les juifs en France pendant le régime de 1940, suite,
En octobre 1940, le Conseil des ministres de Pétain promulgue le premier statut des Juifs, «voir Lois contre les Juifs et les étrangers pendant le régime de 1940». Le premier statut des juifs loi du 3 octobre 1940, préparé par Raphaël Alibert, dans son article premier défini comme juif toute personne issue de trois grands-parents de race juive ou de deux grands-parents de la même race, si son conjoint lui-même est juif. L’accès à toutes les fonctions publiques article 3, autres que celles de l’article 2 qui porte sur les fonctions publiques et mandats, sont autorisées sous condition,
a – Être titulaire de la Carte de combattant 1914-1918 ou l’avoir été cité au cours de la campagne 1914-1918 ;
b – Avoir été cité, à l’ordre du jour au cours de la campagne 1939- 1940 ;
c – Être décoré de la légion d’honneur à titre militaire ou de la Médaille militaire. L’article 5 défini que les juifs pourront sans réserve exercer des professions commerciales et industrielles. L’article 7 précise que les juifs visés aux articles 2 et 3 cesseront leurs activités dans les deux mois qui suivront la promulgation de cette loi.
La loi du 4 octobre 1940, promulguée simultanément avec le second statut des Juifs, autorise l’internement immédiats des Juifs étrangers dans des camps spéciaux, ou se voir assignés à une résidence forcée. Le second statut des juifs du 2 juin 1941 qui remplace la loi du 3 octobre 1940 oblige à l’immatriculation des entreprises juives et dans son article 4 exclut les Juifs de toute profession commerciale, industrielle ou artisanale, ou une profession libre, être titulaire d’une charge d’officier public ou ministériel, ou être investis de fonctions dévolues à des auxiliaires de justice, que dans les limites et les conditions qui seront fixées par décrets en conseil d’État.
La loi du 4 octobre 1940 modifiée par Pétain, bien que portant le nom de «loi» il s’agit en fait d’un acte de l’exécutif puisque le Parlement n’était plus en fonction depuis le 11 juillet 1940, permet l’internement immédiat des Juifs Français et étrangers, alors que la loi initiale autorisait l’internement immédiat que des juifs étrangers. Conçue et mise en application par le régime de 1940, elle suit la proclamation du premier statut des Juifs du 3 octobre. Cette loi numérotée 29 est publiée au Journal officiel de l’État Français du 18 octobre 1940 page 5324. L’exclusion légale des Juifs et la privation de tous leurs droits représente une étape essentielle avant leur extermination, comme l’a montré par exemple Hannah Arendt dans Les Origines du totalitarisme.
Cette loi du 4 octobre, modifiée par Pétain, qui finalement serait celle qui a été appliquée et qui porte sur les ressortissants Français et étrangers de race juive, prévoit de les enfermer dans des camps d’internement au sud du pays où ils seront rejoints par des convois de Juifs déportés par les Allemands depuis des régions que le IIIème Reich considère comme définitivement annexées, comme l’Alsace, la Lorraine et même, pour certaines, de Belgique.
Il faut remarquer que cette profusion de lois antijuives promulguées en si peu de temps ne fait que montrer l’embarras du gouvernement de 1940 concernant sa politique antijuive et rendre confus leur application. Il est évident que Pétain était antisémite comme l’étaient nombre de catholiques de cette époque. Cet esprit Français antisémite conjugué avec la politique aryenne nazie peut permettre de comprendre la persécution Française contre les juifs.
D’autres catégories de la population font l’objet de mesures de suspicion ou de proscription comme les francs-maçons et les communistes, ces derniers depuis que le PCF a pris le parti de soutenir le Pacte germano-soviétique et qu’il a été interdit par le gouvernement Daladier.
Les lois régissant le statut des Juifs étaient copiées sur les lois ou ordonnances nazies qu’elles égalaient en dureté pour leurs victimes. Ces lois d’exception ont été mises en place dès l’avènement du nouveau régime dirigé par Pétain avant même que les Allemands n’en expriment la demande express, ainsi, la loi sur les dénaturalisations a été est mise en place un mois à peine après la proclamation du régime de 1940. Dès juillet 1940, le ministre de la Justice Alibert crée une commission de révision des 500.000 naturalisations prononcées depuis 1927. Le retrait de la nationalité Française concernera 15.154 personnes dont 7.000 Juifs environ, 37% des juifs qui avaient été naturalisés entre 1927 et 1940 ont été dénaturalisés. 57% des dénaturalisations ont concerné les juifs.
Le 3 octobre 2010, l’avocat Serge Klarsfeld a présenté un document original de cinq pages établissant un statut des juifs en octobre 1940 annoté par Philippe Pétain. Ces notes durcissent le projet d’origine excluant les Juifs des métiers de la justice, de l’enseignement et supprime leur éligibilité aux élections. Le texte final vise tous les juifs, Français ou étrangers, alors que le projet initial excluait «les descendants de juifs nés Français ou naturalisés avant 1860», le maréchal Pétain en rayant cette mention, il élargi ainsi considérablement la portée de cette loi. La version promulguée au Journal Officiel le 18 octobre 1940 comporte tous les ajouts du document annoté. Ce document vient confirmer le témoignage de l’ancien ministre des Affaires étrangères du régime de 1940, Paul Baudouin, qui écrivait dans un livre publié en 1946 que lors du conseil des ministres du 1er octobre 1940, le gouvernement avait étudié «pendant deux heures le statut des Israélites. C’est le maréchal qui se montre le plus sévère. Il insiste en particulier pour que la justice et l’enseignement ne contiennent aucun Juif».
Pages 1 et 2 textes du statut des juifs annotés de la main de Pétain référence Wikipédia
En fait, les corrections du texte des documents présentés ci dessus n’ont rien d’évident, d’autant que la première page porte écrit en rouge dans le coin supérieur la mention projet. Pour Serge Klarsfeld «La découverte de ce projet est fondamentale. Il s’agit d’un document établissant le rôle déterminant de Pétain dans la rédaction de ce statut et dans le sens le plus agressif, révélant ainsi le profond antisémitisme» du chef du gouvernement de 1940. Son fils, Arno Klarsfeld, assure qu’il ne fait «aucun doute» que l’écriture retrouvée sur le document est celle de Philippe Pétain après des comparaisons avec celle d’autres textes manuscrits signés du maréchal. «Le principal argument des défenseurs de Pétain était de dire qu’il avait protégé les juifs Français. Cet argument tombe», constate Serge Klarsfeld, précisant que le texte a été remis par un donateur anonyme au Mémorial de la Shoah.
En fait, il y aurait plusieurs feuilles, la cinquième feuille du projet, rapporte l’avocat Serge Klarsfeld, indique le lieu de sa rédaction et la fonction de ses rédacteurs, «Fait à Vichy, par le maréchal de France, chef de l’État», le vice-président du Conseil et huit autres ministres. Il n’y a ni date, ni noms, ni signature. Le projet de loi a été débattu lors du conseil des ministres du 1er octobre 1940, puis adopté le 3 octobre. Sa version promulguée au Journal officiel, le 18 octobre 1940, comporte tous les ajouts du maréchal Pétain, y compris «les motifs» justifiant les mesures.
Le régime collaborationniste se met ainsi au service de la politique de l’Allemagne nazie et les Juifs, enfants compris, sont recherchés, arrêtés par la police et la gendarmerie Française, acheminés dans les trains vers des camps de concentration Français, puis vers des camps de concentration et de regroupement comme Drancy avant d’être déportés par les nazis dans des camps d’extermination situés en Allemagne et en Pologne.
Le 7 octobre 1940, l’abrogation du décret Crémieux prive 100 000 Juifs d’Algérie de la citoyenneté Française. Un Commissariat général aux questions juives est créé en mars 1941, sous la direction de Xavier Vallat. Sa mission est de veiller à l’application de la législation antijuive. Le deuxième statut des Juifs de juin 1941 est encore un peu plus restrictif, il allonge la liste des professions d’où sont exclus les Juifs et établit un numerus clausus limitant la proportion de Juifs à 3 % dans l’université et 2 % dans les professions libérales. Ce statut autorise les préfets à pratiquer l’internement administratif de Juifs de nationalité Française. Enfin, en juillet 1941, les Juifs doivent céder leurs droits sur les entreprises à des «Aryens». Les Allemands avaient appliqué cette mesure en zone occupée depuis octobre 1940.
Quant aux Juifs étrangers, venus des pays de l’Est suite aux menaces et persécutions nazies d’avant guerre, ils sont considérés comme des indésirables en France. À partir du 4 octobre 1940, les préfets peuvent interner les étrangers de «race juive» dans des camps spéciaux ou les assigner à résidence. En février 1941, 40 000 Juifs étrangers croupissent dans une série de camps, Les Milles, Gurs , Rivesaltes, Drancy, etc….. En juillet 1940, alors que la «solution finale» n’était pas encore à l’ordre du jour, les Allemands avaient expulsé 20 000 Juifs d’Alsace et de Lorraine vers la zone non occupée. Plus tard, à partir de 1942, lorsque des pressions commencent à s’exercer pour pouvoir mettre en œuvre la «solution finale», le gouvernement de Pétain sut toujours se montrer conciliant pour livrer aux Allemands des Juifs étrangers. La collaboration entre les polices Allemandes et Françaises est renforcée par ce qu’on appelle les accords Bousquet-Oberg, voir la suite 45. Les Allemands peuvent compter sur la police Française pour rafler les Juifs étrangers, du moins jusqu’à la fin 1942. En novembre 1941, sous la pression Allemande, Xavier Vallat crée l’Union générale des israélites de France, UGIF, qui doit intégrer toutes les organisations sociales juives.
Le camp de Drancy avec le Fort de Romainville, ont été les sites d’internements. Drancy était un camp de transit clé de la Shoah tandis que Romainville plutôt un camp de résistants communistes et de juifs avec celui de Compiègne en France, voir la référence, Le fort de Romainville un camp Allemand en France 1940-1944 Drancy située au nord-est de Paris, aujourd’hui en Seine-Saint-Denis, a été pendant trois ans le principal lieu de départ de la France vers les camps d’extermination nazis, pour la majorité des convois vers Auschwitz. Neuf Juifs déportés de France sur dix passèrent par le camp de Drancy pendant la période de 1940.
Les routes de la déportation de la Shoah, référence Wikipédia
Vue générale du camp de Drancy
Référence Mémoires juives et éducation.
La première rafle collective à Paris eu lieu le 14 mai 1941 elle concernait les Juifs Polonais, Tchécoslovaques et Autrichiens, âgés de 18 à 40 ans. Ils étaient convoqués par la police parisienne, en application de la loi Française du 4 octobre 1940 qui autorisait l’internement d’office des Juifs étrangers. Ils ont reçu une lettre de ce type, sur papier vert,
«Préfecture de police Paris le 10 mai 1941
M. …
est invité à se présenter, en personne, accompagné d’un membre de sa famille ou d’un ami, le 14 mai 1941, à 7 heures du matin, à…(était indiqué l’un des cinq centres, caserne, hangar ou gymnase), pour examen de sa situation. Prière de se munir de pièces d’identité. La personne qui ne se présenterait pas aux jours et heures fixés s’exposerait aux sanctions les plus sévères.
Le commissaire de police».
Tous les Juifs qui se sont présentés seront déportés en juin 1942 vers Auschwitz. 3.747 personnes, dont 3.430 Polonais, 123 apatrides et 157 Tchécoslovaques furent ainsi internés. L’accompagnateur des personnes convoquées était chargé de se rendre au domicile de la personne arrêtée pour en rapporter une valise avec des effets personnels. Les personnes qui n’avaient pas répondu sur les 6.494 convocations avaient soit déménagé, ou avaient décidé de ne pas se présenter.
La deuxième grande rafle a lieu dans le XIème arrondissement le 20 août 1941. Officiellement, c’est un «rassemblement». Il ne s’agit plus de convocations comme en mai 1941. Le quartier est bouclé à 5 heures 30 par 2 400 policiers Français, en collaboration avec la Feldgendarmerie allemande. Les stations de métro sont fermées. 2 894 hommes juifs de 18 à 50 ans, étrangers et Français, sont arrêtés à leur domicile, par un policier en tenue et un autre en civil, ou dans la rue. Ils sont envoyés à Drancy, qui vient d’être ouvert, à Pithiviers et à Beaune-la-Rolande. Le 21 août, les opérations s’étendent aux Xème, XVIIIème, XIXème et XXème arrondissements. Le 22 août, elles ont lieu dans les IIIème, IVème et de nouveau dans les Xème, XIème, XVIIIème, XIXème et XXème. Le 23 août dans les Ier, Vème, VIème, IXème, XIIIème et XVIIème. Elles se poursuivent le 24 août.
1 338 arrestations supplémentaires sont réalisées. Au total, du 20 au 25 août, 4 232 Juifs, étrangers et Français, 1500, sont ainsi arrêtés. Selon les listes données, le nombre d’arrestations devait s’élever à 5 784. À Paris, les arrestations dans les rues sont quotidiennes, les contrôles sont multiples et il suffit d’être en infraction avec les ordonnances Allemandes ou les lois Françaises pour être arrêté. À partir du 1er juin 1942, le port de l’étoile jaune est obligatoire pour tous les Juifs de plus de 6 ans, elle doit être cousue visiblement sur les vêtements du côté gauche de la poitrine.
Modèle utilisé en France document, Wikipédia.
La suite 48 sera sur la solution finale.
Références,
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/statut1.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Rapha%C3%ABl_Alibert
http://fr.wikisource.org/wiki/Loi_du_3_octobre_1940_portant_statut_des_Juifs
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/autres_lois_antisemites.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_du_4_octobre_1940_sur_%C2%AB_les_ressortissants_%C3%A9trangers_de_race_juive_%C2%BB
http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_du_4_octobre_1940_sur_%C2%AB_les_ressortissants_%C3%A9trangers_de_race_juive_%C2%BB
http://fr.wikipedia.org/wiki/Hannah_Arendt
http://fr.wikipedia.org/wiki/Les_Origines_du_totalitarisme
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_Gurs
http://www.unlivredusouvenir.fr/natulralisation-pendant-la-guerre.html
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pacte_germano-sovi%C3%A9tique
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/autres_lois_antisemites.htm
http://fr.wikipedia.org/wiki/Xavier_Vallat
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_des_Milles
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_Gurs
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_Rivesaltes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_Drancy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Collaboration_polici%C3%A8re_sous_le_r%C3%A9gime_de_Vichy
http://fr.wikipedia.org/wiki/Union_g%C3%A9n%C3%A9rale_des_isra%C3%A9lites_de_France
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fort_de_Romainville
http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_Royallieu
http://d-d.natanson.pagesperso-orange.fr/drancy.htm
http://www.unlivredusouvenir.fr/rafles-paris.html.http://www.fondationresistance.org/documents/dossier_them/Doc00049.pdf
Les camps de Romainville, Compiègne n’ont pas été des camps d internement pour les personnes désignées parles nazis comme étant dde « race juive ».
Même si certains ou certaines y étaient internées c’était pour ces camps des internements politique ou pour faits de résistance.
Ne mélanger pas tout!! Wikipédia a aussi des erreur renseigner vous auprès des fondations de mèmoire plutôt ca vous évitera d écrire des âneries.
acharnee bonsoir,
D’abord soyez polie.
Je mélange tout, cet article est de 47ème que j’écris sur le maréchal Pétain, et vous êtes la première à me dire cela !
Ensuite Wikipédia n’est pas parfait certes, mais vous non plus.
En outre Wikipédia est lu dans le monde entier pas vous, mais moi oui.
Ensuite quelle est votre source ?
Moi j’ai le courage de publier mes sources.
Il se peut qu’il y ait des erreurs, rien n’est parfait, et je les corrige dès lors que l’on me donne des sources sérieuses.
J’attends vos sources ?
[b]Les camps d’internement en métropole, parmi ceux cités il y a
[/b]
[b][i]Compiègne dans l’Oise de juin 1941 à août 1944 au Royallieu. Fiche descriptive du camp Robert Desnos (1900-1945) et Jean Moulin (1899-1943) ont transité par ce camp.[/i][/b]
[b][i]Fort de Romainville, dans la Seine-Saint-Denis : En 1940, le fort fut investi par l’armée allemande et transformé en prison. De là, des résistants et des otages furent dirigés vers les camps. 3900 femmes et 3100 hommes furent internés avant d’être déportés vers Auschwitz, Ravensbrück, Buchenwald et Dachau. 152 personnes furent fusillées dans l’enceinte du Fort. Certains s’en évadèrent comme Pierre Georges, dit « colonel Fabien ». De sa cellule, Danièle Casanova encouragea ses compagnes à tenir tête à leurs tortionnaires.
[/i][/b]
Alors qu’en pensez-vous ?
Bien à vous,
Anido
[b]Anido,
les Juifs, tout au moins, les survivants, leurs familles, ont-ils été indemnisé par la République Française pour les crimes et délits commis par l’État Français ?
Il semble bien évident que certains, en France, n’arrivent pas à admettre la complicité et la responsabilité de l’État Français dans les crimes et délits et dans la Shoah !
Bien à toi,
Dominique[/b]
[b]Dominique[/b],
Une mission d’étude a été créée par Alain Juppé, Premier ministre, et présidée par Jean Mattéoli, Président du Conseil économique et social. Les résultats des études de cette mission sont consignés en 10 documents ; les deux plus intéressants sont le Rapport général et le Guide de recherche dans les archives des spoliations et des restitutions.
L’objectif de la Mission d’étude était d’éclaircir la question de l’indemnisation des juifs, qui a fait l’objet d’une importante campagne de désinformation visant à faire croire que les Juifs n’avaient pas été indemnisés après la guerre.
Le Rapport général démontre que les juifs avaient été indemnisés dans toute le mesure du possible. Les non restitutions étaient dues essentiellement à la disparition des ayants droit.
Les non restitutions des spoliations industrielles furent bien plus importantes, et furent dues à la volonté des armées anglo-américaines d’occupation en Allemagne de ne pas compromettre le redémarrage de l’industrie allemande après la guerre, volonté due à la crainte de voir les allemands, alors dans une extrême misère, passer du nazisme au communiste.
Ces restitutions ont été effectuée d’abord, quand cela était possible, dans le cadre des dommages de guerre qui concernaient toutes les victimes : celles des combats, des exécutions d’otages ou de Résistants, des déportations politiques, des bombardements, des pillages etc. Les dommages de guerre ont été régis par la loi du 28 octobre 1946, qui proclamait l’égalité et la solidarité de tous les Français devant les charges de la guerre. Les versements des indemnités, nécessités économiques obligent, ont été étalés dans le temps (le premier versement était limité à 200 000 Frs) en respectant des priorités, par exemple les familles qui avaient besoin de reconstituer leur logement. Le remboursement des biens mobiliers étaient limités aux biens d’usage courant et familial, et plafonné à 90 000 Frs, + 30 % par enfant à charge. Les objets de luxes, les bijoux ou les voitures, n’étaient pas remboursés. Les victimes devaient prouver le dol, par des documents ou des témoignages, mais, pour les Juifs, une simple déclaration sur l’honneur était jugée suffisante.
Pour plus de détails, voir la référence [url]http://www.maurice-papon.net/spoliations.htm[/url]
Bien à toi,
Anido
Desnos, Jean Moulin, Danielle Casanova, le Colonel Fabien vous les citez fort à propos….
Ils n’ont pas été internés pour leur religion mais bien pour leurs actions politique.
Le titre de votre article est » les juifs en France pendant le régime de 1940. Donc il y a bien mélange de deux internement qui différent par leur origine et leur finalité.
Je tenais donc à souligner que si des juifs étaient effectivement interné dans ces camps
C’étaient pour leurs actions de résistance. Ce qui n’est en aune manière une insulte.
Il ya eu effectivement des fusillés au Fort de Romainville 11 exactement en août 1944 lors des
combats de la libération. Les autres ont été emmenés soit au mont Valérien, soit au champ de tir
d’Issy les Moulineaux
mes sources : les travaux de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation,
les travaux de la Fondation de la Résistance,
les DVD de l’association de l AERI
les livres de M Thomas Fontaine Les oubliés de Romainville, Génocide et déportation
Résistance en Seine Saint Denis publication des archives de Seine Saint Denis
Les camps en France de Denis Peschansky…… et comme vous citez le site de M Semelin
violence de masse les fiches de ces camps
Le fait que Wikipédia soit lu dans le monde entier et vous aussi et le nombre d’articles publiés ne vous épargne pas l’obligation de vérifier vos écrits approximatifs
amicalement quand même….
[b]achar_nee[/b] bonsoir,
Vous avez raison, le fait que Wikipédia et moi-même soyons lu dans le monde entier ne me dispense pas de vérifier mes sources.
Seulement je ne sais pas tout, et puis je ne peux tout vérifier je ne m’en sortirais pas.
Les historiens qui passent beaucoup de temps à consulter les archives des bibliothèques nationales et des revues et autres publications émettent aussi des erreurs ou font des oublis intentionnellement ou pas, la différence avec moi qui ne suis pas historien est qu’à chaque article la critique ou l’approbation peuvent s’exprimer.
Dans un livre cela n’est pas possible.
Cela ne m’excuse pas mais demande une compréhension. Le sujet est tellement vaste que des faits ou des erreurs peuvent survenir. [b]Je consulte toujours plusieurs sources pour un même sujet[/b], Wikipédia n’est pas la seule source, il peut se trouver que malgré cela que je fasse des erreurs ou commette des oublis.
En outre, l’écriture de tous ces articles me demande déjà beaucoup de temps en lecture et rédaction, je ne peux satisfaire tous les lecteurs dont beaucoup ne sont pas intéressés eu égard aux commentaires qui sont faits.
Je n’ai pas lu le livre de Thomas Fontaine Les oubliés de Romainville, Génocide et déportation, je savais seulement que Romainville était un fort d’internement, [b]j’habite à coté[/b].
Maintenant dans ces forts ou camps, il y avait de tout des juifs et des résistants, je n’ai pas fait de distinction, c’est vous qui la faite, [u]je n’ai rien mélangé[/u]. En outre je n’ai pas écrit que dans ces forts il n’y avait que des juifs, il se trouve que la majorité des internés étaient des juifs, voila pourquoi j’ai cité Romainville et Drancy.
Il est obligatoire de citer ces camps dans un article sur la Shoah.
Bien à vous,
Anido
« [b]Le camp de Drancy avec le Fort de Romainville, ont été les
sites d’internements clé de la Shoah « [/b]
C’est cette phrases particulièrement que je réfute.
Le fort de Romainville n est pas un site clé de la shoah.
il y a d autres lieu d internement en France: Pithiviers, Gurs, Les Milles
oui ces camps d internement ont joué un rôle important dans le génocide.
Le fort de Romainville situé sur la commune des Lilas a joué un rôle
plus sur l’internement des femmes résistantes.
Si à Drancy les internés étaient de race juive selon les définitions nazis à Romainville
ce n ‘éatient pas le cas
Et si des hommes ou des femmes se sont retrouvées internées à Romainville elles ne l ont pas été
pour leur religion mais bien pour un engagement contre la politique d’exclusion menée.
Et selon les études menées la majorité des internées de Romainville étaient communistes
ou gaullistes et non juives
cette précision clôt pour moi cette discussion
adieu vat
[b]achar_nee [/b]bonjour,
C’est votre droit, mais il se trouve que le Fort de Romainville a vu son activité modifiée au cours des années, s’il était resté comme au départ un camp d’opposants au régime nazi, il est devenu ensuite un camp de transit et d’internement spécialisé pour les hommes puis mixte hommes femmes, Auschwitz avait remplacé Buchenwald.
En effet, quelle vision historique du site est délivrée à travers ce prisme de la mémoire ? Un camp de Résistants ? Le camp des otages ? Celui de Danielle Casanova et des « 230 » déportées à Auschwitz ou celui « des femmes » ? Le camp des massacrés de la
Libération ?
le 6 juillet 1942, près de 1200 otages communistes sont dirigés vers Auschwitz.
Pour établir les listes d’otages, les autorités allemandes
choisissent toujours en priorité des Juifs et des communistes, regroupés sous le vocable de
« judéo-bolcheviks » et identifiés comme les ennemis mortels
1943-1944 : Romainville, antichambre des camps nazis.
Le camp des femmes.
Mais cette transformation du camp en antichambre de la déportation se double rapidement d’une autre spécialisation. En effet, à partir de février 1944, ce sont presque exclusivement des femmes qui arrivent à Romainville, les autorités allemandes transformant du même coup Compiègne en un camp d’hommes à déporter. Une fois leur déportation décidée, des internées de toute la France sont transférées au fort, où elles attendent leur déportation généralement une quinzaine de jours. Ainsi s’explique la situation rencontrée en août 1944 et le fait que sur toute la période de la guerre, le fort de Romainville soit sans doute le seul camp où plus d’un détenu sur deux est une femme : plus de 3800 femmes y sont internées et plus de 90 % sont ensuite déportées, principalement vers Ravensbrück. Plus de 40 % des déportées de France par mesure de répression sont passées par Romainville. Résistantes
ou femmes victimes de rafles aveugles, elles ont marqué par leur passage l’image qui nous est parvenue de ce camp.
Vous avez peut être raison sur l’essentiel, Romainville ne fut pas comme Drancy un camp d’internement de la Shoah, bien que des juifs y furent internés et déportés vers Auschwitz ou Ravensbrück qui étaient des camps d’extermination de juifs.
Tiré d’un mémoire de doctorant en histoire ici [url]http://www.fondationresistance.org/documents/dossier_them/Doc00049.pdf[/url]
Je vais voir si je peux préciser mon texte.
Bien à vous,
Anido
[b]achar_nee[/b],
J’ai modifié au mieux mon texte mais pas comme je le souhaitais, la référence précisée n’est pas surlignée dans le texte, mais elle est située en fin des références citées.
Bien à vous,
Anido