Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 2,

Philippe Pétain entre en guerre.

 

En juillet 1914, le colonel Philippe Pétain a 58 ans et s’apprête à prendre sa retraite. Lorsqu’éclate la Première Guerre mondiale, le 3 août 1914, il est à la tête de la 4ème brigade d’infanterie et se distingue en Belgique, dans la province de Namur. Il fait partie des officiers promus au début de la guerre et devient général de brigade le 27 août 1914, il reçoit le commandement de la 6ème division qui atteint le canal de l’Aisne, après la victoire de la première bataille de la Marne.

Avertissement.

Toutes les batailles Françaises et alliées ne sont pas développées dans ce dossier historique je me suis limité à un choix parmi les plus importantes se rapportant au maréchal Pétain. Les plus grandes batailles de la première guerre mondiale sont représentées principalement par les références «Les Grandes Batailles de la Grande Guerre», par Wikipédia, et puis par d’autres sites sur lesquels j’ai glané des faits interessants. Je n’ai nullement l’intention de prendre le travail d’histoire publié par d’autres internautes, ce que j’ai fait est bénévole, je n’en tire aucun profit, mais un dossier historique ne peut se constituer que par des recherches sur des publications historiques. Il est développé sur la toile au lieu d’en faire un livre donc gratuit.

La première bataille de la Marne,

souvent identifiée comme «la bataille de la Marne» a eu lieu du 6 au 12 septembre 1914. Au cours de cette première bataille, les troupes franco-anglaises réussissent à arrêter puis à repousser les Allemands et donc à mettre en échec le plan Schlieffen qui prévoyait l’invasion de la France en six semaines pour ensuite se porter vers la Russie. Elle doit être distinguée de la seconde bataille de la Marne, qui se déroula du 15 au 31 juillet 1918, suite 13.

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Le plan Schlieffen

Le prélude à la première bataille de la Marne, la bataille des frontières du 10 au 28 août 1914 est la phase initiale du premier conflit mondial. Simultanément, plus à l’Ouest, les Allemands mettent en place le plan Schlieffen. Les troupes Allemandes, sous la direction de von Moltke , pénètrent en Belgique avec pour intention de déborder les Français qui ont massé leurs troupes au nord-est pour ensuite les envelopper en les repoussant vers l’est et les acculer à la défaite. La progression Allemande est retardée par la résistance de l’armée Belge appuyée sur les forts de la ceinture fortifiée de Liège, puis par la victoire Belge de Haelen, nommée aussi bataille de la Gette.

Après avoir perdu huit jours du fait de la résistance Belge, l’aile marchante Allemande rencontre377px-charles_lanrezac.1291928336.gif les troupes alliées le long de la vallée de la Sambre. C’est le 18 août que les éléments avancés de leur IIème Armée entrent en contact avec la Vème Armée du général Lanrezac, photo à droite, voir les opérations de la 5ème armée Française août 1914 , alors qu’à sa gauche le Corps expéditionnaire Britannique affronte la Ière armée Allemande à Mons . Après d’âpres combats de rencontre sur la Sambre, bataille de Charleroi les 21, 22, et 23 août 1914 , le général Lanrezac décide de se replier le 23 août sur la ligne Givet-Philippeville-Merbes-le-Château. Il sauve ainsi son armée d’un encerclement qui aurait probablement eu des conséquences dramatiques pour la situation des Français. Le 24 août Lille est déclarée ville ouverte.

250px-helmuth_johannes_ludwig_von_moltke_1914.1291921033.jpgHelmuth Johann Ludwig, comte von Moltke .

Von Moltke devant cette retraite générale, ordonne la poursuite, au soir du 24 août. Toutes les armées alliées battent en retraite, à l’exception des Ière et IIème Armées, qui tiennent leurs positions en Alsace et en Lorraine. La Vème Armée marque cependant un coup d’arrêt à Guise, voir la bataille de Guise, qui relève la pression sur le Corps expéditionnaire Britannique, lui permet de se rétablir puis de se replier sur Noyon et créé un décalage entre la Ière armée du général Alexandre von Kluck et la IIème armée du général Karl von Bülow qui sera décisif pour le succès de la bataille.

Malgré la surprise et la fatigue, les troupes alliées se retirent en ordre après leur défaite sur les frontières, le Corps expéditionnaire Britannique planifie déjà son repli vers les ports de la Manche, pour un éventuel ré-embarquement. Le général Gallieni, gouverneur militaire de Paris, rencontre alors Lord Kitchener pour proposer une contre-attaque commune généralisée lorsque les Allemands arriveront sur la Marne.

image021.1292056294.jpgLe maréchal Joseph Simon Galliéni.

Le 2 septembre des aviateurs découvrent que la Ière armée Allemande, la plus à l’ouest, celle de Alexandre von Kluck, infléchit son offensive vers l’Est et n’effectue pas le mouvement prévu par le plan Schlieffen d’enveloppement de Paris par l’Ouest. La VIème Armée se concentre le long de la Marne, entre Nanteuil-le-Haudouin et Meaux dans l’après-midi du 5 septembre, voir les cartes de la guerre de mouvement de 1914. Elle prend contact avec les Allemands à partir du 7 septembre et soutient son effort jusqu’au 9, grâce, entre autres, à l’envoi d’urgence de 10 000 hommes de la garnison de Paris, dont près de 6 000 sont transportés par 600 taxis de la capitale réquisitionnés par le général Gallieni.

Les taxis de la Marne.

800px-taxi-marne.1291048779.JPGLes taxis de la Marne, exposés au Mondial de l’automobile de Paris – Édition 2008.

Les 6 et 7 septembre 1914, environ 600 taxis parisiens furent réquisitionnés pour servir de moyen de transport aux fantassins de la 7ème division d’infanterie. Les véhicules étaient en majorité des Renault AG1 Landaul et roulant à une vitesse moyenne de 25 km/h. Rassemblés aux Invalides, ces 600 véhicules partirent au cours de la nuit en deux groupes, direction Tremblay-lès-Gonesse, aujourd’hui Tremblay-en-France, puis Le Mesnil-Amelot. Dans la journée du 7, pour des questions de logistique, ce convoi a redescendu sur Sevran-Livry tandis qu’un second convoi de 700 véhicules quittait les Invalides pour rejoindre Gagny. Les taxis furent rassemblés à Gagny et Livry-Gargan pour charger les troupes et organiser les convois. Les deux convois partirent dans la nuit du 7 au 8 étaient à pied d’œuvre le 8 au matin aux portes de Nanteuil-le-Haudouin et de Silly-le-Long. Les chauffeurs furent payés d’après les indications portées au compteur, comme pour n’importe quelle course.

Les taxis de la Marne

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Référence http://lauhic.perso.neuf.fr/Premiere_Guerre_Mondiale.html

Cette opération permit d’acheminer rapidement environ cinq mille hommes mais aucunement de renverser le cours de la Première bataille de la Marne contrairement à une idée reçue. Cette manœuvre inédite dans son ampleur eut une réelle portée psychologique. Sur les soldats Français ainsi que sur le commandement Allemand mais surtout sur la population, l’épopée devenant rapidement un symbole d’unité et de solidarité nationale.

Dans l’ensemble des opérations en cours depuis le 4 août, on constate que la doctrine de l’attaque à outrance caractérisant la doctrine militaire Française a été remise en cause. Mais les troupes Françaises ont su se reprendre sans se désunir et trouver assez d’allant pour contre attaquer lorsque le général Joffre en donna l’ordre.

image006.1292056674.gifLe général Joffre .

C’est d’ailleurs Joffre qui, dès avant la guerre, avait maintenu la théorie de l’avant-garde générale, héritée de Napoléon 1er, et qui, de fait, se trouva être appliquée par l’armée Belge combattant sur les flancs Allemands à Liège, sur la Gette et à Anvers en accord avec le commandement Français. Cette forme de tactique, qui vise à diviser l’ennemi avec, pour but final, la réunion de l’avant-garde avec le gros des armées en vue de la bataille générale, allait trouver sa pleine application dans les événements militaires qui allaient suivre la victoire de la Marne, dans ce que l’on a appelé depuis la course à la mer qui verra les Belges abandonner Anvers pour se réunir aux franco-anglais sur les bords de l’Yser pour la bataille décisive.

Le coup d’arrêt de la Marne marque l’échec de la manœuvre Schlieffen. Mais, selon le mot du général Chambe,, alors jeune officier de cavalerie, «ce fut une bataille gagnée mais une victoire perdue». En effet, si les armées Franco-britanniques mirent alors un terme à l’avancée irrésistible des armées Allemandes commandées par von Klück, von Bülow et von Moltke, elles ne purent ou ne surent exploiter cet avantage en repoussant ces armées hors du territoire Français.

La suite 3 sera la bataille de Verdun


 

4 réflexions sur « Philippe Pétain, Maréchal de France, suite 2, »

  1. Bonjour Anidom.

    Ah oui,réaction-pascal ou HUMANISTE (même personne) sauf que je ne me suis pas connecté.

    Chouettes vos écrits,vos recherches,tout comme vous j’adore l’histoire…

    J’attends de vous relire toujours dans le même registre.

    Amicalement,bye.

  2. [b]Réaction-pascal[/b] bonsoir,

    Merci double identité.

    Parfait, humaniste dans un cas et réaction dans l’autre, il fallait y penser.

    Bien à vous,

    Anido

  3. [b]Maintenant que j’ai lu ce deuxième chapitre sur le Maréchal Philippe Pétain, je vais m’empresser d’aller consulter immédiatement ce troisième chapitre…[/b]

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