Pharmacie, Parapharmacie doit-on avoir un accès en « Libre-service » :

Centres commerciaux E.Leclerc cherchent pharmaciens pour « Défendre le pouvoir d’achat, agir pour une consommation plus juste, transparente et respectueuse de notre environnement, c’est tout le sens de l’engagement des Centres E.Leclerc ».Le but de cette annonce, que l’on peut trouver sur internet, et de développer et gérer la parapharmacie dans ces structures commerciales.

La parapharmacie représente l’ensemble des produits et des soins d’hygiène disponibles sans prescription médicale.La vente de ces substances ne nécessite donc pas d’être pharmacien pour vendre de tel produits.Pourquoi donc les centres commerciaux recherchent-ils donc des docteurs en pharmacie ?

La réponse est que cette grande enseigne souhaite vendre dans ces rayons des médicaments non remboursés par la sécurité sociale.Cette bataille a commencé depuis fin 2007 entre Monsieur Edouard Leclerc et Madame Roselyne Bachelot ministre de la Santé (et aussi Pharmacienne) ainsi qu’avec les différentes officines individuelles et de proximités.Ces derniers pensent que la mise en circulation dans les grandes surfaces poserait un problème économique et de santé publique.Les médicaments seront-ils différents, mal contrôlés ou dangereux ?

Ils sembleraient que non puisqu’ils seront sous le contrôle de pharmaciens diplômés.Ils seront même moins chers de 25%, souligne le responsable de la chaîne de magasins. Dans les officines, on parle aussi de risque d’augmenter les coûts des médicaments en prenant le monopole de la distribution à long terme. Cependant, il est à noter que d’une pharmacie à une autre il y a déjà des différences de prix, car ces derniers sont aussi, et avant tout, des commerçants.Concernant le risque en santé publique, il s’agirait en fait de l’automédication.

Cette attitude est définie en France par le Conseil de l’Ordre des médecins comme étant « l’utilisation, hors prescription médicale, par des personnes pour elles mêmes ou pour leurs proches et de leur propre initiative, de médicaments considérés comme tels et ayant reçu l’autorisation de mise sur le marché, avec la possibilité d’assistance et de conseils de la part des pharmaciens. ».  

Le risque serait donc comme le rappelle la cour de justice des communautés européennes lors de son arrêté 19 mai 2009 « il convient de souligner le caractère très particulier des médicaments, les effets thérapeutiques de ceux-ci les distinguant substantiellement des autres marchandises.

Ces effets thérapeutiques ont pour conséquence que, si les médicaments sont consommés sans nécessité ou de manière incorrecte, ils peuvent gravement nuire à la santé, sans que le patient soit en mesure d’en prendre conscience lors de leur administration ». 

Aujourd’hui, malgré les différentes opinions des deux bords et l’envie de Mr Leclerc de faire pour 2010 une publicité télévisée de grande ampleur,  je pense qu’il est indispensable que le consommateur face son choix et se responsabilise face à cette santé pour tous et disponible par tout le monde.