la libération de la France.

 

Elle se traduisit par l’instauration d’un gouvernement provisoire de la République Française présidé par le général de Gaulle. La libération de la France fut la dernière campagne avant la chute du Reich sur le front Occidental.

La situation des forces armées avant le débarquement en Normandie.

Les armées des Républiques socialistes sur le front de l’Est eurent une supériorité totale, le rapport de force fut de 5 à 1 pour les soldats et de 6 à 1 pour les chars et l’artillerie. Les unités soviétiques ne cherchèrent même plus à réaliser des manœuvres militaires, elles se contentèrent d’avancer en ligne droite pour ne pas se gêner mutuellement. En hiver 1944 Hitler y crut encore malgré les multiples rapports qui lui furent transmis sur l’armée rouge lui faisant croire qu’elle fut à bout de souffle. Il était encore préférable d’être de son avis. Lors de la bataille de Budapest les lignes Allemandes le long de la Vistule furent balayées.

Les forces Soviétiques entrèrent finalement dans Varsovie en janvier après qu’elle fut détruite et abandonnée par les Allemands. À la fin de cette offensive en seulement 23 jours, l’Armée Rouge se trouva à 60 km de Berlin le long de la rivière Oder. Lors de cette offensive, l’armée Rouge pénétra en Prusse-Orientale, ce qui provoqua la panique des populations Allemandes qui craignirent de subir des représailles pour les actes de barbarie commis en URSS. Plusieurs millions de civils fuirent vers l’ouest dans le rude hiver 44 sans soutien des autorités Allemandes qui n’eurent rien prévu pour organiser cette évacuation sous la menace des Soviétiques qui progressèrent de 30 km par jour. Au moins 800.000 d’entre eux périrent lors de cette fuite. Les camps de concentration et d’extermination situés en Pologne occupés furent également libérés. Ce fut le début de la grande débâcle Allemande.

Il était temps que les Allies débarquent en Normandie la crainte fut que les Russes ne vinrent jusqu’en France.

Les campagnes d’Afrique et du Moyen-Orient de 1940 à 1943 virent la victoire des Alliés. Ils furent parvenus à gagner la maîtrise de la région privant ainsi les Allemands de bases territoriales et de moyens logistiques. Les territoires conquis servirent ensuite de bases aux Alliées pour déclencher notamment le débarquement en Italie en 1943 et la campagne militaire Italienne, ainsi que pour le débarquement en Provence en 1944. Théâtres périphériques du conflit mondial, les campagnes Africaines et Moyen-orientales influèrent à la fois sur le front de l’Ouest, le front de l’Est, le front d’Europe du Sud et, à un degré moindre sur le front Asie-Pacifique.

La campagne de Tunisie entre le 17 novembre 1942 et le 13 mai 1943 vit s’affronter les forces de l’Axe, Allemagne Italie, aux forces Alliées composées principalement d’Américains, de Britanniques et d’un petit nombre de Français. La campagne débuta par des succès Allemands mais la supériorité en nombre et en armement des Alliés conduisirent finalement à la défaite complète de ceux-ci. Elle se traduisit par 275.000 prisonniers de guerre Allemands, principalement issus de l’Afrika Korps, et des Italiens. La campagne de Tunisie fut le prolongement de la guerre du désert qui opposa l’armée coloniale Libyenne de l’Empire Italien à la 8ème armée Britannique occupant l’Égypte et qui s’acheva par le contrôle des Allies de l’Afrique du Nord.

Pendant ce temps, le 23 janvier 1943, la 8ème armée Britannique s’empara de Tripoli alors que Rommel «le Renard du désert» se trouva bien plus à l’ouest. À cette période, des éléments des forces Américaines pénétrèrent en Tunisie à travers des cols de l’Atlas algérien, contrôlant ainsi l’intérieur d’un triangle cerné par les montagnes. Leur position eut l’avantage de pouvoir couper l’Afrika Korps des forces de Von Arnim au nord. Rommel ne put laisser cette situation s’établir et décida d’attaquer ces forces avant qu’elles ne constituèrent une menace trop importante. Le 30 janvier, la 21ème Panzerdivision rencontra des éléments des forces Françaises près de Faïd, le principal passage entre le versant oriental des montagnes et la plaine littorale. Elle les écrasa et encercla deux bataillons Américains à proximité, les Français furent trop éloignés pour leur porter secours. Le 19 février 1943, Rommel lança ce qui allait être connu sous le nom de bataille de Kasserine. Deux jours durant, il enfonça les défenses Américaines, l’Afrika Korps perdit peu d’hommes tandis que les Américains en perdirent 6.000 ainsi que les deux-tiers de leurs chars. Dans la nuit du 21 février, les troupes Britanniques, prélevées des lignes qui firent face aux Allemands à Sbiba, arrivèrent pour soutenir la défense Américaine. Faisant face à une défense tenace et apprenant que des éléments de tête de la 8ème armée Britannique eurent déjà atteint Médenine situé à quelques kilomètres de la ligne Mareth tenue par les Allemands, Rommel décida d’abandonner l’attaque et de se retirer vers la ligne Mareth dans la nuit du 22 février.

Les forces de Rommel atteignirent l’extrémité occidentale de la ligne Mareth le 25 tandis que les Britanniques furent positionnés sur l’extrémité orientale depuis le 17 et envoyèrent des sondes en direction de l’ouest le 26 février. Le 6 mars, la majorité des forces de Rommel, trois divisions blindées et deux divisions légères, ainsi que des éléments de trois divisions Italiennes, lancèrent l’opération Capri, attaque lancée vers le sud, en direction de Médenine, le plus au nord des points stratégiques Britanniques. La réponse de l’artillerie Britannique fut intense, repoussant l’attaque de l’Axe détruisirent 55 de leurs 150 chars. Rommel resta convaincu que les forces Américaines constituèrent une faible menace tandis que les Britanniques étaient à un niveau équivalent, En effet, les Américains analysèrent la bataille, relevèrent plusieurs officiers supérieurs le 6 mars, le commandement du 2ème corps d’armée Américain passa de Fredendall à George Patton assisté d’Omar Bradley.

Benard Montgomery lança une attaque majeure, baptisée Opération Pugilist, contre la ligne Mareth dans la nuit du 19 mars au 20 mars 1943. Des éléments de la 50ème division d’infanterie Britannique enfoncèrent la ligne et établirent une tête de pont à l’ouest de Zarat les 20 et 21 mars. Mais une contre-attaque par la 15ème Panzerdivision détruisit la poche et rétablit la ligne le 22 mars. Le 26, le général Brian Horrocks, à la tête du Corps ? Britannique, contourna les monts Matmata, traversa la vallée de Tebaga et prit la ville d’El Hamma à la pointe nord de la ligne. Ce mouvement sur le flanc rendit la ligne Mareth très difficile à tenir. Le lendemain, des unités Allemandes et Italiennes tentèrent de stopper l’avancée d’Horrocks, avec des batteries anti-chars stratégiquement placées, dans une tentative pour gagner du temps dans leur retraite. En moins de 48 heures, les défenseurs de la ligne Mareth marchèrent sur 60 kilomètres vers le nord-ouest et installèrent de nouvelles positions défensives sur l’oued Akarit près de Gabès.

À la libération de Gabès, les deux camps se rencontrèrent à la bataille d’El Guettar le 23 mars. La bataille ressembla lors des premiers affrontements à une bataille de chars enfonçant les premières lignes Américaines, ce qui les fit entrer assez vite dans un champ de mines Américain déclenchant aussitôt après, l’artillerie Américaine avec ses unités anti-chars qui ouvrirent le feu. La 10ème Panzerdivision perdit 30 chars sur cette courte période et dut se retirer du champ de mines. Une seconde attaque fut lancée en fin d’après-midi, cette fois-ci appuyée par l’infanterie, mais fut également brisée, la 10ème division dut se replier sur Gabès. Les Américains furent incapables de tirer avantage de l’échec Allemand et attendirent pendant plusieurs semaines pour pousser l’infanterie Italienne hors des deux collines stratégiques situées sur la route de Gabès. La 8ème armée Britannique et le 2ème corps Américain continuèrent leurs attaques la semaine suivante et, finalement, la 8ème armée perça les lignes et força l’Afrika Korps à abandonner Gabès pour effectuer une retraite vers les autres forces de l’Axe stationnées plus au nord. Les collines faisant face aux forces Américaines furent également abandonnées, ce qui leur permit de faire la jonction avec les forces Britanniques au cours de la journée. À ce stade, la bataille devint une guerre d’usure.

En possession du meilleur terrain défensif de la région aux mains des Britanniques et sans aucun signe de ralentissement de la 87ème armée, Rommel retourna en Allemagne pour essayer de convaincre Hitler d’abandonner la Tunisie et de replier l’Afrika Korps en Europe. Hitler refusa et Rommel fut mis sur la touche.

La campagne de Tunisie fut la dernière bataille en Afrique du Nord avant que les Alliés ne s’engagèrent dans l’invasion de la Sicile et de l’Italie.

La suite 65 sera la suite de celle-ci.

Les références peuvent être consultées sur mon blog au Monde.fr