Remaniement à minima loin de la « république irréprochable »

Les épines du pied de notre politique sont enlevées :

Brice Hortetefeux condamné par la justice même s’il fait appel des décisions reste tout de même conseiller du président. Il est remplacé par Claude Guéant, un habitué du maintien de l’ordre ; cet ancien conseiller de Nicolas Sarkozy avec Jean-David Levitte influençaient les décisions plus que discutables du chef de l’état. Ce dernier prévoirait sa mise à la retraite pour le 1er avril 2011.

MAM fait semblant de ne pas avoir compris l’impact de sa frivolité sur le rayonnement de la France dans le monde jusqu’à laisser planer le doute sur l’intégrité de nos politiques. Elle est remplacée aux affaires étrangères par par Alain Juppé, Maire de Bordeaux, depuis trois mois en charge du Ministère de la Défense, en espérant que l’image qu’il avait laissée entre 1993 et 1995 ne sera ternie par sa condamnation en 2004 pour mauvaise gestion des fonds publics. Bien qu’il ait purgé sa peine, les mémoires retiennent toujours ce genre d « aléa » de parcours.

Ce dernier remplacé par Gérard Longuet soupçonné de Conflits d’intérêts qui ne semble pas faire la différence entre homosexualité et pédophilie : « Qu’il y ait un lien entre homosexualité et pédophilie, ça peut arriver. Notamment dans des écoles catholiques, on a pu voir ça » et qui a fait partie, lui aussi du groupe Occident (ancien mouvement politique d’extrême droite) ; ce qui laisse présager de nouvelles péripéties dans ce gouvernement.

Quid de notre premier ministre qui aurait du être remplacé, ayant passé ses vacances au frais de Moubarak, ancien dictateur d’Egypte, laissant là-aussi planer le doute sur des cadeaux reçus qui aideraient à fermer les yeux sur des chefs d’états aux politiques dures ?

Quand à François Fillon, communiquant avec le langage choisi par le gouvernement, il déclare que l’éviction de MAM est une décision politique face à l’accélération de l’histoire, alors beaucoup de politiques ont été pris dans les pots de confitures arabes à commencer par lui… Ce qui laisserait penser quand même que l’histoire mérite mieux que MAM…

Patrick Ollier, compagnon de MAM reste en poste malgré ses amitiés avec le dictateur libyen.

Alain Juppé serait donc un premier ministre bis ayant négocié sa liberté d’action. Evidemment, on ne peut que se réjouir que Nicolas Sarkozy lâche du lest même s’il le fait par obligation.

Le chef de l’état, craignant avant tout les flux migratoires suite aux révolutions arabes, sûrement à cause de la montée du Front National, ferait mieux, tout président du G20 qu’il est, de tout mettre en oeuvre pour les mois à venir pour que, temporairement, tous les pays se partagent l’accueil des futurs réfugiés politiques.

Présider, c’est anticiper, ce que ne fait pas Nicolas Sarkozy. Il agit et adapte sa politique en fonction de l’actualité au lieu d’anticiper le pire. Tant que le bon peuple ne râle pas trop, on continue. Jusqu’à quand ?

Maintenant, il va falloir composer, jusqu’à la présidentielle, avec un gouvernement qui ne fera en rien « une république irréprochable » prônée en 2007 par Nicolas Sarkozy.

Sources : 20 minutes, Wikipedia, Le Figaro