La question est simple : Si les forces de l'ordre vous repèrent en train de télécharger illégalement des films ou de la musique protégés par des droits d'auteurs et qu'elles vous envoient un avertissement au lieu d'une convocation au tribunal ou d'une grosse amende, cela vous inciterait-il à cesser de télécharger ? Et bien oui à en croire 88% des sondés selon IPSOS ! Au deuxième avertissement, presque 9 personnes sur 10 arrêteraient de s'adonner à leur activité favorite. Des chiffres qui encouragent les majors à mettre en oeuvre de telles opérations…

Toujours selon l'institut de sondage, 74% des français sont pour l'envoi de 2 avertissements avant de passer à la suspension de l'abonnement internet. Le premier envoi se ferait par mail, le second par lettre recommandée avec accusé de réception. Si le "pirate" ne cesse pas ses activités, là il risquerait de tomber sous le coup d'une déconnection imposée de l'Internet, avec impossibilité de souscrire ailleurs, puisque son nom figurerait sur une liste noire des opérateurs.

La mesure, bien qu'apparemment soutenue par un grand nombre de français, reste très impopulaire chez les internautes et l'Europe elle-même l'a désavouée. Pourtant, la France pourrait bien la mettre en oeuvre, ouvrant la porte aux milices privées des majors afin qu'ils traquent les internautes…

A noter que certains interlocuteurs parlent d'une intolérable mise au ban de la société pour le "pirate", puisque la recherche d'emploi et de nombreuses autres activités se font obligatoirement par le net,  l'empêchant ainsi d'accéder à des services indispensables.