sur leurs vociférations.

 

Relayées par David Pujadas tout heureux de son annonce «le premier recul du gouvernement».

 

facebook.com/lespigeonsentrepreneurs.

 

Support Wikipedia Entendre cette annonce après avoir regardé et écouté le mini débat sur Canal + au grand JT entre Daniel Cohn Bendit, un représentant des associations des Startups et un entrepreneur qui en avait plein la bouche comme s’il avait fait le monde, on reste stupéfait. Le représentant d’associations qui avait participé à la réunion de Pierre Moscovici, ne prétendait pas un recul du gouvernement, mais un ajustement, donc prudence oblige, il fallait attendre la suite. Quant à l’entrepreneur, repris plusieurs fois par Cohn Bendit sur l’honnêteté fiscale de certains, sachant que dans les Startups et les auto entrepreneurs il y a de tout, convenait également qu’ils y en avaient qui abusaient. Ces gens là, comme disait Jacques Brel, par ce qu’ils créent des emplois s’érigent le droit de tout faire.

 

Tous les médias vantent le recul du gouvernement devant leur efficace mobilisation sur la toile en s’indignant comme les salariés d’Aulnay, ne voyant que leur intérêt. Est-ce bien raisonnable au moment ou nous devons tous participer au redressement de nos comptes ?

 

Fleur Pellerin est ministre déléguée chargée des PME de l’innovation et de l’économie numérique sous la tutelle du ministre de l’économie et des finances Pierre Moscovici. Elle est donc directement concernée par cette révolte des Pigeons, d’ailleurs pourquoi avoir baptisé ces personnes de pigeons ? En quoi seraient-ils des pigeons signifiant qu’ils se feraient plumer. Plumés, donc dépouillés de leurs biens, n’est-ce pas exagéré et inconvenant dans la mesure ou ils n’ont pas encore été plumés comme ils le clament, d’autant que ce n’est pas leur dynamisme et leur réussite qui est en cause, mais leur rente.

 

Dans une interview au Monde.frFleur Pellerin explique l’amalgame entre les auto-entrepreneurs, les Startups, les investisseurs, dont certains ont parlés de la mise à mort du statut d’auto entrepreneur, alors qu’il est préservé. La politique menée par François Hollande n’est pas celle de Sarkozy, et tant mieux, par ce qu’il veut faire participer tous les revenus au redressement de nos finances, ce qui irrite ces personnes pas habituées à ce langage. Il faut dire que la vague d’impôts qui vient de tomber a de quoi faire peur à cette droite qui oublie que Nicolas Sarkozy voulait imposer les grosses fortunes qui s’expatrient dans les paradis fiscaux, ce qui fit le départ de nombreux riches vers la Belgique, et l’Angleterre, bien avant l’arrivée de la gauche, mais ces gens là, comme le disait Jacques Brel, ne doivent pas le dire.

 

C’est curieux cette droite qui brandit notre drapeau à la moindre occasion, chante la Marseillaise et qui trouve ses soutiens les plus vigoureux parmi ceux qui s’expatrient pour ne pas payer d’impôts !

 

Pour Fleur Pellerin faire participer l’ensemble des revenus est un engagement de François Hollande, «c’est le sens de l’alignement de la fiscalité des revenus du travail sur ceux du capital».

 

Il est clair que cette politique d’alignement des revenus du capital sur ceux du travail créer un choc, le capital est le fruit du travail mais aussi celui de l’héritage. Ce sera la première fois qu’une telle loi sera appliquée, et François Hollande subira les foudres de la droite comme Sarkozy sur la loi Tepa subit celles de la gauche. Mais François Hollande l’avait annoncé pendant la campagne présidentielle, pas Sarkozy.

 

Dans cette politique, il n’y a pas qu’eux, tous les retraités qui ont des économies subiront la même fiscalité sur le rendement de leurs économies pour lesquelles ils ont déjà payé des impôts lorsqu’ils travaillaient. Les avez-vous entendus crier au secours «nous sommes plumés», non, seraient-ils plus conscients du redressement de la France que ces Pigeons ? Tout tient dans cette phrase,

 

il est choquant qu’un salarié contribue plus qu’un rentier s’enrichissant sur le capital dormant !

 

Alors la réplique tombe, les patrons de Startups s’enrichissent sur le capital dormant ? Pour Fleur Pellerin c’est fiscaliser les plus values immobilières, les investissements en actions, les œuvres d’art….certainement pas contrer les créations d’entreprises et les prises de risques. «Je n’ai aucun souci avec l’argent et la réussite, j’ai un problème avec la rente. Au gouvernement, nous connaissons le monde de l’entreprise !». Et d’énumérer que le projet de loi de finance est très favorables aux entrepreneurs. Par exemple, l’alignement du taux de prélèvement des grandes entreprises sur celui des PME, PMI, pour équilibrer la fiscalité en faveur de ces dernières. Des mesures d’encouragement ont été prises pour les PME. Le crédit d’impôt, recherche, le statut jeune entreprise innovante a été rétablit, ils seront confirmés pendant le quinquennat. Le dispositif ISF-PME, il consiste à réduire de l’ISF les sommes investies dans les PME, PMI, ce qui réjouis le CNCIF, Chambre Nationale des Conseillers Financiers, le Madelin qui est un contrat qui permet aux travailleurs indépendants d’enrichir leur retraite en réduisant leur facture fiscale, le prolongement des fonds communs de placement dans l’innovation, FCPI. Tout est donc fait pour l’investissement.

 

La question qui fâche est bien entendu les plus values des cessions.

 

Il existe en effet une véritable hausse de la taxation sur les plus values des cessions, mais le taux maximal ne s’appliquera qu’extrêmement rarement selon Fleur Pellerin, celui qui investit ses gains dans une ou plusieurs PME en est exonéré au bout de cinq ans.

 

Les aménagements envisagés.

 

Des abattements progressifs plus tôt dans le temps, voire les rendre plus incitatifs pour les Startups et l’ensemble des PME.

 

Pierre Moscovici, le 04/10 à assuré qu’il était prêt à revenir sur la réforme de l’imposition des plus-values de cessions d’entreprises, mais aussi des gérants de fonds de capital-investissement.

 

Pierre Moscovici précise, il y aura «un régime spécifique applicable aux plus-values réalisées par les entrepreneurs qui cèdent leurs entreprises après une durée de détention qui sera courte. Dans ce cas les plus-values bénéficieront d’un taux d’imposition forfaitaire de 19 %». C’est du donnant donnant, vous réinvestissez, vous avez la même taxation qu’avant. Ce qui fait avec la CGS et la CRDS un taux global d’imposition de 35 %. En outre, l’exonération des plus values sera totale si elles sont totalement réinvesties. Tout est donc fait pour la productivité.

 

D’autres aménagements seraient prévus, en particulier sur le carried interestqui sont des placements alternatifs touchant les revenus des managers des fonds d’investissement lorsqu’ils cèdent une entreprise à des conditions particulières. De même les salariés de Startup lorsqu’ils acceptent d’être payés en actions pourraient être moins taxées en cas de revente.

 

Manifestement le gouvernement n’est pas obtus comme le précédent et se dit ouvert au dialogue. «S’il y a des mesures qui choquent ou sont de nature à dissuader l’investissement de ces jeunes entreprises innovantes, il faudra y revenir». «Quand des mesures sont mal calibrées, il faut qu’il soit possible d’avoir un dialogue et éventuellement une correction», a en outre déclaré Pierre Moscovici.

 

Mais on ne doit pas oublier que ce qui est perdu en impôt devra nécessairement être compensé par d’autres impôts, le gouvernement n’entend pas renoncer à retrouver l’équilibre budgétaire selon Jérôme Cahuzac ministre délégué au budget.

 

C’est différent d’un recul comme l’annonçaient les médias et David Pujadas.