Poème corps lapidé,en tes mots j’ouvre un éventail

 

 

poème

corps lapidé

en tes mots j’ouvre un éventail

et j’écris

obsession folie joie

d’une page à l’autre

je me détruis

et je reconstruis ton corps échevelé

d’une page à l’autre

je martèle

j’organise le chaos

la matière boueuse 

informe

je torture ma parole

de chaque lueur

je me fais flamme

la marée monte

je pleure et je ris à l’envers

je m’égare

et me cogne à tes mots

fraîches tumultueuses

sont mes paroles

elles glissent sur ma peau

et

le vide se creuse

le silence s’installe

à vous de parler

 

 

 

Auteur/autrice : Mozarine

poète,professeur en arts plastique.

18 réflexions sur « Poème corps lapidé,en tes mots j’ouvre un éventail »

  1. Votre poésie est très agréable, mais dommage qu’elle glisse vers le noir ! J’espère que vous retrouverez la lumière à laquelle chaque corps peut prétendre…
    Bien à vous.
    Henri.

  2. Henri, pas d’accord, le poète n’est pas là pour nous fournir des lunettes roses, jolies fleurs et sentiments édulcorés!!!
    Mozarine, merci, vous nous manquiez!!! 😉

  3. Siempre,
    Bien sûr que le poéte ne chausse pas que des lunettes roses, mais quand il donne un peu d’espoir, c’est pas mal aussi ! Il peut faire en sorte de ne pas broyer que « du noir »!
    Bien à vous.

  4. Henri, tout dépend de la période que l’on traverse…Personne ne fait en sorte de « broyer du noir »,on subit avant tout les aléas de la vie, en particulier les artistes qui ont par définition une sensibilité exacerbée…

  5. merci pour votre passage Henry,ma vie est faite d’ombre et de lumière.Comme le dit Siempre les sentiments,les humeurs ,ça ne se calcule pas!

    Il fut un temps où les poètes (les femmes)écrivaient pour plaire et parlaient de fleurs et de petits oiseaux mais ce temps là est bien révolu!
    La poésie est comme la vie…triste et belle…

  6. Chère Louise,au moins quelqu’un qui comprend les poètes!
    Je n’aime pas trop les « choses sucrées »…Merci de votre radieux passage! ;D

  7. De rien ma Mandarine! Vous savez comme j’aime vos écrits, vous savez si bien « organiser le chaos »! 😉

  8. A la vraie Mandarine : une petite histoire de plume et d’ange… (pas aussi académique que la tienne)

    Petit, angelot a traversé bien des rivières,
    Et parfois même des torrents.
    De la profonde douleur, au plus petit état d’âme,
    De sa bouche, seul le silence…

    Petit angelot restait prostré,
    Calme apparence, douce mélancolie,
    Angelot n’en pouvait plus…

    Balbutiant, il a demandé à la plume de l’aider,
    Celle-ci, conciliante, lui a livré le Graal…
    « La blessure est irréparable angelot,
    Elle s’insinue, intestine, vicieuse…
    Je suis là, prend moi,
    Comme le défouloir qui t’es dû ».

    Depuis angelot arrive à mettre des mots,
    Sur ses maux,
    Pensant les plaies,
    Colères et rages indicibles prirent forme,
    Sous la plume… d’un ange grandi

    Ange

  9. J’oubliais mon bel agrume… tes mots me touchent et parlent tellement que j’aurai pu les écrire. Je n’ai aucunement ton talent, mais cela pourrait y ressembler!

    Comme l’évoque Siempre, une grande sensibilité implique bien des choses. Et pour ne pas « sur-nager », chacun son moyen d’extérioriser.
    Quelle chance de t’avoir, toi et tes mots, francs, bruts, dénués et si pleins de sens.

    Merci de m’avoir « appelée » Dame poétesse! J’ai failli passer à côté…
    Ange

  10. Continue mon angelot de mettre des mots sur tes plaies…c’est le chemin le plus court vers le bonheur!

  11. [b]Ma Poétesse,

    un poème magnifique, épurée, « simple » par les mots choisi autant que profond par son message. J’aime beaucoup.

    Gros bisous

    Tom[/b]

  12. [img]http://feebourbonnaise.files.wordpress.com/2010/01/donatello_marie_madeleine.jpg[/img]
    Donatello

  13. merci Zelectron,très sympa d’être passé!
    La Marie Madeleine de Donatello,je ne la connaissais pas!

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