Quelle que soit la circonstance, la mort subite d’un enfant est pour les parents une immense douleur qu’il est parfois  très difficile à vivre. Donner la vie à un être cher et voir cette vie s’anéantir brutalement n’est pas dans l’ordre des choses et peut être pour beaucoup une épreuve insurmontable.

 

Chaque deuil a ses spécificités et chacun a sa propre façon d’y faire face, mais la perte d’un nourrisson de mort subite ou d’un adolescent par suicide, par maladie ou par accident reste pour de nombreux parents un traumatisme ineffaçable.

Combien de fois après la naissance de mes jumeaux, je me suis inquiétée pendant les premiers mois de leur vie sur le risque lié à la mort subite du nourrisson.

Ce décès soudain et brutal qui arrive aux nourrissons âgé de 1 mois à 1 an pendant leur sommeil, est encore responsable de près de 240 décès par an en France.

On s’informe auprès des spécialistes pour savoir comment il est nécessaire de    positionner les jeunes enfants dans leur lit. 

Les recommandations de prévention sont de les coucher sur le dos dans un lit bien adapté, sans couette, ni oreiller.

Mais malgré tout cela on s’inquiète et on les surveille en permanence dès qu’ils sont couchés.

Après un tel drame, on doit essayer tant bien que mal de se reconstruire et de poursuivre le chemin de la vie.

Apprivoiser l’absence d’un être cher, retrouver l’énergie nécessaire pour se lever le matin et accompagner les autres membres de la famille dans les activités quotidiennes, ne doit pas être une chose facile.

Mais le tourbillon de la vie doit peu à peu, nous permettre de reprendre le dessus, même si on sait que l’on ne pourra jamais se remettre totalement de ce drame et que la cicatrice intérieure restera  très longtemps à vif. 

Il faut à tout prix éviter de se couper du monde, mais prendre le temps de retrouver auprès de la famille et des amis le lien social nécessaire à l’existence.