Onzième match sans victoire pour l’OM qui s’effondre à Paris (2-1). Le PSG recolle en tête du classement.
C’était un match capital pour le PSG, beaucoup moins pour l’OM dont l’objectif européen semble, au fil des matches, de moins en moins crédible. C’était aussi une rencontre entre deux équipes dans le doute, particulièrement crucial pour le club dirigé par les Qatariens, qui voit petit à petit leurs adversaires Montpelliérains se rapprocher de plus en plus du titre.Seule une victoire pouvait les ramener à leur hauteur sachant que les Héraultais comptabilisent en plus un match en moins qu’ils joueront dans la semaine contre… Marseille !
Dès le début de la rencontre, le PSG, qui n’alignait pas de véritable attaquant (Nene, Menez, Pastore devant), met la pression sur les Olympiens qui sont déstabilisés. Rapidement, Maxwell est alerté sur le côté gauche et gagne son duel face à Azpilicueta. Il transmet à Pastore à l’entrée de la surface. L’argentin tente sa chance d’une frappe tendue du droit qui passe au-dessus. Mais dans la foulée, la deuxième occasion sera la bonne. Nene provoque sur le côté gauche et centre fort au second poteau. Jallet est à la réception mais sa frappe est contrée par Ayew. Le ballon revient dans les pieds de Menez aux dix mètres dont la frappe, à première vue approximative, trouve le petit filet de Mandanda (1-0). Ce but vient récompenser les belles intentions des hommes d’Ancelotti. Le match va alors entrer dans sa période physique avec de grosses fautes d’antijeu, des deux côtés. Cela aura au moins le mérite de relancer les Marseillais jusqu’ici trop tendres. La plupart de leurs occasions sont orchestrées côté droit avec un Fanni présent sur toutes les phases. Paradoxalement, la plus franche viendra d’un déboulé de Ayew côté gauche. Son centre est dégagé par Alex mais le cuir revient sur Amalfitano aux 16 mètres. L’ancien Lorientais ne tergiverse pas et enchaîne contrôle et frappe sèche du droit. Cela passe de peu à côté du poteau gauche de Sirigu. Marseille commence à avoir la maîtrise du jeu mais peine à se créer des situations réellement dangereuses. C’est tout de même Ayew qui se fera remarquer par un centre venant de la gauche que Diarra reprend en taclant et que Alex parvient à contrer in extremis. Clairement, le PSG a bien débuté mais commence à se faire manger dans l’entrejeu, préférant les duels à la limite du raisonnable plutôt que le jeu.
La seconde période démarre comme la première avait terminé. L’OM domine globalement mais peine à trouver des solutions dans la zone de vérité. Résultat, ce sont les Parisiens qui tentent d’en profiter. Nene est bien trouvé par Menez, mais la frappe du brésilien est trop croisée pour battre Mandanda. Mais finalement, les Olympiens vont être récompensés de leurs efforts. Après un centre d’Azpilicueta, Rémy prend le dessus sur Maxwell, et remet le ballon de la tête pour Ayew qui décroise lui aussi sa tête pour la mettre hors de portée de Sirigu. Mais les hommes de Didier Deschamps vont avoir le tort de se déconcentrer. Quasiment dans la minute qui suit, Alex est à la réception d’un corner de Nene et trompe Mandanda sur sa droite d’une tête rageuse. Le brésilien marque son deuxième but depuis son arrivée, le deuxième lors d’un grand rendez-vous puisque son premier but était un coup-franc contre Montpellier.
Et Marseille peut s’en mordre les doigts, d’autant qu’ils vont avoir les opportunités de revenir. D’abord par Brandao, sur un corner de Valbuena. Mais surtout par Cheyrou qui manque le cadre devant le but après une remise astucieuse de Ayew (encore lui !). L’expulsion de Sissoko ne changera rien à la donne. Le PSG revient à la hauteur de Montpellier. Marseille s’enlise, toujours 9ème.