Paris n’y arrive plus

 

Dominateurs mais trop imprécis, les Parisiens s’inclinent à Nancy (2-1) et ne reprennent pas la tête de la Ligue 1.

 

 

 

Ils avaient déjà fait le coup à l’aller en s’imposant 1-0 au Parc des Princes. Les Nancéiens ont réédité l’exploit à Marcel-Picot, au bout du match grâce à un but de Mollo, à un moment où on pensait que les Parisiens n’étaient plus très loin d’une victoire. Nancy est la première équipe à prendre six points au club de la capitale cette saison. A la vue de la physionomie du match, c’est un petit hold-up, notamment si on voit la prestation des hommes d’Ancelotti en seconde période. Mais le foot est terrible et les Parisiens n’endiguent pas une série qui voit leur marge de manoeuvre s’amenuir petit à petit. Montpellier jouera son match en retard contre Marseille avec l’ambition de prendre trois points d’avance. A huit journées de la fin, ce n’est pas du tout insurmontable mais cela doit commencer à faire tourner les têtes. Ancelotti avait pourtant tout fait pour remobiliser ses troupes après deux matches nuls en championnat (Caen, Bordeaux) et une défaite en coupe de France (Lyon). L’entraîneur italien avait effectué une mise au point en début de semaine et avait joint les actes aux paroles en retirant Nene et Sakho des titulaires, les poussant ainsi sur le banc. Il avait opté pour un schéma en losange, avec Bodmer seul à la récupération et Menez aux côtés de Hoarau en attaque. 

 

Les Parisiens tentent d’instaurer un gros pressing au milieu de terrain dès le début de la rencontre. Mais malgré les appels incessants de Menez sur le front de l’attaque, ce sont les hommes de Jean Fernandez qui se créent les meilleurs opportunités sur coups de pied arrêtés ou sur des contres. A la 18ème minute, ils vont même trouver la faille. Après un bon débordement sur le côté gauche, Mollo centre en retrait pour Camara qui glisse. Cela profite à Traoré, lancé en pleine coursen qui trompe Sirigu d’une frappe du pointu à ras de terre. Lors des minutes qui suivent cette ouverture du score, c’est la panique dans la surface parisienne. Sur un coup-franc de Moloo, Sirigu dégage en catastrophe des deux poings. André Luiz récupère et déclenche une frappe tendue de 25 mètres qui s’écrase sur la barre transversale du gardien italien qui semblait battu. L’ancien monégasque et Caennais, Mollo, pose d’énormes soucis à l’arrière garde parisienne. Le PSG n’arrive pas à enchaîner des mouvements de qualité et à s’approcher suffisamment de la surface de réparation pour se créer des occasions franches. Seule une tête décroisée de Hoarau, non cadrée, est à mettre à leur actif. Ce sont les Lorrains qui continent de les malmener. Traoré est repris de justesse par Sirigu après un bon travail de Niculae. Surtout, le gardien parisien est heureux de voir la frappe lumineuse du gauche de Sané de 30 mètres flirter dangereusement avec son poteau droit.

 

Paris essaie alors de se montrer plus créatif au retour des vestiaires. Et malgré une tentative de Mollo, c’est bien le PSG qui va réussir à égaliser. Sylvain Armand profite du manque d’agressivité de son adversaire direct pour adresser un centre au point de penalty. Sissoko, capitaine d’un soir, sent bien le coup et coupe la trajectoire du ballon pour placer une tête hors de portée de N’dy Assembé. C’est la bonne période du PSG. Armand file côté gauche et centre en retrait pour Pastore dont la frappe est détournée in-extremis par un Puygrenier bien présent. Trois minutes plus tard, c’est au tour de Jallet d’apporter de la vitesse sur son côté droit. Son centre lobe toute la défense mais pas Hoarau qui exécute une tête qui frôle poteau. On retrouve les mêmes acteurs quelques instants plus tard. L’ancien Lorientais trouve une nouvelle fois le buteur parisien dont la tête, puissante, passe de nouveau de peu à côté. Nancy défend de plus en plus bas et ne parvient pas à ressortir calmement le ballon. Pastore est de plus en plus omniprésent dans le jeu. En témoigne cette passe du dos pour Matuidi qui s’infiltre dans la surface côté gauche. Sa frappe est détournée du bout des doigts par N’dy Assembé sur sa ligne.

 

La fatigue va alors s’emparer des deux équipes et au moment où le match entre dans son moment crucial, ce sont les Nancéiens qui auront le dernier mot. Maxwell perd le ballon au milieu de terrain et Mollo se projette très vite vers l’avant pour servir Moukandjo. Ce dernier ne tergiverse pas et lui remet intelligemment dans la course. Mollo arme alors une frappe du gauche à ras de terre qui trompe Sirigu sur sa gauche. Paris reste deuxième alors que Montpellier n’a pas joué. Nancy respire et se place à 11ème position, à six points du premier relégable.