A 83 ans, Charles Pasqua comparait aujourd’hui devant quinzejuges de la Cour de justice de la République. Cette cour composée de douzeparlementaires et  de trois magistratsest chargée de juger les ministres ayant commis des délits au cours de leurfonction.

Les faits reprochés au vieux lion datent de 1993 à 1995.

Première affaire : il est accusé d’avoir accordé l’autorisationd’exploiter le casino d’Annemasse à des proches en échange d’un financementlors de campagnes électorales.

Deuxième affaire : en 1994, un pot-de-vin a été versé àun de ses proches alors qu’il a autorisé le déménagement d’une entité de GEC-Alsthom.

Troisième affaire : des commissions ont été versés àdes proches dans le dossier de la Sofremi qui n’est autre qu’une société d’exportationde matériel militaire qui dépendait du ministère de l’intérieur.

On voit que le ministre dans deux affaires n’est pas lebénéficiaire direct de ces transactions.

Je ne sais pas si monsieur Pasqua est coupable mais je ne comprendspas qu’on s’acharne contre un homme de cet âge plus de 15 ans après les faits. Enplus, il est pour l’instant protégé par son immunité parlementaire et pourraengager des recours qui vont faire encore trainer les choses. Il encourt 10 ansde prison. Va-t-on mettre cet homme en prison à 85 ans ?

Il est important que la vérité soit révélée mais pourquoiavoir attendu si longtemps ?

Je n’ai jamais apprécié ce monsieur qui est le prototype dupolitique roublard et sans scrupule mais je suis contre cet acharnement de lajustice qui a sans doute d’autres sujets plus importants à traiter.