La création d’Israël daté de 1948 est une injustice. On nous a dit que c’était pour que plus jamais une Shoah ne se reproduise. Seulement les premiers colons ne sont ils pas arrivé dès 1917 ? Souvent omise dans nos livres d’histoire, la déclaration de Balfour a pourtant une importance capitale pour qui souhaite comprendre les guerres israélo-arabes et plus spécialement la lutte du peuple palestinien contre l’agresseur Israélien. Anciennement sous mandat de l’empire britannique, à l’instar de l’Irak, le territoire palestinien fût promis à un juif européen nommé Rothschild par sa Majesté la reine d’Angleterre en 1917. La création d’Israël fuit le fruit d’un long processus, impulsé par l’Occident. Pour les fanatiques religieux étasuniens et anglais, les « fils d’Israël » devaient retourner en terre sainte car leur présence est nécessaire au jour de la résurrection. Selon une approche politique, Israël serait une zone tampon entre l’Occident et les « sauvages » d’Orient. N’ayant aucune justification acceptable, la création d’Israël est une injustice totale et fait de lui une entité colonisatrice. Agitant le prétexte d’un peuple ayant connu 2000 ans de souffrances dès qu’une quelconque critique se fait entendre, il est temps de remettre aussi la souffrance et l’injustice que le peuple palestinien subit au centre de tout débat. 

 « La réalité, au terme de 2000 ans de combat pour la survie, est un Etat qui développe des colonies, sous la houlette d’une clique corrompue, qui se moque de la morale civique et du droit » Avraham Burg, ancien président de la Knesset.

Israël est l’image du colonialisme moderne. Etat raciste et agressif, c’est d’ailleurs le dernier à avoir soutenu l’Apartheid en Afrique du Sud. Sa qualité de colonisateur moderne et modèle a poussé l’Occident à le prendre sous son aile. L’amitié entre colonisateurs prospère maintenant depuis plus de 60 ans. Usant de méthodes similaires aux empires européens du XIXe siècle, un gouvernement s’est installé de force sur une terre occupée, a tué ou contraint à la fuite plus d’un million trois cent milles personnes qui vivent actuellement dans des camps et trois millions qui vivent hors des camps à travers les pays frontaliers (descendance comprise). Le massacre de Deir Yassin en 1948 a montré ce qu’il arriverait aux palestiniens obstinés qui ne voulaient pas quitter leur terre. Les méthodes usant de la terreur sont bien connues dans les stratégies militaires et il faut dire qu’elles ont des avantages. La première guerre israélo-arabe fera l’affaire d’Israël, largement soutenu par la finance européenne. S’accordant 7 000km de plus, Israël s’assura ensuite légalement qu’elle occuperait les terres « inoccupées » avec la loi sur les « propriétés des absents » et vota en 1949, la loi sur le retour assurant à tout juif la citoyenneté israélienne. La main mise sur le territoire palestinien n’était qu’à ses débuts mais déjà, les bases étaient posées. La résistance serait écrasée et le racisme serait justifié.

 

Alors que les empires européens sont agités par les désirs d’indépendance des populations colonisés dans les années 1960, Israël continue de garder sa légitimité de colonisateur. En 1956, la deuxième guerre Israélo-arabe sera déclenchée par la nationalisation du Canal de Suez par le Général Egyptien Nasser. Homme éclairé et intelligent, figure de l’anti-impérialisme et de la création du Mouvement des Non alignés, son geste fût courageux, mais les soutiens d’Israël donnèrent la victoire à cette dernière et lui permirent d’occuper la bande de Gaza et d’annexer le Golan.

     

La guerre de Six jours de 1967 fût le fruit d’une attaque « préventive » (terme de propagande chèr à Israël qui équivaut souvent à une agression légitimée). Menée contre l’Egypte, la Jordanie, la Syrie et l’Irak, elle permit à Israël de tripler son territoire en une semaine via une prise de contrôle de la bande de Gaza et du Sinaï au détriment de l’Egypte, du plateau du Golan à la Syrie, de la Cisjordanie et de Jérusalem, la ville trois fois sainte.

Cette guerre est un élément clé du conflit qui sévit toujours aujourd’hui dans la région du Proche et Moyen-Orient.

D’une part car la main mise de Jérusalem par l’entité Israélienne fut reconnue par une grande majorité de la communauté internationale, et qu’à l’heure actuelle, le gouvernement colonisateur y intensifie ses activités, notamment dans la partie Est, ou se trouve par ailleurs la mosquée d’Al Qods. . Par activités il faut bien évidemment comprendre expulsion de palestiniens, destructions de leurs maisons, conflits quotidiens entre colons juifs et habitants légitimes et bavures et humiliations policières ou militaires.  

D’autre part, les frontières de 1967 sont à la base des revendications politiques Palestiennes. Les territoires occupés en Cisjordanie sont pour la plupart toujours sous occupation Israélienne et un mur « protège » peu à peu les colons.  

Suivirent la guerre d'usure (1968-1970), la guerre du Kippour (1973), le conflit israélo-libanais de 1982, la première Intifada (1987-1993), la seconde Intifada (2000- …), le conflit israélo-libanais de 2006 et dernière en date, la guerre de Gaza 2008-2009.

   Un agresseur et un agressé 

  • Estimation des victimes palestiniennes depuis 2000 :

 

  •  
    • 1ère  Intifada : 1 376 Palestiniens seront tués par les forces armées israéliennes dont 281 mineurs. Et 113 autres par des civils Israéliens dont 23 mineurs.
    • 2nde Intifada : 5 429 au 26/12/2008 dont 952 mineurs et 45 par des civils Israéliens et 593 par des Palestiniens.
    • Agression de Gaza en 2008 : 1 315 Palestiniens dont plus de 410 enfants et 100 femmes, et plus de 5 285 autres ont été blessés. S[]elon le Centre palestinien pour les droits de l'homme, les civils composent 65 % des tués[].

 

= 8 233 victimes

   

  • Estimation des victimes Israéliennes depuis 2000:

 

o       1ère Intifada : 195 Israéliens sont tués dont 94 civils comprenant 4 mineurs.

o       2nde Intifada : 1 045

o       Agression de Gaza en 2008: 3 civils et 10 soldats israéliens, 113 soldats ont été blessés ainsi que plus de 84 civils.

o       Depuis leur introduction en 2001, les roquettes Qassam auraient causé la mort de 14 personnes selon le gouvernement israélien.

 

                                        = 1 267 victimes

  

Constat : le nombre d’enfants palestiniens tués est supérieur au nombre total de victimes israéliennes.

 

Source : http://www.btselem.org/english/Statistics/Casualties.asp  (2nde)

              http://www.btselem.org/english/Statistics/First_Intifada_Tables.asp (1ère)

  http://www.info-palestine.net/article.php3?id_article=5908

  http://www.mfa.gov.il/MFA

   Un oppresseur et un oppressé  

Selon un rapport de 2006 du ministère palestinien M. Abdel Nasir Ferwana, directeur du département des statistiques du ministère palestinien aux affaires des prisonniers, depuis 1967, Israël a arrêté près de 700.000 Palestiniens. Au 20 juillet 2006, plus de 9850 prisonniers sont répartis dans plus de 30 prisons et centres de détention et d'arrestation, dont 720 prisonniers de la bande de Gaza.

Parmi les prisonniers 4430 prisonniers ont été condamnés, et 4575 prisonniers sont arrêtés et détenus sans jugement. Plus de 845 sont en détention administrative.Selon la répartition de la nature des condamnations : 610 prisonniers sont condamnés à plus de 50 ans de prison, 698 prisonniers condamnés à des peines allant de 15 à 50 années de prison.Le nombre de femmes prisonnières s'élève à 105, soit 1% de l'ensemble des prisonniers, et 500 femmes ont été arrêtées au cours de l'Intifada al-Aqsa. 97 prisonnières sont de la Cisjordanie, 5 de Jerusalem-Est, 3 de la bande de Gaza ; 76 prisonnières sont condamnées, 24 arrêtées, 5 détenues administratives. Trois prisonnières ont accouché à l'intérieur de la prison.359 enfants sont toujours détenus, soit 3,7 % des prisonniers, et 4000 enfants ont été détenus depuis l'Intifada al-Aqsa. Parmi les 359 enfants, 3 sont des filles. 131 enfants ont été condamnés, et 223 enfants sont arrêtés, 5 enfants sont détenus administratifs.Parmi les enfants détenus, 90 sont malades et privés de soins. 500 enfants détenus ont dépassé l'âge de 18 ans et sont toujours détenus. Les enfants sont privés de tous les droits garantis par les traités internationaux.40 députés du conseil législatif palestinien sont détenus. 27 d'entre eux ont été arrêtés fin juin après l'opération de la résistance "l'illusion dissipée" et la capture du soldat israélien, et 13 députés sont détenus avant cette date. 7 ministres du gouvernement palestinien sont détenus, un seul ministre, Samir Abu Aysha, ministre de la planification, a été libérée après le versement d'une amende de 5000 shekels.7 prisonniers ont passé plus de 25 ans en prison, le plus ancien étant Sa'id Atabeh, détenu depuis 29 ans. 57 prisonniers sont détenus depuis plus de 20 ans et moins de 25 ans.  Un colonisateur et un colonisé  Chiffres clés :  

  • 479 500 colons israéliens en Cisjordanie dont 193 700 à Jérusalem-Est
  • Le nombre de colons a été multiplié par 3 depuis 1987
  • 83% des colons sont rattachés par le Mur au territoire israélien
  • Un citoyen israélien sur 13 vit dans une colonie

 Source : http://www.plateforme-palestine.org/IMG/pdf/InfosPalestine_no24_Supplement_Etat_de_la_colonisation_no1-2.pdf  En plus de violer presque tous articles du droit international concernant la destruction de biens civils, le programme israélien de peuplement des colonies viole l'article 49 de la Convention de Genève, qui déclare que : "La Puissance occupante ne pourra procéder à la déportation ou au transfert d'une partie de sa propre population civile dans le territoire occupé par elle." Les Territoires palestiniens disposent au large de Gaza de gisements de gaz naturel importants qui demeurent inexploitées en raison du veto d'Israël qui contrôle les eaux territoriales. Deux champs offshores de gaz ont été découverts avec des réserves estimées à 46 milliards m3. Le premier champ, dans les eaux territoriales palestiniennes pouvant assurer une exploitation commerciale de 30 ans. Les bénéfices potentiels de leur exploitation sont estimés à plus de 4 milliards de dollars. (http://www.cadtm.org/spip.php?article4061&var_recherche=israel) Un rapport commun des agences des Nations Unies chargées de l'alimentation met en lumière le fait que 46% des Palestiniens ne disposent pas de suffisamment de nourriture pour répondre à leurs besoins en 2006  Selon l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), le nombre de personnes vivant dans une pauvreté profonde, c'est-à-dire les personnes qui vivent avec moins de 50 cents par jour, a presque doublé en 2006 pour dépasser le million de personnes. Suite à l'insurrection palestinienne de 2000, Israël a intensifié son réseau de points de contrôle, de barrages et de routes réservées aux colons, et a construit un mur illégal s'étendant sur 700 km. Le PIB a diminué de 30 pourcent entre 1999 et 2004 et la pauvreté a augmenté de 30 pourcent. Ceci en plus d'une augmentation de 30 pourcent de la pauvreté en 2006.   Un double langage de l’Occident, une double peine pour la Palestine   

Souffrant des conséquences de la skyzophrénie de l’Occident, les territoires palestiniens ont été abandonnés depuis longtemps. Pire même, on les enfonce. Le prétexte du terrorisme y marche à plein régime. Plusieurs historiens ont racontés et analysés l’histoire du Hamas. Loin d’être seulement un groupe de défense armée, le Hamas est aussi un mouvement humanitaire, seul à s’occuper des Gazaouis. Ces derniers subissent un blocus parfaitement illégal depuis 2008 qui condamne chaque jour des enfants, des femmes et des civils. Ni nourriture ni médicaments ne passent, sous prétexte de la sécurité d’Israël. Entre le fort et le faible, l’Occident protège le premier. Ainsi, malgré l’attaque infondée et illégale de 2008, l’Europe a renforcé ses partenariats économiques avec l’entité colonisatrice. Malgré une très belle clause dîtes « respect des droits de l’homme », l’Europe n’a pas utilisé ce moyen de pression pourtant si tendance envers les pays du Sud pour stopper ces échanges.  De même que la France qui, admiratrice du savoir faire d’Israël, lui commande le matériel nécessaire tels des dromes pour sa « sécurité civile ».

 

L’Occident choisit qui est dictateur et mauvais et qui ne l’est pas. Le problème est qu’elle soutient toujours le mauvais côté. Lors de la dernière attaque en date, qui rappelons le à fait 1350 morts côté palestinien, l’Occident et le Conseil de sécurité préférait concentrer ces menaces sur Omar Al-Bechir, actuel président du Soudan. Si lui aussi doit être condamné pour crime contre l’humanité, Israël est quant à elle, laissé tranquille. Deux poids deux mesures est la règle du double langage de l’Occident.

 

Plus que jamais, le gouvernement Israélien est instable. Malgré une différence entre l’Administration Bush et l’administration Obama sur la question des colonies israéliennes, la reconnaissance des crimes de l’Etat sioniste n’est pas à l’ordre du jour. Malgré les condamnations de l’ONU et d’autres instances, la colonisation reprend de plus belle.

  Réparation pour la Palestine et respect du droit à l’autodétermination et au développement 

Colonisé, humilié, pillé, massacré depuis maintenant plus de 60 ans, le peuple palestinien a le droit à des réparations. Si il faut une solution rapide qui permette à ce peuple de vivre libre dans ses frontières, l’arracher à la domination Israélienne ne sera pas la finalité. Les réparations et un nouveau modèle de développement doivent l’être ! Tout reste à reconstruire, et il faut se mobiliser pour arriver à cet objectif. Israël doit payer pour tout ce qu’elle a détruit ! Le droit au retour doit être affirmé et les colonies juives démantelées.

La pression viendra des peuples et non des gouvernements complices ou corrupteur de l’état d’Apartheid. Mobilisons nous pour que le peuple palestinien ait enfin le droit à l’autodétermination, droit fondamental reconnu dans tout les pays ou organismes donneurs de leçons. Il faut que l’ONU, les Européens et surtout les Etasuniens prennent leurs responsabilités.

 

La dette du pays doit être annulée, le double jeu de la Banque Mondiale dénoncé et l’aide internationale repensée. Enfin, les colonisateurs doivent être foutu à la porte !