Phinéas, héritier du racisme de sa génitrice

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Michael Tronchon, alias Phinéas, avait fait parler de lui en 2004 après avoir profané et signé son nom sur les tombes du cimetière juif de Lyon, mais surtout pour avoir tenté de décapiter un Maghrébin à coup de hachette.

Bien que l’homme ait démenti toute appartenance à un groupe quelconque, son acte ressemble fort au rite initiatique d’un groupuscule néo-nazi « Les prêtres de Phinéas », implanté depuis plusieurs décennies aux Etats-Unis.

Ce groupe, qui prône la suprématie de la race aryenne, considère l’acte raciste comme étant évoqué à plusieurs reprises dans la Bible. Lundi 21 mai, son procès est ouvert. Michael Tronchon avoue son geste, jugeant que les causes de sa haine sont peut-être les propos racistes que sa mère tenait alors qu’il était enfant.

En effet, durant son procès, le jeune homme explique que sa mère, alcoolique et dépressive, décédée alors qu’il n’était qu’un adolescent, l’a un jour frappé alors qu’il jouait au toboggan avec « un Arabe », ajoutant que « nous étions envahis ».

S’il n’a pas eu de comportement xénophobe ou raciste durant son placement en foyer, il pense que sa haine est réellement née des rackets et des insultes subis par de jeunes maghrébins, qu’il finit par considérer de manière absolue, après les attentats du 11 septembre, comme des « islamistes ».

C’est alors qu’il décide de « faire justice lui-même ». Agissant de son propre chef, il décide de concrétiser ses désirs meurtriers en poursuivant un homme d’origine maghrébine, avec une hache, avant de reconnaître son acte devant les autorités.

Aujourd’hui, selon son avocat, il « a changé, il regrette ». Pour la dégradation de lieux sacrés, et la tentative de meurtre, « Phinéas » va vers la prison à perpétuité. Le verdict sera rendu ce vendredi.