C’était une simple et belle matinée d’été
Une matinée d’été où vos regards se sont croisés,
Et tu ne savais alors pas que vos chemins entremêlés
Donneraient lieu à une part de ta destinée.
Aujourd’hui tu l’appelles mon ange, mon cœur
Mais tu ne vois pas plus en lui le lâche que le déserteur.
Et c’est dans tes gestes démesurés, tes caresses éparpillées,
Que tu souffres de sa tendresse éloignée.
Et c’est dans ses sourires forcés et son regard morne de vie
Que tu te dis peut être bientôt tout sera fini.
Aujourd’hui tu avances,
Alors qu’il sème le trouble dans tes pas,
Alors qu’il sème le doute dans ta voix.
Et à mesure qu’il prend de la distance,
Tu sens que son cœur ne bat plus pour toi,
Tu sens que ses gestes ne sont plus pour toi.
Tu essaies alors de lui faire payer
Alors que c’est toi seule qui souffre.
Tu essaies de le rendre fou,
Tu tentes de le rendre jaloux,
Alors que c’est toi seule qui plonge dans le gouffre,
Et implore dans ses yeux la pitié.
En cet instant même tu ne comprends toujours pas.
Tu fermes les yeux, refuse de croire en cela.
Pour toi il t’aimait, mais cela c’était juste dans ta réalité.
Pour toi il t’aimait, mais cela c’était juste dans tes pensées.
S’il t’a donné une part de lui-même,
C’est bien parce qu’il refusait de te perdre.
S’il t’a donné une part de lui-même,
C’est pour que tu apprennes à voler de tes propres ailes.
Tout ce que lui désire aujourd’hui,
C’est que tu vives ta vie.
Tout ce qu’il voudrait pour toi
C’est que tu trouves en ce monde ta voie.
Il a voulu pour toi le meilleur,
Mais aujourd’hui n’estime plus son propre bonheur,
Il a voulu pour toi le meilleur,
Et il sait aujourd’hui que tu dois t’en remettre à ton cœur.
Il a incessamment guidé tes pas,
Partagé ton propre combat.
Et alors te sent-il en cet instant prête
A te plonger dans cet univers où il faut paraître.
Accepte aujourd’hui ses erreurs,
Parce qu’il t’a malgré tout apporté du bonheur
Accepte aujourd’hui ses travers,
Parce qu’il a envers tout su t’apprendre à construire ton être.