Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 33,

les derniers jours jusqu’à l’armistice.

Le 13 juin pendant que nous fuyons Paris dans l’après-midi le Gouverneur militaire de Paris, le général Héring, fait placarder sur les murs de la capitale l’affiche suivante :

«Le général Héring, appelé au commandement d’une armée, remet le gouvernement militaire entre les mains du général Dentz. Paris est déclaré ville ouverte. Toutes mesures ont été prises pour assurer, en toutes circonstances, la sécurité et le ravitaillement des habitants», voir la suite 32.

Le discours du président de Paul Reynaud président du Conseil à la radio le 13 juin 1940

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Dans l’après-midi du jeudi 13 juin 1940 les troupes Allemandes arrivent à la lisière de Paris, à Aubervilliers et à Pantin. A 13 heures Winston Churchill atterrit sur l’aérodrome de Tours. Il n’est accueilli par personne, ce qui le met en rage !… Paul Reynaud, retenu au château de Chissay, a bien envoyé Paul Baudouin, ministre Français des Affaires étrangères pour l’accueillir sur l’aérodrome de Tours, mais il a hélas été fortement retardé par une panne de voiture… Winston Churchill et sa suite déjeunent, fort mal paraît-il… au Grand Hôtel de Tours. Paul Baudouin le rejoint au milieu du repas. Après le déjeuner, Paul Baudouin conduit Churchill et sa suite non, au château de Cangé où l’attendent le Président de la République Albert Lebrun les ministres et le général Weygand, mais à la préfecture d’Indre-et-Loire où s’est installé provisoirement Georges Mandel, le Ministre de l’Intérieur.

«Nous venons d’assister le 24/01/11 à un téléfim sur France 5 «Le dernier été» retraçant ce que fut Georges Mandel dans son affrontement avec Pétain quand il lui fît écrire, sous sa dictée, l’aveu qu’il s’est trompé en le faisant emprisonner sur la base de fausses accusations, cet acte sera son arrêt de mort assassiné par la milice pétainiste en forêt de Fontainebleau en 1944».

Dans ses Mémoires Churchill l’a ainsi décrit, «cet ancien et fidèle secrétaire de Clemenceau semblait être dans les meilleures dispositions d’esprit. C’était l’énergie et le défi personnifiés. L’appétissant poulet qu’on lui avait servi pour déjeuner était toujours devant lui, intact sur le plateau. Mandel était comme un rayon de soleil. Un téléphone dans chaque main, il ne cessait de donner des ordres, de prendre, de prendre des décisions».

Paul Reynaud arrive alors à la préfecture de Tours.

Le Conseil des ministres se réunit au château de Nitray pour prendre la décision sur la conduite à tenir. Au cours de la réunion, le maréchal Pétain dans l’émotion générale lit une courte note reconnaissant que l’armistice s’impose comme seule solution possible.

A 15h30 commence une conférence Franco-britannique avec Paul Reynaud et Paul Baudouin comme seuls représentants des ministres Français, depuis 15 heures, Albert Lebrun, les autres ministres et le général Weygand attendent Churchill et Reynaud au château de Gangé. La conférence prend fin à 17h20, il déclare en sortant de la pièce en voyant le général de Gaulle, «Ah ! voici le connétable de France… ». Il s’envole peu après de l’aérodrome de Tours, sans même avoir été informé, par qui que ce soit, qu’on l’attendait au château de Cangé pour un Conseil des ministres Franco-britannique… Churchill ne remettra les pieds sur le sol Français qu’en juin 1944…

Paul Reynaud, accompagné de Paul Baudouin et de Georges Mandel arrive enfin au château de Cangé à 18 heures, où le président de la République, les ministres, et le général Weygand l’attendent depuis trois heures !!!… Ils sont tous très furieux d’apprendre que Churchill est déjà reparti sans les rencontrer… Et en plus Paul Reynaud fait un compte rendu très tronqué de sa rencontre avec les ministres Anglais…

Le vendredi 14 juin 1940, aux premières heures du jour, les régiments de la XVIIIème armée Allemande, von Kuchler, font leur entrée dans Paris… Elles défilent rapidement sur les Champs Elysées…

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Source SHD.

Le 14 juin 1940, les troupes Allemandes défilent sur les Champs Élysées à Paris.

Dans l’après-midi le gouvernement Français quitte Tours pour Bordeaux, via Parthenay, Saint-Maixent, Saint-Jean-d’Angély et Saintes, par des routes très encombrées par des civils qui fuient l’avance Allemande… C’est en début de soirée que le gouvernement s’installe à Bordeaux.

Le samedi 15 juin 1940, à 16 heures se réunit, sous la présidence d’Albert Lebrun, le premier Conseil des ministres à la préfecture de Bordeaux. L’affrontement entre les partisans de l’Armistice, avec à leur tête le Maréchal Pétain et Camille Chautemps, et ceux de la lutte à outrance devient de plus en plus vif… Le gouvernement va être amené à se prononcer entre deux solutions,

La solution Pétain-Weygand, soutenue par Pierre Laval et l’amiral Darlan,

La solution Reynaud de Gaulle consistant à transporter la résistance en Afrique du Nord.

Cette dernière solution, comme celle du réduit Breton qu’on a envisagé un moment n’a qu’un inconvénient c’est d’être irréalisable, propos du général Hering, «La vie exemplaire de Philippe Pétain». J’en ai donné ma réponse au général de Gaulle, parue dans le numéro 289 de la Revue Paris Match.

«Les Allemands opérant avec des avant-gardes motorisées auraient atteints la Méditerranée avant nous. Grâce à leur supériorité écrasante en aviation, ils auraient coulé la flotte de transport, en supposant que l’on ait pu réunir cette flotte, alors que les Britanniques nous refusaient leur aide, avant même l’embarquement des troupes. Si l’on admet qu’une partie des forces Françaises aient pu atteindre l’Afrique du Nord, elle aurait été incapable de faire face à une attaque Allemande par l’Espagne, attendu que du fait des prélèvements qu’on avait dû faire sur nos garnisons, et nos établissements au profit de l’armée Métropolitaine, l’Afrique du Nord se trouvait démunie de troupes et de moyens de ravitaillement».

L’armistice était la seule solution possible.

Paul Reynaud trop engagé par ses déclarations précédentes n’avait plus que la ressource de démissionner. Avant de quitter son poste, il conseilla à Albert Lebrun président de la république de faire appel au Maréchal Pétain, tiré du livre «La vie exemplaire de Philippe Pétain» du général Hering.

Paul Reynaud déclarera cinq ans plus tard lors du procès du Maréchal Pétain à propos de ce Conseil des ministres,

«Mon impression fut telle que je pris une feuille de papier que je divisais en deux par la hauteur. J’inscrivis à droite les noms de ceux qui parlaient pour la proposition Chautemps, demander aux Allemands quelles seraient les conditions d’un armistice et, à gauche, ceux qui parlaient dans mon sens. Il y avait treize noms à droite pour la proposition Chautemps, et six à gauche pour la mienne».

Alors Paul Reynaud se tourne vers le Président de la République, Albert Lebrun, «il ne me reste qu’à vous donner la démission de mon gouvernement». Albert Lebrun refuse, et finalement Paul Reynaud accepte de ne pas encore démissionner… Ce conseil des ministres prend fin à 19h55. Paul Reynaud, sitôt sorti de la salle où se tenait le Conseil s’adresse au général Weygand et lui ordonne de demander la capitulation de l’armée Française !!! Le général Weygand refuse en lui répondant sèchement qu’il se refusera toujours à signer la capitulation de l’armée Française.

C’est au gouvernement, qui a déclaré la guerre de prendre ses responsabilités et de demander l’armistice !… Entre temps, à 16h30 le général de Gaulle a quitté Brest à bord du contre-torpilleur Milan, mis à sa disposition par la marine nationale Française. Le Milan accoste à Plymouth à 22 heures. Le général de Gaulle monte dans la voiture qui l’attend et qui arrivera à Londres le dimanche 16 juin 1940 au lever du jour. Ce dimanche 16 juin 1940 verra pas moins de trois Conseils des ministres se tenir à la préfecture de la Gironde. Peu à peu Paul Reynaud va perdre pied face aux partisans de l’Armistice et finalement jeter l’éponge dans la soirée. Cette journée sera sans doute la plus dramatique de toute l’histoire de la France.

De Gaulle est donc parti en Grande-Bretagne sur l’accord du Conseil des ministres organiser la résistance Française, à l’abri des difficultés de l’occupation Allemande et des Français, elle ne pouvait être organisée au début sur le sol national, c’était la débandade.

Le 16 mai à 22 heures, Philippe Pétain est nommé président du Conseil. Il adresse aussitôt un message radio au Haut commandement Allemand pour demander un armistice. Puis, il s’adresse au peuple Français,

je me suis adressé cette nuit à l’adversaire pour lui demander s’il était près à chercher avec nous entre soldats, après la lutte et dans l’honneur les moyens de mettre un terme aux hostilités. Que tous les Français se regroupent autour de gouvernement que je préside pendant ces dures épreuves et fassent taire leur angoisse pour n’écouter que leur foi dans le destin de leur patrie.

L’appel du 18 juin est le premier discours prononcé par le général de Gaulle à la radio de Londres, sur les ondes de la BBC, dans lequel il appelle à ne pas cesser le combat contre l’Allemagne nazie et dans lequel il prédit la mondialisation de la guerre. Ce discours, très peu entendu sur le moment mais publié dans la presse Française le lendemain et diffusé par des radios étrangères, est considéré comme le texte fondateur de la Résistance Française, dont il demeure le symbole.

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Le 19 mai, arrive la réponse Allemande demandant l’envoi d’une délégation en vue de l’armistice. Cette délégation, sous la présidence du général Huntziger se met en route le 20. Retardée par divers incidents dus au fait qu’à la même date les Allemands ont franchi la Loire, elle prend contact avec les Représentants du Haut commandement Allemand le 21.

Ce long intervalle de temps permet à l’armée Allemande de faire prisonniers 1,5 millions de soldats Français. Le gouvernement Philippe Pétain, constitué à Bordeaux le 17 juin, et le Parlement s’installent en juillet à Vichy, ville disposant de grandes capacités hôtelières et d’un standard téléphonique récemment modernisé. Le 21 juin 1940, vingt-sept députés, dont Mendès France, Edouard Daladier Georges Mandel et Jean Zay accompagnés de quelques personnalités comme Edouard Hérriot et Louis Marin ou familiers, s’embarquent du port du Verdon en aval de Bordeaux sur le Massilia qui appareille le 21 juin. Ils arrivent après la signature de l’armistice le 24 juin à Casablanca.

À leur arrivée, une foule hostile les attend sur les quais et les passagers sont consignés dans un grand hôtel de Casablanca par le Résident général Noguès, suite à un contre-ordre de l’amiral Darlan. Ceux qui étaient considérés mobilisés comme officiers, Pierre Mendès France, Pierre Viénot, Alex Wiltzer et Jean Zay, sont arrêtés le 31 août 1940 à Casablanca, rapatriés en métropole et traduits devant le Tribunal militaire de Clermont-Ferrand pour «désertion devant l’ennemi» et trois d’entre eux condamnés le 4 octobre 1940 à des peines de prison et à dix ans de privation de droits civils. D’autres, comme Édouard Daladier et Georges Mandel, sont accusés d’être responsables de la défaite et jugés avec d’autres officiers comme le général Maurice Gamelin au cours du Procès de Riom en 1942. Ces décisions ont été annulées en 1946. Ils seront tout de même incarcérés arbitrairement au Fort du Portalet. Ils seront enlevés par les Allemands plus tard, et ne seront pas remis à la France, malgré les protestations officielles du maréchal Pétain pour qui cette «affaire» était du ressort de l’État Français et non de l’occupant.

Le 22 l’armistice est conclu avec l’Allemagne nazie dans la clairière de Rethondes, dans le wagon de l’Armistice, celui-là même qui avait servi de cadre à l’armistice de la Première Guerre mondiale et devant le monument qui parlait de l’«orgueil criminel de l’Empire allemand vaincu par les peuples qu’il voulait asservir». Hitler fait ensuite filmer l’explosion du monument. Quant au wagon il est envoyé à Berlin et exposé avant d’être détruit en 1945. Hitler entendait ainsi effacer la défaite de la Première Guerre mondiale et humilier la France.

Le 24 juin 1940, la France doit aussi signer un armistice avec l’Italie qui avait tenté d’envahir les Alpes de son côté, sans réussir à dépasser les zones frontalières en Savoie et à Menton. La mise en application de l’armistice Franco-allemande était conditionnée, selon l’article 23 de cette convention d’armistice par la signature de l’armistice Franco-italien. Les deux armistices entrèrent en application 6 heures après la signature du deuxième armistice, soit le 25 juin 1940 à 0 heure 35.

Le discours du 25 juin 1940, Pétain annonce aux Français les conditions de l’armistice.

Français,

«je m’adresse aujourd’hui à vous, Français de la métropole et Français d’outre-mer, pour vous expliquer les motifs des deux armistices conclus, le premier avec l’Allemagne il a trois jours, le second avec l’Italie. Ce qu’il faut d’abord souligner, c’est l’illusion profonde que la France et ses alliés se sont faite sur la véritable force militaire et sur l’efficacité de l’arme économique : liberté des mers, blocus, ressources dont ils pouvaient disposer. Pas plus aujourd’hui qu’hier on ne gagne une guerre uniquement avec de l’or et des matières premières. La victoire dépend des effectifs, du matériel et des conditions de leur emploi. Les événements ont prouvé que l’Allemagne possédait, en mai 1940, dans ce domaine, une écrasante supériorité à laquelle nous ne pouvions plus opposer, quand la bataille s’est engagée, que des mots d’encouragement et d’espoir.

La bataille des Flandres s’est terminée par la capitulation de l’armée Belge en rase campagne et l’encerclement des divisions Anglaises et Françaises. Ces dernières se sont battues bravement. Elles formaient l’élite de notre armée, malgré leur valeur, elles n’ont pu sauver une partie de leurs effectifs qu’en abandonnant leur matériel. Une deuxième bataille s’est livrée sur l’Aisne et sur la Somme. Pour tenir cette ligne, soixante divisions Françaises, sans fortifications, presque sans chars, ont lutté contre cent cinquante divisions d’infanterie et onze divisions cuirassées Allemandes. L’ennemi, en quelques jours, a rompu notre dispositif, divisé nos troupes en quatre tronçons et envahi la majeure partie du sol Français. La guerre était déjà gagnée virtuellement par l’Allemagne lorsque l’Italie est entrée en campagne, créant contre la France un nouveau front en face duquel notre armée des Alpes a résisté.

L’exode des réfugiés a pris, dès lors, des proportions inouïes. Dix millions de Français, rejoignant un million et demi de Belges, se sont précipités vers l’arrière de notre front, dans des conditions de désordre et de misères indescriptibles. A partir du 15 juin, l’ennemi, franchissant la Loire, se répandait a son tour sur le reste de la France. Devant une telle épreuve, la résistance armée devait cesser. Le Gouvernement était acculé à l’une de ces deux décisions : soit demeurer sur place, soit prendre la mer. Il en a délibéré et s’est résolu à rester en France, pour maintenir l’unité de notre peuple et le représenter en face de l’adversaire. Il a estimé qu’en de telles circonstances, son devoir était d’obtenir un armistice acceptable, en faisant appel chez l’adversaire au sens de l’honneur et de la raison.

L’armistice est conclu. Le combat a pris fin. En ce jour de deuil national, ma pensée va à tous les morts, à tous ceux que la guerre a meurtris dans leurs chairs et dans leurs affections. Leur sacrifice a maintenu haut et pur le drapeau de la France. Qu’ils demeurent dans nos mémoires et dans nos coeurs. Les conditions auxquelles nous avons dû souscrire sont sévères. Une grande partie de notre territoire va être temporairement occupée. Dans tout le Nord, et dans tout l’Ouest de notre pays, depuis le lac de Genève jusqu’à Tours, puis, le long de la côte, de Tours aux Pyrénées, l’Allemagne tiendra garnison.

Nos armées devront être démobilisées, notre matériel remis à l’adversaire, nos fortifications rasées, notre flotte désarmée dans nos ports. En Méditerranée, des bases navales seront démilitarisées. Du moins l’honneur est-il sauf. Nul ne fera usage de nos avions et de notre flotte. Nous gardons les unités navales et terrestres nécessaires au maintien de l’ordre dans la métropole et dans nos colonies, le gouvernement reste libre, la France ne sera administrée que par des Français. Vous étiez prêts à continuer la lutte. Je le savais. La guerre était perdue dans la métropole. Fallait-il la prolonger dans les colonies ? Je ne serais pas digne de rester à votre tête si j’avais accepté de répandre le sang des Français pour prolonger le rêve de quelques Français mal instruits des conditions de la lutte.

Je n’ai placé hors du sol de France ni ma personne ni mon espoir. Je n’ai jamais été moins soucieux de nos colonies que de la métropole. L’armistice sauvegarde le lien qui l’unit à elles ; la France a le droit de compter sur leur loyauté. C’est vers l’avenir que désormais nous devons tourner nos efforts. Un ordre nouveau commence. Vous serez bientôt rendus à vos foyers. Certains auront à les reconstruire. Vous avez souffert, vous souffrirez encore. Beaucoup d’entre vous ne retrouveront pas leur métier ou leur maison. Votre vie sera dure. Ce n’est pas moi qui vous bernerai par des paroles trompeuses. Je hais les mensonges qui vous ont fait tant de mal. La terre, elle, ne ment pas. Elle demeure votre recours. Elle est la patrie elle-même. Un champ qui tombe en friche, c’est une portion de France qui meurt. Une jachère à nouveau emblavée, c’est une portion de la France qui renaît.

N’espérez pas trop de l’État. Il ne peut donner que ce qu’il reçoit. Comptez, pour le présent, sur vous mêmes et, pour l’avenir, sur vos enfants que vous aurez élevés dans le sentiment du devoir. Nous avons à restaurer la France. Montrez-la au monde qui l’observe, à l’adversaire qui l’occupe, dans tout son calme, tout son labeur et toute sa dignité. Notre défaite est venue de nos relâchements. L’esprit de jouissance détruit ce que l’esprit de sacrifice a édifié. C’est à un redressement intellectuel et moral que, d’abord, je vous convie. Français, vous l’accomplirez et vous verrez, je vous le jure, une France neuve sortir de votre ferveur».

Les Allemands poursuivent leur avancée militaire jusqu’au 24 juin 1940 minuit ce qui fait que les deux tiers de la France sont envahis ainsi que les îles Anglo-Normandes britanniques. Après la catastrophe, et malgré la signature des armistices, les soldats de la ligne Maginot poursuivirent la lutte, estimant n’avoir pas été vaincus, et pour certains jusqu’à la mi-juillet. L’armée des Alpes n’a de son côté pas failli, en repoussant assez facilement tous les assauts de l’armée Italienne jusqu’aux derniers jours de combat.

La plus grande partie de la France est occupée par les troupes Allemandes, le pays est divisé en une zone occupée et administrée militairement par l’Allemagne (Nord, Ouest et Sud-Ouest), et en une zone libre (Centre et Sud). Le gouvernement à Vichy du maréchal Pétain administre l’ensemble du territoire Français et l’Empire.

La suite 34 sera l’armistice du 22 juin 1940.

Références,
http://www.generalhering.org/index.php/Appreciations-sur-le-general-Hering/Portrait-du-General-par-Andre-Lichtenberger-paru-dans-la-Revue-des-Deux-Mondes.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Henri_Dentz
http://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Baudouin
http://fr.wikipedia.org/wiki/Georg_von_K%C3%BCchler
http://fr.wikipedia.org/wiki/Georges_Mandel
http://www.letelegramme.com/ig/generales/regions/morbihan/l-hypothetique-reduit-breton-17-06-2010-958456.php
http://www.generalhering.org/vie-exemplaire-philippe-petain/#/0
http://fr.wikipedia.org/wiki/Appel_du_18_juin_1940
http://www.google.fr/search?q=Jean+Zai+&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&client=firefox-a&rlz=1R1GGLL_fr___FR390
http://fr.wikipedia.org/wiki/Massilia_%28paquebot%29
http://fr.wikipedia.org/wiki/Charles_Nogu%C3%A8s
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Darlan
http://fr.wikipedia.org/wiki/Proc%C3%A8s_de_Riom
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_du_Portalet

 

 




 

6 réflexions sur « Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 33, »

  1. Anidom…..Je ne sais comment vous remercier pour l' »EXACTITUDE » de vos propos et l’absence de sectarisme….car moi aussi j’ai vécu cette période….pas très grand, je vous l’accorde…..mais tous les « contradicteurs » oublient que nous avions, par parents interposés, subis…..la Boucherie de 14….nous étions « patriotes et c’est le Maréchal qui ^pour nous était une protection…..Avec toute mon amitié PATRIOTIQUE.

  2. toujours aussi passionnant!

    L’affaire Massilia a été traité de façon excellente dans le livre « L’affaire Du Massalia Été 1940  » par Christiane Rimbaud, Seuil – 1954; une honte pour la France.

    Parmi ceux qui voulaient se battre , contre l’avis de Petain, 27 parlementaires partirent 3 jours apres de Gaulle, le 21 juin 40. Ils sont arretés au Maroc , jugés et deportés ou assassinés.
    De Gaulle a pu organiser la resistance plus facilement en partant le 17 juin.
    On parle toujours de l’appel du 18 juin mais on oublie de parler du deshonneur du 21 juin 40. et pourtant, difficile de les separer!!! Meme si plus tard, Petain parlera d’accords secrets avec Churchill, son deshonneur reste lié au Massilia!

  3. [b]Burdinus[/b] l’ancien bonsoir,

    Je vous comprends, je suis de votre avis par ce que j’ai vécu comme vous cette triste période de notre histoire.

    J’essaye au mieux d’être impartial et d’être fidèle à l’histoire même si d’aucuns ne veulent pas par dogmatisme s’y référer.

    Ce n’est pas facile, les documents consultés ne sont pas précis, et parfois contradictoires il faut y passer beaucoup de temps faire la synthèse de tout pour obtenir un texte cohérent et précis.

    Je fais de mon mieux.

    Merci pour votre compliment.

    Bien à vous,

    Anido.

  4. [b]AgnesB[/b] bonsoir,

    Merci pour votre information, je vois que vous êtes aussi passionnée que moi par cette triste période.

    Je ne doute pas de la valeur du livre que vous me présentez, mais il traite un fait alors que je traite une période chargée d’histoire.

    J’achèterais ce livre plus tard pour ma bibliothèque, mais pour le moment je ne peux me concentrer sur un fait précis, ou c’est vrai, il y aurait beaucoup à écrire.

    Pétain évoque des accords secrets avec Churchill, c’est vrai, mais aucune trace, de sorte que je n’en parle pas.

    Je ne vois pas dans ce qu’il a fait après les pleins pouvoirs qui puisse faire penser qu’il y ait eu un accord avec Churchill.

    Bien à vous,

    Anido

  5. Anido,

    C’est une periode tres complexe, en effet: pendant tres longtemps, on nous a servi une histoire officielle où la France etait au rang des vainqueurs, des gens bien. Où une partie de la resistaance s’est fait volé ses efforts , ses souffrances par une autre (voir les excellents livres de H Frenay); où il a fallu trop vite pardonner à des salauds qui sont devenus les amis des heros; où la haine et la peur (des communistes, des F-M, des etrangers), le desir d’avoir plus à tout prix dans le mepris des autres ont fait faire des horreurs.

    C’est aussi une epoque où la jeunesse dit non et s’engage à en perdre la vie.
    c’est une epoque violente, à la fois grande et mesquine.
    C’est aussi une epoque qui nous fait reflechir à ce que nous voulons construire actuellement.

    J’ai beaucoup d’admiration pour ceux qui ont su resister (en France où ailleurs); je me suis toujours demandée ce que j’aurai fait avec 2 enfants de 8 et 10 ans à la place de mon grand pere; peut etre aurais je eté du coté des laches mais pas des assassins et de ceux , nombreux qui ont profité du systeme pour s’enrichir et se debarasser de personnes genantes

  6. [b]AgnesB [/b]bonjour,

    Il est aisé de traiter de lâches après.

    Je ne peux vous suivre dans votre raisonnement.

    L’article que je viens de publié vous donne ma pensée sur l’armistice.

    Il faut se mettre dans le contexte de la défaite et de la souffrance des Français avant de traiter de lâches sans les nommer ceux a qui vous pensez.

    Lisez ce que j’ai publié et après faite un commentaire adapté.

    Bien à vous,

    Anido

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