Alors qu’on commémore les 40 ans de ce qui restera son chef-d’œuvre absolu, « Bridge over trouble water », Paul Simon nous revient avec un nouvel album de toute beauté. Pour le public, on ne peut le dissocier de son copain de toujours Art Garfunkel.
"So beautiful or so what" est un album dans la lignée de “Graceland” avec des sonorités africaines toujours aussi toniques.
A presque 70 ans, Paul Simon a toujours ce sens inné de la mélodie qui plait instantanément. Et le timbre n’a pas changé, il chante comme un jeune homme !
L’album débute par « Getting Ready for Christmas Day », une chanson mélancolique où il évoque l’absence d’un neveu qui passera Noël en Irak.
« Rewrite » évoque l’histoire d’un vétéran du Vietnam et Paul Simon nous rappelle par ses textes qu’il est contemporain d’un certain Bob Dylan.
Il s’imagine dans la file d’attente qui mène au Paradis dans la chanson « The Afterlife ».
Mais on se laissera surtout séduire par les merveilleuses ballades « Questions for the Angels » et « Love and hard times » où l’on retrouve les mélodies délicates de ses débuts.
On peut se laisser séduire par « Dazzling Blue » aux sonorités qui évoque l’Inde et l’Afrique du Sud.
J’ai beaucoup aimé le titre qui donne son nom à l’album qui sonne comme une revendication : « la beauté sinon rien » où il déclare « Vous savez la vie est ce que vous en faites ».
Depuis qu’il s’est séparé de son compère Garfunkel, Paul Simon n’a cessé d’avancer, refusant de se contenter de sa notoriété.
Paul Simon n’a plus rien à prouver et il peut se permettre de dire : « C’est normal d’être arrogant et prétentieux quand on est jeune ; à un âge avancé, ça devient pathétique »
Une phrase qui devrait être murmurée dans l’oreille de quelques donneurs de leçons.
Source Télérama
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