poème

corps lapidé

en tes mots j’ouvre un éventail

et j’écris

obsession folie joie

d’une page à l’autre

je me détruis

et je reconstruis ton corps échevelé

d’une page à l’autre

je martèle

j’organise le chaos

la matière boueuse 

informe

je torture ma parole

de chaque lueur

je me fais flamme

la marée monte

je pleure et je ris à l’envers

je m’égare

et me cogne à tes mots

fraîches tumultueuses

sont mes paroles

elles glissent sur ma peau

et

le vide se creuse

le silence s’installe

à vous de parler