La fin de l’année approche et, dans les collèges et lycées privés, c’est le temps des réinscriptions.

Bien avant de savoir s’ils vont passer en classe supérieure, les élèves doivent dire s’ils désirent continuer dans le même établissement ou s’ils désirent en changer.

Alors que l’enseignement privé attire de plus en plus de monde tandis que la qualité de son enseignement se dégrade, on constate de nouvelles dérives. Tous ceux qui connaissent ces établissement savent que, depuis quelques années, les élèves ne sont plus vraiment encadrés: ils sont sanctionnés pour des broutilles mais pas du tout quand ils font des choses graves!

Maintenant, il y a des établissements qui, pour garder leurs élèves, proposent des arrangement "à l’amiable" qu’on peut qualifer de chantage déguisé: s’ils désirent changer d’établissement, ils sont avertis que le passage en classe supérieure sera refusé, tandis que s’ils restent, ils passeront d’office. Les plus malins peuvent tenter de dire qu’ils comptent rester pour avoir le passage et ensuite s’inscrire ailleurs. Mais non: il faut se réinscrire maintenant et commencer à payer l’année prochaine alors que les conseils de classe ne commenceront que dans 2 ou 3 semaines. Cette méthode plutôt abusive fait réfléchir ceux qui veulent s’en aller et beaucoup préfèrent rester plutôt que de perdre une année.

Voila donc ce que devient l’enseignement privé depuis que l’Education Nationale s’occupe d’y placer ses enseignants. Alors que les parents se plaignent des absences des professeurs (certains arrivent à participer à tous les voyages scolaires organisés pendant l’année, ce qui fait perdre plusieurs semaines de cours), les enfants eux voient simplement qu’ils n’ont pas beaucoup de cours (entre les absences des professeurs et les nombreux voyages proposés, on se demande quand ils travaillent!) et qu’ils s’amusent bien avec leurs camarades sans être punis! Récemment, un voyage en Pologne a été organisé pour des 3e et en revenant on a appris qu’ils ont fait des dégâts assez importants dans l’auberge de jeunesse où ils étaient, sans compter les nombreuses bouteilles d’alcool ramenées (on  ignore combien ont été consommées sur place, mais ils ne se sont pas privé d’en boire!).

On compte de plus en plus de parents qui ont en marre du privé alors qu’on entend toujours dire à la télévision que ces établissements ont énormément de succès et sont plus valables que ceux du public. C’est vrai pour certains, mais pas pour tous loin de là!