La convergence entre les dictatures et toute forme de terrorisme est pertinente. Elle provient directement et essentiellement des compromissions des démocraties occidentales qui ont permis, à ces dictatures permanentes dans le monde arabe par exemple, de réprimer les aspirations démocratiques de nos peuples, pour peu que les dictateurs au pouvoir fassent semblant d’épouser les objectifs politiques de ces puissances, et d’être les chiens de garde thuriféraires de leurs intérêts dans le très court terme. Notre dictature tunisienne présentée comme un rempart contre l’intégrisme terrorisant est en fait, sur le moyen et le long terme, une des sources du terrorisme international, au vu du nombre des tunisiens engagés sur divers front de la planète toute proportion gardée avec les dix millions de tunisiens, ils sont d’un nombre impressionnant. Un audit rapide de l’état actuel de la Tunisie, et en surface, nous donne la preuve que le pouvoir absolu et barbare de ben Ali, c’est à peu prés la même chose pour les autres pays arabes, est une source d’insécurité, qui ira en s’amplifiant, jusqu’à son implosion

Que cette dictature tunisienne ait toujours négligé ses responsabilités en matière d’éducation, de santé, de logement et de services sociaux, c’est une évidence ; le peuple a commencé à chercher du soutien ailleurs, dans tout le sens du mot, dans l’exil et l’endettement privé qui forcément débouchent sur la prostitution et la déchéance. La mise sur pied sur tout le territoire tunisien de pouvoirs locaux népotiques issue d’un parti unique, sans aucune éthique ni légitimité et à tendance mafieuse, a fini par désespérer toute la nation. Ces dictatures avec le temps, c’est tout à fait naturel, sont devenues un terreau fertile pour la haine, la xénophobie portée à son paroxysme, le militantisme crapuleux et le terrorisme. Il est évident que les systèmes politiques génèrent des réponses particulières chez les populations civiles, donc, il ne faut absolument pas s’étonner des réactions dites extrémistes, tout est relatif, elles sont dans une société anormale et non démocratique, elles ne sont pas extrémistes, mais planifiée par les dictatures pour avoir une raison d’exister. Dans une dictature comme la dictature tunisienne, le pouvoir procède des armes, de la violence et de la torture plus que de la loi et cela produit des mutants. Depuis des décennies, le message adressé aux jeunes tunisiens, au travers d’interventions policières répétées, est que la force, le rapport de force fait le droit. L’Occident, en soutenant l’abolition des aspirations démocratiques du peuple par la dictature de ben Ali, a permis à ce dernier de propager ce message auprès de nouvelles générations de jeunes. Bien davantage, l’utilisation d’institutions dévoyés à quelques intérêts privés et proches, très proches du pouvoir est la clé qui permet de comprendre le lien de plus en plus étroit entre Carthage et les incidents dits terroristes, comme ceux de DJERBA et de SLIMANE. Les démocraties ne déclarent pas la guerre aux démocraties, tout se passe dans le règlement des conflits dans le débat public, les urnes et le droit. Les gouvernements démocratiques ne légitiment pas les terroristes, pas plus qu’ils ne les protègent ou ne les abritent. Les sociétés démocratiques fabriquent un grand nombre de citoyens qui ont bien intégré l’importance de la loi ainsi que les valeurs de diversité et de tolérance. Une TUNISIE démocratique, libéré du joug de la dictature de ben Ali, cesserait d’être le bouillon de culture propice au développement de cette pandémie qu’est le terrorisme international.