Parti Socialiste: La crise s’aggrave après l’élection de Martine Aubry

Ce vendredi, les militants du parti socialiste étaient appelés aux urnes pour la seconde fois en deux jours, afin d'élire leur nouveau premier secrétaire. Après le vote de jeudi, il ne restait plus en lice que Ségolène Royal ancienne candidate aux élections présidentielles de 2007, et Martine Aubry, ancienne ministre du travail.

Ceux qui espéraient que cette élection soit un moment de communion  entre "éléphants" et qu'elle permettrait de rassembler le principal parti d'opposition française ont eu tout faux. En effet, alors que 137 000 militants ont votés vendredi, c'est Martine Aubry qui l'emporte avec… 42 suffrages d'avance sur Ségolène Royal. Ce qui équivaut à 50,02% contre 49,98.

Bien sur, dans le camps Aubry on dit que tout s'est déroulé normalement, et donc que cette dernière est tout à fait légitimement la nouvelle leader du PS. Sauf que du côté de son adversaire, le choses sont bien différentes. En effet, le clan Royal dénonce lui des irrégularités dans le suffrage, et demande un nouveau vote jeudi prochain.

Peut-être aurait-il été nécessaire, pour éviter tout ça, que des observateurs de l'ONU où de l'Union Européenne assistent à ces élections, non?? Car c'est quand même très grave, que dans le second parti de France, parti majoritaire dans les villes et villages, parti majoritaire dans les départements, parti majoritaire dans les régions, on en arrive à ce point.

Ce vote, loin d'avoir rassemblé, a creusé encore plus le fossé entre les différents leaders. Au lieu d'avoir une seule vision de la politique, ce sont au minimum trois courants de pensées qui coexistent. Ceux qui souhaitent un ancrage très à gauche (Fabius), ceux qui veulent rester à gauche mais pas trop (Aubry) et ceux qui veulent se rapprocher du centre (Royal).

Alors comment dans ces conditions un parti peut-il espérer rassembler les français sous un programme commun lors des élections présidentielles? C'est totalement impossible, puisque ses cadres eux-même ne sont pas fichus de se mettre d'accord. 

Ceux qui doivent bien rigoler en ce week end, ne sont autres qu'Olivier Besancenot et François Bayrou, qui pourraient bien profiter de ces querelles internes et incessantes pour s'imposer comme les seuls vrais leaders d'opposition à la politique et au gouvernement Sarkozy, en récupérant un électorat dégouté des luttes d'"éléphants"

Voila donc où en est le Parti Socialiste, qui vient certainement, aussi empêtré qu'il est dans ses luttes internes, de perdre les élections présidentielles de 2012. Alors oui, il reste encore 3 ans et demi avant cette échéance. Mais arriver à ce niveau de conflit dans un seul et même parti, ce qui pourrait bien se produire serait une scission en plusieurs nouveaux partis, ce qui ferait évidemment l'affaire de Besancenot, mais aussi et surtout de Sarkozy.

 

L'opposition  française n'a jamais été aussi divisée qu'aujourd'hui, et cela semble bien parti pour durer très longtemps, faisant ainsi les beaux jours des principaux partis "adverses" que sont le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) d'Olivier Besancenot, le MoDem (Mouvement Démocrate de François Bayrou) et bien sur, l'UMP (Union pour un Mouvement Populaire, du Petit Nicolas).

8 réflexions sur « Parti Socialiste: La crise s’aggrave après l’élection de Martine Aubry »

  1. @ did
    [b]Alors, did, si cet article est illisible, [u]c’est que vous ne savez pas lire couramment le Français[/u] (?)… Puis, avez-vous déjà entendu parler des fautes de frappe, qui sont très faciles à faire lorsqu’on tape un texte sur un ordinateur ? [i]Manifestement, non ![/i][/b]

    [u][b]Quoiqu’il en soit, il existe une règle d’or non écrite sur Internet[/b][/u] : [i][i]il est d’usage de ne jamais critiquer l’auteur d’un article ou d’un commentaire, ce, [u]publiquement[/u] ![/i] [/i]

    [u][b]Or, ce que vous avez fait est d’un manque de correction[/b][/u] [b]:[/b] [i]donc, votre commentaire est totalement [b]HORS SUJET[/b] ![/i]

    [b]C’est tout, pour le moment ![/b]

  2. @ Jcd51
    [b]Clément[/b],

    bonsoir…

    Votre article me laisse songeur… et quelque peu inquiet sur l’avenir de notre pays ! En effet, après avoir lu l’article de [b]SOPHY[/b] : [i][b]« MARTINE AUBRY :  » La Vie En Rose » ?? »[/b][/i], [b]publié ce samedi 22 novembre 2008[/b]
    [b]http://www.come4news.com/index.php?option=com_content&task=view&id=22853 [/b] ,
    [b][u]je ne puis que rajouter, à votre papier, ce que j’ai écrit en guise de commentaire à SOPHY [/u]:[/b] [b][i]« il est temps, pour le Parti Socialiste, d’adopter une ligne claire, un programme politique constructif, ce, bien avant les échéances de 2012… Sinon, il se pourrait fort bien qu’Olivier Besancenot rafle la mise en étant présent au Second Tour des Présidentielles « 2012 », réussissant le même coup que Jean-Marie Le Pen fit au soir du 21 avril 2002 ! »[/i][/b].

    [b][u]De plus, [i]et je l’ai écrit également[/i][/u] :[/b]
    [i]- Je crois de plus en plus fermement à la scission du [b]Parti Socialiste[/b]…
    – Je suis intimement persuadé que des [b]Déçus de la Gauche[/b] rejoindront fatalement [b]Olivier Besancenot[/b], le [b]Parti Socialiste[/b] ([u]en pleine guerre du trône[/u]), le [b]PCF[/b] ([u]moribond[/u]), [b]Les Verts[/b] ([u]réduits à leur plus simple expression[/u]), étant en pleine déconfiture ! [/i]

    Par ailleurs, j’ai bien peur que ce [b]Parti Socialiste[/b], dirigé par [b]Martine Aubry[/b], ne s’enferme dans le sectarisme, dans le « vieillot », dans les alliances stériles, dans les conceptions erronées de la vie…
    Avec [b]Ségolène Royal[/b], le [b]Parti Socialiste[/b] serait rentré dans l’ère du modernisme…

    Donc, pour en revenir à [b]Olivier Besancenot[/b], je le considère comme le véritable [b]« Jean-Marie Le Pen de la Gauche »[/b].
    Puis, il ne faut pas oublier que la question européenne ([i][u]l’appel à voter [b]« non »[/b] au [b]Référendum du 29 mai 2005[/b], le refus, par une partie de la [b]Gauche[/b], d’entériner le [b]Projet de Loi Constitutionnel[/b] autorisant la [b]signature du Traité de Lisbonne[/b][/u][/i]), divise le [b]Parti Socialiste[/b] !

    Donc, et c’est le constat que je fais, il y a bel et bien un [b][i]« Divorce sans Consentement Mutuel »[/i][/b], qui, s’accentuant très certainement aux [b]Présidentielles « 2012 »[/b], permettra à [b]Olivier Besancenot[/b] de rééditer le coup que fit Jean-Marie Le Pen au soir du 21 avril 2002 !
    De ce fait, je prévois, pour le 2ème Tour de ces [b]Présidentielles « 2012 »[/b], une [b]confrontation « Bayrou/Besancenot »[/b] !

    Amicalement,

    [b]Dominique[/b]

  3. @ Dominique
    Bonsoir,

    Merci de prendre mon parti, mais sachez qu’il y avait effectivement plusieurs fautes que je n’aurais pas du commettre fautes de frappe mais aussi mauvaise relecture), que j’ai corrigées peu après le commentaire de Did. Cependant, je ne pense pas que l’article était pour autant illisible.

    En tout cas, merci d’avoir pris mon parti ^^.

    Pour ce qui concerne à votre commentaire au sujet de l’article, je ne sais pas s’il va y avoir une scission, mais en tout cas si cela devait arriver, cela ne m’étonnerais pas du tout, tellement les points de vues sont opposés au sein même du PS.

    Il est évident que Ségolène Royal aurait pu apporter la touche de modernisme qui fait cruellement défaut à la gauche française, et ainsi contrôler un peu mieux la possible montée en puissance d’Olivier Besancenot.
    D’autant plus que là, une victoire avec si petite marge, ne risque pas (quelque soit le nouveau premier secrétaire) d’aider à la reconstruction de l’unité du PS.

    En gros, et comme le dit le titre de l’article, la crise au sein du PS ne fait que commencer.

    Amicalement,
    Clément

  4. [img]http://www.blogoutils.com/images/a1.gif[/img]Moi aussi, je vais répondre à did!!!

    je n’ai pas vu les fautes d’orthographe, et je ne vois rien d’affligeant dans ce texte, qui relate l’état de délabrement du Parti Socialiste, qui se ridiculise d’heure en heure!

    did, je ne sais pas vous écrivez, ou si vous êtes simple lecteur, corecteur de faute, ou pire « signaleur » de fautes, mais vous êtes un goujat!!

    Savez vous que lorsque l’on écrit dans l’urgence, il n’est pas aisé de le faire sans fautes qui, entre nous sont essentiellement des fautes de rapidité, et même à la relecture on en laisse passer!

    Celà m’arrive à Chaque fois que j’envoie un article, et ce n’est qu’à la troisième relecture que je m’aperçois, et corrige mes fautes!
    Ceci étant dit, Jcd51, a produit un excellent article en analysant la situation!!

    BRAVO CLEMENT
    Sophy

  5. @ Jcd51
    [b]Clément,

    non seulement, la crise au PS ne fait que commencer…, mais, il y a longtemps qu’elle a commencé… Donc, cette crise continue…

    Si je vais plus loin, mais attendons la décision de mercredi prochain qui sera prise au sujet de ce vote, on peut supposer que Ségolène Royal claque la porte du Parti Socialiste pour,
    [i]- soit, fonder un parti social démocrate, lui permettant de s’allier avec le MoDem,
    – soit, adhérer directement au MoDem, permettant, à François Bayrou, de conforter son leadership et celui de son Parti ![/i]

    En tous les cas, le PS file un mauvais coton

    Amicalement,

    Dominique[/b]

  6. La preuve de la plus que probable scission du Parti Socialiste ! Où il est supposé que Ségolène pourrait quitter le PS !
    [b]Le PS vient-il de voter sa propre dissolution ?[/b]

    Le faible écart de voix ([i]18 %[/i]) qui sépare les deux candidates au poste de Premier secrétaire du [b]PS[/b] plonge le parti dans une crise à laquelle il va être difficile de trouver une issue satisfaisante. Désormais, toutes les hypothèses peuvent être envisagées. Même la pire.

    La proclamation des résultats de l’élection du Premier secrétaire du [b]PS[/b] est renvoyée au [b]Conseil National[/b] convoqué par [b]François Hollande[/b] le mercredi 26 novembre prochain. Cette instance étant à 70% contre [b]Ségolène Royal[/b], il est tout à fait possible qu’elle valide l’élection de Martine Aubry malgré le très faible différentiel qui sépare les deux candidates et qui ne cesse de diminuer ([i]18 voix à l’heure où nous écrivons[/i]). [b]Ségolène Royal[/b], qui conteste le résultat du vote et réclame un troisième tour, l’acceptera-t-elle ? En l’état actuel des choses, cela paraît peu probable.

    Au contraire, le [b]camp Royal[/b] semble de plus en plus persuadé de l’existence d’une fraude électorale. Les résultats de [b]Ségolène[/b] dans la fédération du Nord, l’une des plus importantes du [b]PS[/b] mais surtout fief de [b]Martine Aubry[/b], sont ainsi pointés. En effet, alors que la présidente de la région [b]Poitou-Charentes[/b] progresse notablement partout, grâce au report d’une partie des [b]voix hamonistes[/b], dans le Nord son score n’a augmenté que de trois points ([i]lire l’encadré ci-dessous[/i]). La violence des propos de Manuel Valls ce midi samedi 22 novembre lors du [b]JT[/b] de [b]France 2[/b] est sans équivoque : [i][b]« Nous tous contre l’appareil, contre ceux qui ne veulent pas changer, tous ceux qui gouvernent, gèrent le parti socialiste depuis des années et qui nous ont menés à cette situation, j’appelle à une révolte militante »[/b][/i], a déclaré ce proche de [b]Royal[/b]. Les [b]ségolènistes[/b] sont donc bien décidés à être dans l’opposition au sein du [b]PS[/b]. Mais a-t-on déjà vu une opposition qui représente 50% des voix ?

    Dans ce contexte un peu fou, tout devient envisageable. Même une [b]réconcilitation Aubry-Royal[/b] ([i]soyons réalistes, c’est très peu probable[/i]), qui aboutirait à la désignation d’un Premier secrétaire délégué choisi par les deux femmes. [u]Ou, à l’inverse, la pire des hypothèses[/u] : [b]la scission pure et simple[/b]. [i][b]Ségolène Royal est en effet capable de tout, y compris de claquer la porte du PS, en emmenant avec elle ses réseaux Désir d’avenir… et ses 49,98% d’électeurs.[/b][/i] Bref, en votant comme ils l’ont fait à parts quasi-égales pour les deux candidates, les militants [b]socialistes[/b] ont peut-être, sans le savoir, voté la dissolution de leur parti.
    [b]
    Bénédicte Charles
    [i]Samedi 22 Novembre 2008 – 14:05[/i]

    [b]Résultats du premier tour dans la fédération du Nord[/b]
    * [u]Martine Aubry[/u] : [i]62,5%[/i]
    * [u]Ségolène Royal[/u] : [i]20,66[/i]
    * [u]Benoît Hamon [/u]: [i]16,86[/i]

    [b]Résultats du deuxième tour[/b]
    * [u]Martine Aubry[/u] : [i]76,01%[/i]
    * [u]Ségolène Royal[/u] : [i]23,99%[/i]

    [b]Article réactualisé le 22 novembre 2008 à 19h38[/b]

    http://www.marianne2.fr/Le-PS-vient-il-de-voter-sa-propre-dissolution-_a93469.html?preaction=nl&id=2932252&idnl=25555&%5B/b%5D

  7. L’héautontimorouménos socialiste
    Le socialisme républicain fait parler de lui. Pas comme il le souhaite sans doute, mais enfin il fait parler de lui, et d’elles! Le semblable. C’est mieux que rien quand on vit de messages augustes et d’images impériales. Pube et liberté sont facteurs de puberté et donc de virginité garantie. Une assemblée de grenouilles de bénitier le houspille, l’adjure, le conjure, l’engage à parler, qu’il dise enfin qu’il n’est pas çui qu’on croyait! Un marxisme raté. Il a pourtant tout fait pour qu’il en soit ainsi de Jaurès à Blum et de Blum à Mitterand, tous fiers d’être français. Car être Français, c’est racheter le monde, en trouvant les justes mots, planqués sous le matelas des ogres et bougres de la finance.
    Mais trêve de balivernes, revenons à lui en tant que telle pensée perdue! Pour traquer le pink en lui, devenons les Pinkerton du nouveau monde qui vient. Tout le monde peut constater d’abord que la gauche utile ne dédaigne pas, loin de là, l’inutilité des coups et blessures de chapelles, ordinairement attribuée aux extrêmes et autres groupuscules, ces RUStres qui donnent dans le totalitarISME ou politique de la terre brûlée. En conséquence de quoi, le réel, comme la femme au foyer ou le christ sur l’autel, n’a plus qu’à attendre que vienne à lui ou elle, l’effort viril de transformation du monde qu’on nomme, en république française, changer la vie ou rupture avec soi, sans concession. A peuple de psychologues, redoutable catalogue.
    Ce constat plutôt banal, mais que nul ou presque ne voit, mériterait plusieurs vraies observations qui diffèrent de l’enregistrement médiumnique et parlementaire, en ce qu’elles se savent mues par une pensée qui les précède, contrairement aux observations pur jus qui le nient farouchement. C’est que le besoin de penser leur vient pareillement aux fesses qui, le matin, pour ce faire se posent à l’endroit qu’il convient. La première chose à rappeler est donc que la souveraineté quand bien même républicaine ne se partage pas et même qu’elle s’impose aux autres. C’est un fait d’expérience pour qui s’est engagé dans une lutte perpétuelle à la paix avec soi. La démocratie n’abolit pas la lutte au droit du plus fort à gouverner, au contraire, elle l’exalte. A la fin, il ne peut (provisoirement, s’entend) n’en rester qu’un. Cette logique est aussi celle de l’économie politique pour qui le monde est un tout insaisissable, se révolutionnant sans cesse (révolutionnaires s’abstenir!), et qui ne peut par conséquent être l’objet d’une pensée totale, sous peine de totalitarisme. Cette coquille coquine ne l’empêche pas d’énoncer à ce propos un jugement tout aussi viril que définitif. Elle sait qu’on n’a pas à savoir ce qui n’est pas. L’expérience de ce qui est mal, revenant en dernier ressort aux meilleurs. Ces meilleurs, étant soigneusement sélectionnés par les corps institués. Et eux-mêmes pas à pas patiemment, se constituant depuis des siècles, au prix de tâtonnements intuitifs et d’erreurs inévitables, de toute façon forcloses.
    Le socialisme républicain est donc pris dans un de ces chahuts où l’amour du prochain en vient aux mains, c’est humain! Il y a des façons plus ou moins élégantes de se retrouver qui varie entre ineffable élégie et charivari monté comme un âne. Si se faire foutre est un moment pénible d’acculturation limite indigne, il promeut néanmoins la sagesse, comme jadis l’enseignait Charles Fourier, en se riant du grand foutoir démocratique. Mais de ce côté-ci du monde, cette opinion est si bien bouclée à l’allemande que la boucler est considéré comme chose raisonnable.
    L’autre fait, à nos yeux, fondamental est que cet épisode rappelle une célèbre pube: parti ou état, il faut choisir. Marx, le plus libéral d’entre les intellectuels européens de son époque, l’a dit aux libéraux qui lui ont préféré le libéralisme, un étatisme. Messieurs et mesdames les socialistes français qui refont le monde, comme leur collègue ex-ministre de l’intérieur, passionné d’identité de toutes sortes, un jour poisson, un jour oiseau, croient possible d’être juge suprême et partie opprimée d’une même nationale patrie, tout en s’ouvrant au monde conçu comme une image en plus vaste de la société française. Fatalement, ils se font les bourreaux d’eux-mêmes, mais au lieu d’en rire, montrent une gueule 100% réactionnaire. Chose qui plaît du côté des ministères.

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