Le 19 décembre 2007 décédait Bernard Kessedjian, ambassadeur de France près du Saint-Siège. Dès lors, le président de la République devait désigner un nouvel ambassadeur pour représenter la France dans l'État pontifical.

Max Gallo aurait été approché, mais il aurait décliné l'offre pour des raisons personnelles. Une deuxième personne a alors été pressentie, mais s'agissant d'un homme trois fois marié et deux fois divorcé, le Saint-Siège a refusé la proposition de Paris.

Déjà neuf mois que l'ambassade de France près du Saint-Siège n'a plus d'ambassadeur à sa tête, une troisième candidature a donc été envisagée, celle de Jean-Loup Kuhn-Delforge. On attend l'accord du Saint-Siège qui, étonnamment, se fait attendre. Jean-Loup Kuhn-Delforge est pourtant un bon catholique, un diplomate de carrière, il n'est pas divorcé, ni même marié puisqu'il a conclu un Pacs avec son compagnon… Car le nouveau candidat est homosexuel ! La France s'interroge, les rumeurs envahissent les cabinets ministériels et finalement la réponse tombe : c'est un non retentissant ! À la lecture du profil personnel du candidat, le Saint-Siège a estimé que ce candidat ne correspondait pas à ses exigences.

Paris, se rendant compte un peu tard de l'erreur de son choix, a proposé un nouveau candidat et il semblerait qu'enfin la France et le Vatican soient tombés d'accord sur la désignation de Stanislas Lefebvre de Laboulaye, actuel ambassadeur de France à Moscou, comme prochain ambassadeur près du Saint-Siège.

Si l'on ne peut critiquer les décisions du Saint-Siège qui est tout à fait libre d'émettre ses desiderata, on peut s'étonner de l'impéritie des services français qui ont proposé des candidats qui de toute évidence allaient être refusés.