Peut-on vraiment se réinsérer dans la société après 27 ans de prison

 

Comment un criminel qui a écopé de la perpétuité, peut-il sortir de prison après 27 ans et surtout comment peut-il se réinsérer dans une société qui a fortement changée et dans laquelle il était déjà marginal il y à trois décennies. Comment un homme de 56 ans, enfermé la moitié de sa vie, peut-il se réinsérer dans une société qu’il ne comprend pas. Comment éviter une récidive et de quoi va-t-il vivre ?


 Nous nous posons bon nombre de question sur cette libération et surtout sur les conséquences que pourrait avoir la remise en liberté d’un homme considéré comme dangereux qui a été mis en détention isolée pendant 12 ans à cause de son comportement  et de plusieurs tentatives d’évasion.

En prison, le détenu : Abdelhamid Hakkar étudie le droit, ce qui lui permettra d’obtenir de nombreux recours et une condamnation de la France par l’union européenne pour procès inéquitable. Un nouveau procès le condamnera de nouveau à la perpétuité et à une peine de sureté de seize ans. Que va faire Monsieur Hakkar maintenant qu’il est libre, mais avec un bracelet électronique ? Travailler dans une association de réinsertion de détenus ! Difficile de se mettre au travail quand on ne connait plus le monde dans lequel on vit. Difficile de trouver un vrai travail rémunéré correctement quand on porte une étiquette du « grand banditisme ».  Il est possible qu’il ait pris de réelles et bonnes résolutions et que son souhait soit vraiment de vivre tranquillement sans gêner les autres citoyens mais il est aussi évident qu’il soit resté en contact avec le milieu et que si la société ne lui permet pas de se réinsérer de façon correct, il lui sera facile de reprendre ses activités dans le métier qu’il connait le mieux, celui de « gangster » Nous sommes partagés entre deux attitudes, la première surveiller tous ses faits et gestes et attendre patiemment la petite erreur qui le ramènera en prison, en considérant qu’il n’aurait jamais du en sortir! La seconde serait d’exercer une surveillance, bien sur, mais dans le seul but de lui redonner une chance de vivre comme monsieur tout le monde, en considérant sa dette comme payée. Sur cette seconde attitude, cela équivaudrait à reconnaitre que la vie d’un « Flic » ne vaut pas plus que 27 ans de prison pour un gangster ce qui est évidemment impensable. Une réforme de la justice en profondeur,  devient de plus en plus nécessaire, au même titre que la protection du personnel chargé de service d’ordre trop souvent victime du grand banditisme qui se sent de plus en plus libre de tuer et qui n-a plus aucune peur des sentences encourues. La justice Française n’effraie plus !