Père Damien

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 Le Père Damien a été canonisé par le pape Benoît XVI le 11 octobre 2009.  Le Père Damien, né Jozef De Veuster, voit le jour en janvier 1840, à Tremelo, dans le Brabant flamand. Il est le septième enfant d’une famille paysanne en comptant huit.

Le petit Jozef De Veuster apprend, dès son plus jeune âge, à travailler dur pour faire tourner la ferme et le négoce de grains familiaux. À l’âge de 13 ans, il quitte l’école pour mieux se consacrer à sa besogne.

La foi dans le Christ qui l’anime a pourtant raison de son métier de paysan. Suivant les traces de son frère Pamphile, Jozef se voue, à 19 ans, à la vie religieuse. Il entre dans la congrégation des Sacrés-Cœurs, mieux connue sous le nom de «Pères de Picpus», où il devient père Damien. Peu de temps après, son frère est désigné comme missionnaire dans les îles Hawaii où il attrape le typhus. Damien, qui n’a que 23 ans, obtient la permission de l’y remplacer et arrive sur place après un voyage long de six mois ! Après quelques semaines passées à Honolulu, Damien est ordonné prêtre et devient missionnaire dans ce royaume toujours indépendant des États-Unis et formé de plusieurs îles.Les indigènes, des Canaques, ont succombé en masse à toute une série de maladies importées : grippe, variole, choléra, rougeole…

En 100 ans, leur population est tombée de 250.000 à 50.000 âmes. La lèpre, introduite par les immigrants chinois, commence également à faire des ravages. Les autorités décident alors d’isoler les lépreux sur l’île de Molokai. Et ce, autant pour des motifs médicaux que moraux. Car la lèpre, outre son aspect horrible, est associée au péché.

L’Église décide qu’à Molokai, quatre jeunes missionnaires se relaieront pour y assurer un service paroissial. En 1873, Damien est le premier volontaire. Il ne sait pas encore que les autres relais ne se feront pas. La presse s’empare du sujet et Damien est porté aux nues. Les journalistes locaux sont subjugués par le courage et la foi de cet homme qui est parti vivre dans une léproserie, ne se soudant guère de son propre sort. Cette célébrité jouera en sa défaveur, sa hiérarchie n’appréciant guère pareille publicité.Damien, lui, n’en a que faire et se consacre corps et âme à ses condisciples lépreux. Il leur construit d’ailleurs une église et un… cimetière. Il instaure aussi des bains d’herbes asiatiques et tente de soulager ces pauvres diables abandonnés des hommes. Il s’attelle surtout à rétablir l’équité dans une société où les plus forts font vivre l’enfer aux plus faibles. Damien meurt de la lèpre le 15 avril 1889, à Molokai, après plus de 16 années au service des malheureux. Son courage et son abnégation font du Père Damien un des modèles impérissables pour tous ceux qui œuvrent dans l’action humanitaire.