Pendant ce temps-là, en Grèce…

L’actualité que je tiens à soulever dans cet article a certes plusieurs jours maintenant, mais je pense qu’elle vaut le détour pour bien se rendre compte de ce que subissent ou de ce que sont amenés à subir les peuples européens.

Je tiens à mettre en avant le cas de la Grèce qui, bien qu’extrême doit nous mettre en garde sur ce qui pourrait se passer chez nous. On demande en effet depuis un bon moment maintenant à la population de ce pays de se serrer la ceinture pour réparer tant bien que mal les dégâts d’une dette qui les dépasse, comme nous tous d’ailleurs.  A tel point que la soupe populaire porte de mieux en mieux son nom, au regard du nombre de personnes qui s’y présentent pour manger. On assiste même à des actes surréalistes, comme les suicides de personnes prises à la gorge et ne sachant pas quoi faire pour survivre, un sujet qui a déjà été traité au sein de Come 4 News d’ailleurs. Pour avoir une véritable idée du drame social et humain qui se déroule en Grèce, on peut également mettre en lumière une "mode" actuelle du pays, consistant à s’inoculer volontairement le virus du SIDA simplement pour toucher la prestation équivalente à 600 euros par mois…

La situation est donc déjà épouvantable, un constat évident si l’on se donne la peine de s’en informer un minimum et de prendre conscience de la catastrophe économique, sanitaire, humaine et globalement sociale qui frappe ce pays. Pourtant, cela ne semble pas encore assez pour la fameuse troïka, composée de la Commission Européenne, la Banque Centrale Européenne et le Fond Monétaire International. La dernière nouveauté du trio infernal est tombée au début du mois de septembre. Il est question de rallonger la semaine de travail des grecques à six jours, dans tous les secteurs, afin d’augmenter la flexibilité des horaires de travail. Comme si les grecques n’étaient déjà pas assez flexibles comme ça, tordus dans tous les sens comme des vulgaires marionnettes par l’Europe et ses institutions. La réforme de l’inspection du travail grecque devrait par ailleurs passer sous supervision européenne. A l’heure où le nouveau traité européen est en passe d’être ratifié chez nous, il serait bon de s’inquiéter un peu plus encore de notre indépendance. Rien ne nous garantit en effet d’être à l’abri de ce genre de situation à l’avenir.  

 

http://www.slate.fr/lien/61315/troika-grece-semaine-six-jours-travail-austerite-crise

http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/09/05/20002-20120905ARTFIG00513-grece-la-colere-monte-contre-la-semaine-de-six-jours.php

http://www.marianne2.fr/Grece-quand-le-sida-devient-une-planche-de-survie_a212795.html

http://www.ladepeche.fr/article/2011/12/20/1244271-grece-la-soupe-populaire-du-pere-alexandre.html

 

 

5 réflexions sur « Pendant ce temps-là, en Grèce… »

  1. Catastrophe humaine, et les instances européennes, sourdes continuent à serrer le garrot au fil des mois. Suicides, montée inquiétante de l’extrême droite xénophobe, dilapidation du patrimoine, du territoire même mis en vente . C’est beau le capitalisme, NON ?

  2. pour info:[url]http://www.rue89.com/2012/09/17/en-grece-la-police-vous-conseille-plutot-dappeler-les-neonazis-235409[/url]

  3. J’ai en effet oublié l’Aube Dorée, que l’on appelle pour « ratonner » et à qui on a donné le pouvoir en Grèce. La montée de l’extrême-droite en Europe n’en est d’ailleurs qu’à ses débuts

  4. Les conséquences ne font que commencer et nous voyons bien que mathémtiquement la Grèce et d’autres pays s’enfoncent sous une volonté financière d’autres plus gros ou moins atteint en Europe. Belle Europe humaniste et solidaire, qui d’ailleurs n’a jamais existé, l’UE est sur des bases économiques pour rappel. Elle fait pareil dans ses approches vers les pays étranger, ne voyant que les chiffres pas les hommes.

    Les pays sous perfusion ne peuevnt se relever du lit d’hôpital ou les médicaments ne font que les empoisonner pour ne pas dire les mener en fin de vie économique. La question à se poser est de savoir si la solution pour eux serait pire en reprenant leur indépendance financière et économique. Entre le feu et le lance flamme direct présent à petite dose homéopathique, au moins le peuple assumera ses choix et sa suite, puisque la solution sera sur leur dos.

    Le pays du Nord qui à dit non à son gouvernement pour aider ses banques, aprés une courte période volontaire d’effort, est aujourd’hui dans une remontée économique car compétitive désormais; avec un retour des emplois.

    La situation n’est pas que pour la Grèce, le surendettement est connu devoir s’arrêter à un moment ou c’est un suicide.

    A quelle stade le peuple prendra la décision à la place de ses élus pour dire stop dans les rues…. la limite ne tardera pas quand le « no futur » devient majoritaire dans les consciences.

    La fin d’un monde serait peut-être de celui la en décembre prochain…

    PH

  5. LA GRECE ET LE RESTE…
    [url]http://www.lemonde.fr/asie-pacifique/article/2012/09/18/iles-senkaku-la-chine-teste-les-capacites-de-resistance-du-japon_1761928_3216.html[/url]

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