au stationnement. En zone urbaine, ils feraient désormais le travail de la police nationale, et en zone rurale celui de la gendarmerie, "mais avec 300 euros de moins que leurs homologues de l’Etat".

 

Depuis mi-décembre, les policiers municipaux avaient entamé une grève des "timbres-amendes" à l’appel des 3 syndicats largement majoritaires de la profession (USPPM, SIPM, et CFTC-SNPM), pour dénoncer le mécontentement grandissant des agents. Ce mouvement était largement suivi par les agents communaux, malgré les protestations, condamnations ou indifférences des syndicats plus généralistes (FAFPT, CFDT, FO…).

 

L’USPPM, durcissant le mouvement avait appelé les policiers des communes à n’assurer que les missions prioritaires qu’est seulement l’assistance aux personnes, au détriment des autres missions, Bernard VELLUTINI, rappelant que "les policiers municipaux peuvent faire virer les chiffres de la sécurité au rouge". En effet,  les actions policiers municipaux sont comptabilisés dans les chiffres des forces de sécurité de l’Etat.

 

Au rang des revendications figurent aussi "la prime obligatoire et prise en compte dans le calcul de la retraite, la bonification d’une anuité tous les 5 ans, car nous ne voulons plus voir des policiers municipaux sur la voie publique à 60 ou 65 ans, et les voir partir avec moins de 1000 euros par mois". Bernard VELLUTINI rappelle que ses revendications sont légitimes, car la police municipale serait la seule force de sécurité écartée de ces mesures. Ainsi, la police et la gendarmerie nationales, les pompiers, l’administration pénitentiaires et les douanes auraient acquises depuis déjà plusieurs années ces avantages.

 

A l’appel de 3 syndicats (USPPM, SNPM, SIPM) les policiers municipaux se rassembleront devant certaines préfectures pour interpeller l’opinion publique et faire une démonstration de force. L’USPPM avait déjà appelé, dans un communiqué fracasssant intitulé "ULTIMATUM AU GOUVERNEMENT" à sanctionner le pouvoir aux prochaines régionales, soulignant qu’il soutiendrait tous ceux qui défendront sa cause.

 

Interrogé, le secrétaire général de l’USPPM, responsable du département juridique indique "nous déployons et déploireont tous les moyens à notre disposition pour faire entendre la voix des policiers municipaux. Les actions seront diverses et variées, se multiplieront et iront crescendo. Nous avons d’ores et déjà prévu, en accord avec nos partenaires syndicaux, des opérations coup de poing qui auront un impact économinique significatif et le gouvernement ne pourra pas se le permettre en ces temps de crise."

 

L’UNSA dans un récent communiqué à fait savoir qu’elle soutenait le mouvement des policiers municipaux.

 

Les policiers municipaux regroupent en France 20 000 agents, mais l’USPPM les estiment bien plus nombreux : "les chiffres du gouvernement sont relativement anciens, alors que chaque année de nombreux policiers municipaux sont embauchés et des postes de police créés, dans de nombreuses communes".